Va… va, et advienne que pourra
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Nous sommes en 1431. Jeanne d’Arc est devant ses juges…  

Durant son procès, elle soutient qu’à l’âge de 13 ans, elle entend des voix lui enjoignant de libérer le royaume de France, et de conduire le dauphin sur le trône.  

En 1429, Jeanne d’Arc va voir  Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, forteresse voisine de Domrémy, et lui dit qu’elle est investie d’une mission divine : rendre la couronne de France au Dauphin, héritier des Capétiens. En effet, le roi Henri VI d’Angleterre est également l'héritier contesté du trône de France de 1422 à 1453, en vertu du traité de Troyes conclu en 1420 par son père, Henri V d'Angleterre, avec le roi Charles VI de France.  

Le Dauphin a perdu une grande partie de son royaume. Il est vrai que ses partisans, les Armagnacs, contrôlent tout juste les terres situées au sud de la Loire. Orléans, assiégé par les Anglais, constitue le verrou de ce territoire et, s’il saute, le roi anglais peut franchir la Loire et couper en deux ce fragile royaume.  

Baudricourt renvoie Jeanne dans ses foyers, mais elle insiste et revient plusieurs fois à la charge. Il est peu convaincu, mais, Jeanne étant de plus en plus populaire, il finit par lui confier quelques hommes afin qu’elle se rende à Chinon, où le Dauphin s’est réfugié.  

Lors de son départ, il lui dit "Va… va, et advienne que pourra". Cet phrase signifie que le roi et le destin national sont dans les mains de Dieu…  

Portant des habits masculins et arborant la coupe "en écuelle" à la mode masculine de l'époque, autrement dit la chevelure taillée en rond au-dessus des oreilles, avec la nuque et les tempes rasées, elle traverse incognito les terres bourguignonnes et se rend à Chinon, où elle est finalement autorisée à voir le Dauphin Charles, grâce à une lettre de Baudricourt.  

Jeanne lui annonce quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans. L’épopée incroyable de Jeanne commence… Elle va permettre le sacre de Charles VII et la libération de la France.  

Elle est vendue aux Anglais en 1430, pour 10,000 livres tournois (environ 250,000 euros de nos jours), payées par les Rouennais. Les Anglais l'emmènent à Rouen où se situe leur quartier-général. Lors de son procès, qui dure du 21 février au 23 mai 1431, Jeanne d'Arc est accusée d'hérésie.

Elle meurt sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen.  

En 1865, la rue Baudricourt, dans le 13e arrondissement de Paris, est nommée ainsi en raison de la proximité de la place Jeanne-d'Arc.  


19 ans auparavant, une petite fille naît à Domrémy…  

Domremy est situé en Lorraine. On peut y visiter, notamment, la maison natale de Jeanne d’Arc et l’église Saint-Remy. L’église paroissiale Saint Remy est l’église du baptême de Jeanne d’Arc. Classée Monument Historique dès 1840, la maison natale de Jeanne d'Arc a été conservée et restaurée. Quatre pièces sont ouvertes à la visite : la chambre natale, la chambre de Jeanne , la chambre des frères et le cellier.


Quelques idées de visites en lien avec Jeanne d’Arc et la Guerre de Cent Ans :

- La maison natale de Jeanne d’Arc ainsi que l'Eglise Saint-Rémy à Domremy la Pucelle.

- Le Château de Castelnaud, qui explique comment on fait la guerre au Moyen-Age

- Un Musée dédié à la Bataille de Crécy, avec laquelle la Guerre de Cent Ans démarre

- Un Musée dédié à Jeanne d'Arc, où des médiateurs sauront vous raconter sa vie mémorable et…. très obscure par certains côtés.  

- Le Château de Beynacoù on s’est battu pendant la Guerre de Cent Ans, ainsi que le Château des Bordes, ou bien le Château Fort de Guise
qui sert de refuge aux populations qui fuient les fréquentes chevauchées anglaises de la guerre de Cent Ans, le Château de Dourdan ainsi que le
Château de Montepilloy sans oublier le petit Château d'Olhain 

- Et bien sûr à Azincourt, un Musée dédié à la bataille d'Azincourt.

- Les plus curieux iront voir, au Musée d'Aquitaine, la monnaie frappée par les rois d'Angleterre, du temps où ils occupaient l'Aquitaine, le "Guyennois d'or d'Édouard III"

- On peut visiter la Maison de Jeanne d'Arc, où elle séjourna pendant le siège d'Orléans


Georges Brassens chante, de François Villon, né peut-être l’année de la mort de Jeanne d’Arc, la Ballade des dames du temps jadis et nous dit :
   Et Jeanne, la bonne Lorraine
   Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
   Où sont-ils, où, Vierge souveraine ?
   Mais où sont les neiges d'antan ?  


La BD et le cinéma se sont largement emparés de ce personnage, et bien sûr, la littérature avec Un amour de Jeanne de Michel Ragon.  


Et pour les fans de peinture, une petite visite guidée du Louvre vous permettra d’aller admirer le tableau de Ingres.    


Michelet dit que le secrétaire du roi d’Angleterre aurait dit "Nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte.". Jeanne d'Arc est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920.  


Et vous, qu’en pensez-vous ?  


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