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Le
5 août 2025,
En 1838, Victoria
est couronnée reine à tout juste 18 ans, puis, en 1840, est fêté son mariage avec
le prince allemand Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Les lévriers sont une
race traditionnellement associée à la vie de cour et sa chienne lévrier, Eos, accompagne
le prince Albert lorsqu'il arrive en Angleterre.
Sir Edwin Henry Landseer est un peintre et sculpteur anglais bien connu pour ses peintures d'animaux, en particulier les chevaux, les chiens et les cerfs. Voyant l’attachement du prince envers Eos, la reine Victoria lui passe discrètement commande...
Il réalise "Eos, a favorite greyhound of prince Albert" en secret, puisque c’est un cadeau de Noël de la part de la reine Victoria à son époux. Il aurait été obligé, en cachette, d’emprunter le chapeau et les gants à l'insu du prince Albert, provoquant une certaine panique lorsque celui-ci décide de sortir et qu'ils ne sont pas trouvés. Ce cadeau est un succès. La reine Victoria, dans son Journal, en décembre 1841, écrit : "Parmi mes cadeaux pour lui, il y avait une grande photo grandeur nature de "Eos" de Landseer, dont il était très ravi, et c'était une surprise complète". Le tableau est accroché dans le vestiaire du prince au palais de Buckingham.
C’est l'éclat du pelage du chien qui attire d'abord l'œil. Elancée et alerte, Eos garde les biens de son maître, attributs d’un homme de la haute société : gants en cuir, chapeau haut de forme et canne à dessus en ivoire. Elle se tient fièrement, comme si elle était elle-même une noble dame issue d'un milieu coûteux et instruit. La fourrure noire chatoyante du chapeau fait écho à son pelage. L’éclairage nous donne l'impression d'être dans la pièce avec elle.
De 1841 jusqu’en 1843, Sir Edwin Landseer réalise "Windsor Castle in modern times ; Queen Victoria, Prince Albert and Victoria, Princess Royal", tableau représentant le prince, la reine et la princesse Victoria, sans oublier Eos au pied de son maître.
La Grande-Bretagne victorienne connaît alors une augmentation notable de la possession de chiens et de la demande de portrait de chiens, ces derniers passant du statut d’animal de travail ou de sport au statut d’animal de compagnie. Cet attrait est vraisemblablement dû à l'amour de la famille royale pour les chiens. Avec plus de temps et d'argent à sa disposition, la classe moyenne en développement y trouve un passe-temps.
À la mort d'Eos en 1844, la reine Victoria écrit dans son Journal sur le chagrin de son mari. Liée à des années heureuses de la vie du prince Albert, pendant plus de 10 ans, Eos est restée pour ce dernier une compagne constante et fidèle. Le lendemain de sa mort, le prince écrit à sa grand-mère : "Vous partagerez ma tristesse à cette perte. C'était une créature singulièrement intelligente et elle m'était fidèlement dévouée pendant onze ans. Combien de souvenirs sont liés à elle". Eos est enterrée au château de Windsor.
Le prince décède en 1861, âgé de seulement de 42 ans, après des années de problèmes de santé diverses, dont des douleurs violentes à l’estomac. Le diagnostic officiel est la fièvre typhoïde, mais son état durant les années précédant sa mort pourrait suggérer une maladie chronique, une insuffisance rénale ou un cancer de l'estomac. Les conseils d'Albert sont précieux à la reine. Sa mort la dévaste et elle portera du noir pour le reste de sa vie. La reine Victoria, reine du plus grand empire du monde, décède en 1901, à 81 ans.
Avant leur mariage, le prince avait décrit Eos à sa future femme : "Elle va très bien, prend soin d'elle autant qu'elle le peut, dort près du poêle, est très amicale s'il y a du gâteau aux prunes dans la pièce, très énervée quand elle doit sauter par-dessus le bâton, passionnée par la chasse, endormie après, toujours fière et méprisante des autres chiens".
Tous les tableaux listés dans l’article appartiennent aux collections de la famille royale d’Angleterre.
Pour aller au musée :
Pour les amoureux des bêtes, l'exposition du Fonds Leclerc, "Animal !? Une exposition de chefs-d’œuvre", à Landerneau, jusqu'au 2 novembre 2025, nous permet de découvrir parmi 150 œuvres, des spécimens impressionnants par leur taille ou leur aura, comme l'araignée géante de Louise Bourgeois, nommée "Maman", ou encore "Intérieur, bocal de poissons rouges", d'Henri Matisse, et nombre de veaux, vaches, cochons signés Jean Baptiste Siméon Chardin, Rosa Bonheur, Alberto Giacometti ou Vassily Kandinsky.
Et à la sortie du musée :
Amoureux de l'art ? Amoureux des animaux ? Le livre qui a du chien, original et élégant, ravira un public très large. Les auteurs y ont compilé les plus beaux dessins et tableaux où figurent des chiens. Le "meilleur ami de l'homme" est ainsi mis à l'honneur chez Degas, Goya, Marie Laurencin ou Lucian Freud.
Le commissaire Maigret est envoyé en renfort à Concarneau. À peine arrivé, il doit débusquer un tueur qui, en quelques jours, fait régner la terreur dans la petite ville portuaire. La présence d'un mystérieux chien jaune participe à l'angoisse des habitants. Le chien jaune est un roman policier écrit en mars 1931, titre incontournable de Simenon.
Incontournable, avec Le chien des Baskerville, un petit tour sur la lande venteuse avec Sherlock Holmes. Une malédiction pèse sur les Baskerville : quand un chien-démon, une bête immonde, gigantesque, surgit, c'est la mort. Dès son arrivée à Londres, le seul héritier de Sir Charles Baskerville, décédé subitement, reçoit une lettre de menaces...
Qui ne connaît pas les aventures Lassie, magnifique colley illustrant parfaitement l'adage "le chien est le meilleur ami de l'homme" ? Lassie est la chienne la plus populaire au monde. Elle est merveilleuse et d'une beauté rare, en un mot : irrésistible !
Tableaux, listés dans l’ordre d’apparition dans l’article :
1 – "Couronnement de la Reine Victoria", 1838, par George Hayter (1792-1871)
2 – "Prince Albert", 1848, daguerréotype colorisé par le photographe William Edward Kilburn (1818-1891)
3 – "Eos, a favorite greyhound of prince Albert", 1841, par Sir Edwin Landseer (1802-1873)
4 – "Windsor Castle in modern times ; Queen Victoria, Prince Albert and Victoria, Princess Royal", 1841-1843, par Sir Edwin Landseer (1802-1873)
Ne gardez à personne un chien de sa chienne !
Sir Edwin Henry Landseer est un peintre et sculpteur anglais bien connu pour ses peintures d'animaux, en particulier les chevaux, les chiens et les cerfs. Voyant l’attachement du prince envers Eos, la reine Victoria lui passe discrètement commande...
Il réalise "Eos, a favorite greyhound of prince Albert" en secret, puisque c’est un cadeau de Noël de la part de la reine Victoria à son époux. Il aurait été obligé, en cachette, d’emprunter le chapeau et les gants à l'insu du prince Albert, provoquant une certaine panique lorsque celui-ci décide de sortir et qu'ils ne sont pas trouvés. Ce cadeau est un succès. La reine Victoria, dans son Journal, en décembre 1841, écrit : "Parmi mes cadeaux pour lui, il y avait une grande photo grandeur nature de "Eos" de Landseer, dont il était très ravi, et c'était une surprise complète". Le tableau est accroché dans le vestiaire du prince au palais de Buckingham.
C’est l'éclat du pelage du chien qui attire d'abord l'œil. Elancée et alerte, Eos garde les biens de son maître, attributs d’un homme de la haute société : gants en cuir, chapeau haut de forme et canne à dessus en ivoire. Elle se tient fièrement, comme si elle était elle-même une noble dame issue d'un milieu coûteux et instruit. La fourrure noire chatoyante du chapeau fait écho à son pelage. L’éclairage nous donne l'impression d'être dans la pièce avec elle.
De 1841 jusqu’en 1843, Sir Edwin Landseer réalise "Windsor Castle in modern times ; Queen Victoria, Prince Albert and Victoria, Princess Royal", tableau représentant le prince, la reine et la princesse Victoria, sans oublier Eos au pied de son maître.
La Grande-Bretagne victorienne connaît alors une augmentation notable de la possession de chiens et de la demande de portrait de chiens, ces derniers passant du statut d’animal de travail ou de sport au statut d’animal de compagnie. Cet attrait est vraisemblablement dû à l'amour de la famille royale pour les chiens. Avec plus de temps et d'argent à sa disposition, la classe moyenne en développement y trouve un passe-temps.
À la mort d'Eos en 1844, la reine Victoria écrit dans son Journal sur le chagrin de son mari. Liée à des années heureuses de la vie du prince Albert, pendant plus de 10 ans, Eos est restée pour ce dernier une compagne constante et fidèle. Le lendemain de sa mort, le prince écrit à sa grand-mère : "Vous partagerez ma tristesse à cette perte. C'était une créature singulièrement intelligente et elle m'était fidèlement dévouée pendant onze ans. Combien de souvenirs sont liés à elle". Eos est enterrée au château de Windsor.
Le prince décède en 1861, âgé de seulement de 42 ans, après des années de problèmes de santé diverses, dont des douleurs violentes à l’estomac. Le diagnostic officiel est la fièvre typhoïde, mais son état durant les années précédant sa mort pourrait suggérer une maladie chronique, une insuffisance rénale ou un cancer de l'estomac. Les conseils d'Albert sont précieux à la reine. Sa mort la dévaste et elle portera du noir pour le reste de sa vie. La reine Victoria, reine du plus grand empire du monde, décède en 1901, à 81 ans.
Avant leur mariage, le prince avait décrit Eos à sa future femme : "Elle va très bien, prend soin d'elle autant qu'elle le peut, dort près du poêle, est très amicale s'il y a du gâteau aux prunes dans la pièce, très énervée quand elle doit sauter par-dessus le bâton, passionnée par la chasse, endormie après, toujours fière et méprisante des autres chiens".
Tous les tableaux listés dans l’article appartiennent aux collections de la famille royale d’Angleterre.
Pour aller au musée :
Pour les amoureux des bêtes, l'exposition du Fonds Leclerc, "Animal !? Une exposition de chefs-d’œuvre", à Landerneau, jusqu'au 2 novembre 2025, nous permet de découvrir parmi 150 œuvres, des spécimens impressionnants par leur taille ou leur aura, comme l'araignée géante de Louise Bourgeois, nommée "Maman", ou encore "Intérieur, bocal de poissons rouges", d'Henri Matisse, et nombre de veaux, vaches, cochons signés Jean Baptiste Siméon Chardin, Rosa Bonheur, Alberto Giacometti ou Vassily Kandinsky.
Et à la sortie du musée :
Amoureux de l'art ? Amoureux des animaux ? Le livre qui a du chien, original et élégant, ravira un public très large. Les auteurs y ont compilé les plus beaux dessins et tableaux où figurent des chiens. Le "meilleur ami de l'homme" est ainsi mis à l'honneur chez Degas, Goya, Marie Laurencin ou Lucian Freud.
Le commissaire Maigret est envoyé en renfort à Concarneau. À peine arrivé, il doit débusquer un tueur qui, en quelques jours, fait régner la terreur dans la petite ville portuaire. La présence d'un mystérieux chien jaune participe à l'angoisse des habitants. Le chien jaune est un roman policier écrit en mars 1931, titre incontournable de Simenon.
Incontournable, avec Le chien des Baskerville, un petit tour sur la lande venteuse avec Sherlock Holmes. Une malédiction pèse sur les Baskerville : quand un chien-démon, une bête immonde, gigantesque, surgit, c'est la mort. Dès son arrivée à Londres, le seul héritier de Sir Charles Baskerville, décédé subitement, reçoit une lettre de menaces...
Qui ne connaît pas les aventures Lassie, magnifique colley illustrant parfaitement l'adage "le chien est le meilleur ami de l'homme" ? Lassie est la chienne la plus populaire au monde. Elle est merveilleuse et d'une beauté rare, en un mot : irrésistible !
Tableaux, listés dans l’ordre d’apparition dans l’article :
1 – "Couronnement de la Reine Victoria", 1838, par George Hayter (1792-1871)
2 – "Prince Albert", 1848, daguerréotype colorisé par le photographe William Edward Kilburn (1818-1891)
3 – "Eos, a favorite greyhound of prince Albert", 1841, par Sir Edwin Landseer (1802-1873)
4 – "Windsor Castle in modern times ; Queen Victoria, Prince Albert and Victoria, Princess Royal", 1841-1843, par Sir Edwin Landseer (1802-1873)
Ne gardez à personne un chien de sa chienne !