Le
26 décembre 2025,
Tamara Kostianovsky est née en 1974 à Buenos Aires, dans une famille juive d’origine est-européenne. Son enfance est marquée par un contexte politique instable : l’Argentine vit alors sous la dictature militaire (1976-1983), une période marquée par la violence, la peur et les disparitions qui touche profondément toute sa génération.Même si son œuvre n’est pas explicitement narrative ou militante, cette atmosphère de fragilité, de perte et d’exil imprègne durablement sa sensibilité.
À l’adolescence, elle quitte l’Argentine pour s’installer aux États-Unis, où elle fera ses études et construira sa carrière. Ce déplacement nourrit chez elle une conscience aiguë de la condition migrante. Elle vit entre plusieurs cultures, plusieurs langues, plusieurs héritages. L’Argentine devient alors un territoire de mémoire plutôt qu’un sujet direct, un lieu d’origine qui informe son rapport au corps, à l’absence et à la transmission.
Son œuvre se distingue par une technique singulière : Kostianovsky récupère des vêtements usagés - chemises, robes, tissus domestiques - qu’elle découpe, coud et assemble pour créer des sculptures textiles représentant des natures mortes, des carcasses d’animaux, des tas de nourriture ou des corps fragmentés. De loin, ses œuvres évoquent la peinture baroque ou flamande ; de près, elles révèlent toute leur matérialité textile, chargée de mémoire et d’intimité.
Les influences de l’artiste sont multiples : l’histoire de l’art européen, notamment la tradition de la vanité, mais aussi la condition migrante et les excès de la société de consommation telle qu’elle l’a découverte aux Etats-Unis. Les vêtements, symboles des humains qui les ont portés, deviennent chez elle des substituts du corps. Ils parlent certes d’abondance, mais aussi de gaspillage, d’inégalités, de désir et de décomposition. Ses œuvres semblent toujours sur le point de se transformer.
A travers ses sculptures singulières, Kostianovsky crée une forme de tension. Elle interroge le rapport entre luxe et précarité, beauté et excès, vie et mort. Son travail met en lumière les contradictions d’un monde saturé d’objets, tout en conservant une dimension profondément sensible. En transformant ce qui a été mis au rebut pour nous inviter à une contemplation critique, elle fait de son art coloré un vecteur de métamorphose.
Tamara Kostianovsky nous invite ainsi à regarder autrement ce que nous consommons - et ce que nous laissons derrière nous.
À l’adolescence, elle quitte l’Argentine pour s’installer aux États-Unis, où elle fera ses études et construira sa carrière. Ce déplacement nourrit chez elle une conscience aiguë de la condition migrante. Elle vit entre plusieurs cultures, plusieurs langues, plusieurs héritages. L’Argentine devient alors un territoire de mémoire plutôt qu’un sujet direct, un lieu d’origine qui informe son rapport au corps, à l’absence et à la transmission.
Son œuvre se distingue par une technique singulière : Kostianovsky récupère des vêtements usagés - chemises, robes, tissus domestiques - qu’elle découpe, coud et assemble pour créer des sculptures textiles représentant des natures mortes, des carcasses d’animaux, des tas de nourriture ou des corps fragmentés. De loin, ses œuvres évoquent la peinture baroque ou flamande ; de près, elles révèlent toute leur matérialité textile, chargée de mémoire et d’intimité.
Les influences de l’artiste sont multiples : l’histoire de l’art européen, notamment la tradition de la vanité, mais aussi la condition migrante et les excès de la société de consommation telle qu’elle l’a découverte aux Etats-Unis. Les vêtements, symboles des humains qui les ont portés, deviennent chez elle des substituts du corps. Ils parlent certes d’abondance, mais aussi de gaspillage, d’inégalités, de désir et de décomposition. Ses œuvres semblent toujours sur le point de se transformer.
A travers ses sculptures singulières, Kostianovsky crée une forme de tension. Elle interroge le rapport entre luxe et précarité, beauté et excès, vie et mort. Son travail met en lumière les contradictions d’un monde saturé d’objets, tout en conservant une dimension profondément sensible. En transformant ce qui a été mis au rebut pour nous inviter à une contemplation critique, elle fait de son art coloré un vecteur de métamorphose.
Tamara Kostianovsky nous invite ainsi à regarder autrement ce que nous consommons - et ce que nous laissons derrière nous.