Simple, double ou triple épaisseur ?
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Sus au papier toilette ! Quelle stupéfaction de voir, lors de la première vague, covidement parlant, que l’objet indispensable est… le rouleau de papier toilette. Le consommateur s’est rué sur les précieux rouleaux, entrainant pénurie dans les magasins. Ouf, pour la seconde vague, nous avons échappé à la disette.

Quelques artistes de part le monde se sont gaussés de cette ruée sur le PQ. Les œuvres présentées : 
 - Mein Schatz (Ma Chérie), d’un artiste urbain allemand 
 - Indiana Jones contemplant le trésor, d’un artiste urbain français 
 - Vendeur de papier toilette, d’un artiste urbain américain 
 - Œuvre de Sakir Gökcebag 

Le tout premier papier hygiénique est fabriqué dans la Chine de la Dynastie Song (960–1279) qui apporte des avancées techniques significatives, dans de multiples domaines. Le papier est produit en masse pour l'écriture, son processus de fabrication étant bien connu. Par ailleurs, il a bien d'autres usages à cette époque, notamment billets de banque, sachets à thé et… papier toilette. Mais cette invention reste en Chine.

En Occident, selon les époques, les lieux et le milieu social, on s’essuie les fesses avec nos doigts, nos vêtements, des cailloux lisses, du foin, de la terre ou des feuilles d’arbres. Les nantis utilisent des tissus (chanvre, lin, laine). Au 15e siècle, l’usage du papier pour l’écriture se répand.

Mais il faut attendre 1857, et l’invention de l’Américain Joseph Gayetty pour que le papier toilette commence à voir le jour en occident. Il est alors vendu en paquets de 500 feuilles au prix de 50 cents le paquet, chaque feuille étant marquée d’un filigrane au nom de Gayetty. Echec commercial du fait de son prix, mais aussi parce que les américains aiment mieux continuer à utiliser des catalogues ou des vieux papiers. Les frères Irvin et Clarence Scott, à Philadelphie, en 1890, ont l'idée de placer des feuilles séparables autour d'un rouleau.

Mais c’est en 1891, un autre Américain, Seth Wheeler, qui brevète le papier toilette en rouleau que l’on connaît si bien de nos jours. Il l’améliore en ajoutant des lignes de perforations pour détacher plus facilement les feuilles. Sur le dessin du brevet, le rouleau est positionné de façon à être déroulé par le dessus. Pour ceux qui se posent la question "déroulement par-dessus ou par-dessous ?", c’est son inventeur qui nous donne la réponse.

Sakir Gökcebag, artiste d’origine turque installé en Allemagne, exploite les objets les plus anodins et les transforment en de l’art. Il va même jusqu’à prendre du papier WC (non usagé…) pour construire des œuvres hors du commun. Comme de la dentelle ou un tissu précieux, il le magnifie, lui donnant une nouvelle dimension et jouant aussi bien avec le rouleau enroulé que le rouleau déroulé… Étonnant !

Les premiers tags apparaissent à Philadelphie à la fin des années 1960, grâce à la disponibilité de peintures vendues sous la forme d'aérosols, originellement destinés à la peinture d'automobiles. L’art urbain, au fil des ans, gagne une vocation artistique et esthétique. En ces temps de confinement, si vous le pouvez, lors de la balade autorisée, n'hésitez pas à aller admirer les œuvres disséminées dans nos rues. Régulièrement des visites guidées sont proposées.


Je vous propose quelques livres d'art :

Le street art a gagné le monde entier. Votre rédacteur vous conseille les œuvres qu'on peut trouver en Afrique, où des talents voient le jour, au travers d'un livre Street Art Africa

Cet ouvrage plus complet, Atlas du street art, balayant tout ce qui peut être vu de part le monde, est aussi très intéressant

Les tableaux classiques sont souvent utilisés par les artistes urbains et ce livre Sous le street art, Le Louvre est très amusant

Et un roman :

Arturo Perez-Reverte, auteur espagnol, a raconté l'histoire d'un artiste urbain dans un excellent roman La patience du franc tireur. A ne pas louper ! 


Surtout, soyez prudents, confinez-vous, gestes barrières….


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