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©Thomas Garnier
Le
28 January 2016,
Versailles, son
château, son parc, son musée, ses fontaines, son histoire captivante...Et sa
Société des Amis !
Toujours à l’affût des mille et une facettes de la vie culturelle, Mes sorties culture s’est penché sur une association un brin méconnue du grand public, qui permet au château et au domaine de Versailles de préserver bien des trésors : j’ai nommé la Société des Amis de Versailles. Nous avons voulu en savoir plus sur son fonctionnement et ses spécificités, et Bénédicte Wiart, la directrice intarissable de cette Société pas comme les autres nous a accordé une interview… royale !
http://www.amisdeversailles.com/
Bonjour Bénédicte, pouvez-vous nous expliquer l’origine et la fonction de la Société des Amis de Versailles ?
La Société des Amis de Versailles est une association née en 1907, reconnue d’Utilité Publique en 1913. Elle a été créée après le cri d’alarme lancé par un journaliste, avec le soutien du conservateur de l’époque Pierre de Nolhac et a reçu l’appui de deux futurs présidents : Millerand et Poincaré.
En 1907, le château de Versailles se délabrait, il fallait agir.
A l’image de la Société des Amis du Louvre née 10 ans auparavant, une association a été lancée. Le principe n’a pas changé : les personnes qui deviennent membres de la Société cotisent chaque année pour apporter des fonds qui permettent de mener des opérations de restauration et des acquisitions d’œuvres, afin d’enrichir les collections.
Il faut savoir que beaucoup de mobilier et de nombreux objets ont quitté le château au moment de la Révolution. Ils sont aujourd’hui en France ou à l’étranger, dans des. collections publiques ou privées. Ces derniers réapparaissent régulièrement sur le marché de l’art.,
En participant à la préservation du château et à l’enrichissement de ses collections, les « amis » contribuent au rayonnement du château de Versailles.
Comment faites-vous connaître la Société des Amis de Versailles ?
Nous faisons la promotion de la Société en communicant sur les opérations de mécénat que nous réalisons, ainsi qu’avec une revue annuelle.
C’est aussi le moyen de diffuser la connaissance sur Versailles à un plus large public. Pour cet objectif, nous organisons aussi des visites culturelles d’exception pour les « amis »
Mais quelle est la différence avec les cartes d’abonnement qui permettent d’accéder au château et au parc toute l’année ?
Historiquement seuls les membres de Société des Amis avaient le privilège d’un accès gratuit illimité et prioritaire, c’est-à-dire « coupe-file ».
Il est vrai que depuis quelques années, les musées cherchent à fidéliser le public avec des cartes d’abonnement. C’est le cas du Louvre, mais aussi à Versailles. Mais pour nous, ce sont deux systèmes bien distincts : outre l’accès gratuit et illimité, nous organisons des visites exclusives et de grande qualité qui sont réservées à nos membres. Par exemple, ils ont accès à des visites des chantiers de restauration. Sans compter que la démarche est différente ; un abonné (il y en a 15 000 à Versailles) se comporte davantage en « consommateur culturel » qu’en mécène. Mais rien ne l’empêche, au fil de ses visites, et tandis qu’il affine sa relation avec Versailles, de rejoindre la communauté des Amis.
S’agit-il d’un club fermé, réservé aux versaillais ou à des personnes qui disposent de fonds confortables ?
Pas du tout ! C’était le cas au moment de la création de la Société. Mais aujourd’hui, c’est important de le dire et de le redire, tout le monde peut devenir un ami. Le premier niveau de cotisation est de 60 €, le deuxième s’élève à 170 € et le troisième à 600 €. Il existe aussi des adhésions « couple »
Et si au début du 20è siècle, la société ne comptait que quelques centaines de membres, aujourd’hui elle comprend 6000 personnes !
D’ailleurs en France nous sommes la plus grande Société d’Amis après celle du Louvre.
Par ailleurs, beaucoup de gens imaginent qu’il faut vivre à Versailles ou dans les Yvelines pour devenir ami…ce n’est pas du tout le cas. Nous avons des amis dans le monde entier ! 15 % de nos sociétaires vivent à l’étranger.
Y a-t-il un profil type de l’ami de Versailles ?
Le vrai point commun des amis de Versailles, c’est que ce sont tous des amoureux du château. Un grand nombre d’entre eux sont aujourd’hui plutôt âgés, mais la part des moins de 40 ans augmente et nous nous encourageons vivement les plus jeunes à devenir membres.
Nous venons de créer une adhésion « jeune ami », pour les 0-25 ans : « 0 », cela peut sembler incongru, mais beaucoup de grands-parents offraient ce cadeau à leurs petits-enfants… C’était jusqu’à présent une adhésion symbolique, mais à présent tout « jeune ami » de Versailles peut venir au Château accompagné (c’est même obligatoire jusqu’à 13 ans) et faire bénéficier de la gratuité l’adulte qui l’accompagne ! Puis, à partir de 14 ans, il peut venir seul ou avec qui il veut, et s’approprier les lieux. C’est pour cela que je reste à l’écoute d’initiatives comme celle de Mes Sorties Culture, qui permettent au plus grand nombre et aux plus jeunes d’approcher le patrimoine.
Pouvez-vous me donner quelques exemples de campagnes de mécénat récentes ?
Nous participons actuellement à une campagne originale et amusante initiée par le château : « Adopter un buste ». Il s’agit de restaurer tous les bustes antiques de la cour de marbre Versailles voulue par Louis XIV. Il y a là une centaine de bustes, et le coût d’une restauration (un buste) est de 5000 €.
Nous avons donc sollicité les amis et certains ont choisi de participer à un financement collectif, en donnant 10 ou 100 euros et d’autres financent intégralement une restauration de « leur buste » ! Les Amis ont aujourd’hui adopté 12 bustes ! Il en reste encore quelques-uns à financer …
Il y a aussi la campagne de restauration des tableaux de la Galerie des Cotelle « adopter un tableau » : une quinzaine de tableaux doivent être restaurés, chacun pour 25 000 euros. Les Amis ont déjà adopté 2 tableaux.
Y a-t-il également des campagnes de plus grande ampleur ?
Nous nous positionnons aussi sur de très grands projets d’acquisitions ou de restaurations comme celle du boudoir de Marie-Antoinette, dit cabinet de la Méridienne, pour un budget estimé à 800 000 €. Pour cette opération nous avons utilisé des legs reçus, mais 200 000 euros proviennent de plus de 1200 dons….Pour remercier les donateurs, nous avons organisé des visites du chantier, dont 500 donateurs ont pu profiter. Puis, une fois la pièce restaurée, ils ont été conviés à admirer le travail final et à rencontrer les restaurateurs issus des métiers d’art, ainsi que les conservateurs et les architectes !
Il y a également des campagnes de dons libres pour participer au remeublement du château. Quand un meuble réapparait (via un particulier ou une vente aux enchères), il faut des fonds. C’est là que les Amis entrent en scène : s’il y a une belle acquisition, ils souhaitent s’impliquer. En novembre dernier, nous avons eu une chance folle : l’un des bureaux de Louis XIV, disparu depuis Louis XV, s’est retrouvé sur le marché, au prix d1,3 M d’€. Il a été réalisé en 1685 par Alexandre-Jean Oppenordt pour le Petit Cabinet du Roi.
C’est une pièce splendide, d’un intérêt historique majeur et classé trésor national. Grâce aux Amis, nous avons rassemblé 500 000 € !
Retrouvez toutes les opérations réalisées par ici : http://www.amisdeversailles.com/mecenat_sav.php
Ce sont là de belles réussites, en effet ! Vous avez l’art de motiver les « amis » à participer et de les impliquer dans toutes vos opérations. Je suis curieuse d’en savoir plus sur votre parcours : comment en êtes-vous arrivée à occuper ce poste de Directrice de la Société des Amis de Versailles ?
De formation ingénieur centrale Lyon, puis sciences po Paris, j’ai travaillé dans l’assurance et les services financiers pendant 15 ans, chez AXA. Puis de fil en aiguille j’ai rejoint l’activité d’assurance d’objets d’art, au sein de ce même groupe. Assurer les objets d’art des musées, des galeries, des foires et des collections privées a été une expérience passionnante. Au bout de 5 ans, on m’a demandé de revenir à mon métier « d’origine », du côté des services financiers... Mais le virus de l’art ne voulait pas me quitter. Je suis donc partie en 2005 pour trouver un poste dans le secteur culturel et en parallèle, je me suis engagée dans une association sur un sujet très différent « Femmes Business Angels ». Il y a 3 ans, tandis que je préparais une conférence pour encourager les élèves de l’Ecole du Louvre à valoriser leur potentiel sur le marché du travail, j’ai consulté les offres d’emploi dans le secteur culturel. C’est alors que j’ai eu connaissance du poste à la société des Amis de Versailles : c’était fait pour moi ! Je me plais énormément ici. J’exploite pleinement mes compétences de développement et d’organisation, mais aussi de gestionnaire, car ce qui attire les « amis » c’est avant tout la rigueur et la transparence de notre gestion. Nous n’avons aucun but lucratif, et chaque euro va au château à travers un projet que nous choisissons avec le plus grand soin pour attirer de nouveaux « amis ». Nous ne sommes d’ailleurs que 3 salariés, mais avons la chance de pouvoir compter sur le soutien d’une formidable équipe de bénévoles pour nous aider.
En tous cas, votre enthousiasme est communicatif, et votre envie de partager la passion de Versailles est palpable
Pour moi, ce qui prime c’est la satisfaction des membres et la confiance qu’ils nous renouvellent chaque année ; nous passons beaucoup de temps à les remercier, que ce soit à travers des visites dédiées, un « grand livre du mécénat » ou des lettres personnalisées. Ce qui est certain, c’est que travailler ici est un privilège : quand j’arrive le matin, je vois le lever de soleil se refléter dans les fenêtres du château : c’est féérique !
Pour découvrir le château de Versailles avec une visite guidée, cliquez ici
Propos recueillis par Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Toujours à l’affût des mille et une facettes de la vie culturelle, Mes sorties culture s’est penché sur une association un brin méconnue du grand public, qui permet au château et au domaine de Versailles de préserver bien des trésors : j’ai nommé la Société des Amis de Versailles. Nous avons voulu en savoir plus sur son fonctionnement et ses spécificités, et Bénédicte Wiart, la directrice intarissable de cette Société pas comme les autres nous a accordé une interview… royale !
http://www.amisdeversailles.com/
Bonjour Bénédicte, pouvez-vous nous expliquer l’origine et la fonction de la Société des Amis de Versailles ?
La Société des Amis de Versailles est une association née en 1907, reconnue d’Utilité Publique en 1913. Elle a été créée après le cri d’alarme lancé par un journaliste, avec le soutien du conservateur de l’époque Pierre de Nolhac et a reçu l’appui de deux futurs présidents : Millerand et Poincaré.
En 1907, le château de Versailles se délabrait, il fallait agir.
A l’image de la Société des Amis du Louvre née 10 ans auparavant, une association a été lancée. Le principe n’a pas changé : les personnes qui deviennent membres de la Société cotisent chaque année pour apporter des fonds qui permettent de mener des opérations de restauration et des acquisitions d’œuvres, afin d’enrichir les collections.
Il faut savoir que beaucoup de mobilier et de nombreux objets ont quitté le château au moment de la Révolution. Ils sont aujourd’hui en France ou à l’étranger, dans des. collections publiques ou privées. Ces derniers réapparaissent régulièrement sur le marché de l’art.,
En participant à la préservation du château et à l’enrichissement de ses collections, les « amis » contribuent au rayonnement du château de Versailles.
Comment faites-vous connaître la Société des Amis de Versailles ?
Nous faisons la promotion de la Société en communicant sur les opérations de mécénat que nous réalisons, ainsi qu’avec une revue annuelle.
C’est aussi le moyen de diffuser la connaissance sur Versailles à un plus large public. Pour cet objectif, nous organisons aussi des visites culturelles d’exception pour les « amis »
Mais quelle est la différence avec les cartes d’abonnement qui permettent d’accéder au château et au parc toute l’année ?
Historiquement seuls les membres de Société des Amis avaient le privilège d’un accès gratuit illimité et prioritaire, c’est-à-dire « coupe-file ».
Il est vrai que depuis quelques années, les musées cherchent à fidéliser le public avec des cartes d’abonnement. C’est le cas du Louvre, mais aussi à Versailles. Mais pour nous, ce sont deux systèmes bien distincts : outre l’accès gratuit et illimité, nous organisons des visites exclusives et de grande qualité qui sont réservées à nos membres. Par exemple, ils ont accès à des visites des chantiers de restauration. Sans compter que la démarche est différente ; un abonné (il y en a 15 000 à Versailles) se comporte davantage en « consommateur culturel » qu’en mécène. Mais rien ne l’empêche, au fil de ses visites, et tandis qu’il affine sa relation avec Versailles, de rejoindre la communauté des Amis.
S’agit-il d’un club fermé, réservé aux versaillais ou à des personnes qui disposent de fonds confortables ?
Pas du tout ! C’était le cas au moment de la création de la Société. Mais aujourd’hui, c’est important de le dire et de le redire, tout le monde peut devenir un ami. Le premier niveau de cotisation est de 60 €, le deuxième s’élève à 170 € et le troisième à 600 €. Il existe aussi des adhésions « couple »
Et si au début du 20è siècle, la société ne comptait que quelques centaines de membres, aujourd’hui elle comprend 6000 personnes !
D’ailleurs en France nous sommes la plus grande Société d’Amis après celle du Louvre.
Par ailleurs, beaucoup de gens imaginent qu’il faut vivre à Versailles ou dans les Yvelines pour devenir ami…ce n’est pas du tout le cas. Nous avons des amis dans le monde entier ! 15 % de nos sociétaires vivent à l’étranger.
Y a-t-il un profil type de l’ami de Versailles ?
Le vrai point commun des amis de Versailles, c’est que ce sont tous des amoureux du château. Un grand nombre d’entre eux sont aujourd’hui plutôt âgés, mais la part des moins de 40 ans augmente et nous nous encourageons vivement les plus jeunes à devenir membres.
Nous venons de créer une adhésion « jeune ami », pour les 0-25 ans : « 0 », cela peut sembler incongru, mais beaucoup de grands-parents offraient ce cadeau à leurs petits-enfants… C’était jusqu’à présent une adhésion symbolique, mais à présent tout « jeune ami » de Versailles peut venir au Château accompagné (c’est même obligatoire jusqu’à 13 ans) et faire bénéficier de la gratuité l’adulte qui l’accompagne ! Puis, à partir de 14 ans, il peut venir seul ou avec qui il veut, et s’approprier les lieux. C’est pour cela que je reste à l’écoute d’initiatives comme celle de Mes Sorties Culture, qui permettent au plus grand nombre et aux plus jeunes d’approcher le patrimoine.
Pouvez-vous me donner quelques exemples de campagnes de mécénat récentes ?
Nous participons actuellement à une campagne originale et amusante initiée par le château : « Adopter un buste ». Il s’agit de restaurer tous les bustes antiques de la cour de marbre Versailles voulue par Louis XIV. Il y a là une centaine de bustes, et le coût d’une restauration (un buste) est de 5000 €.
Nous avons donc sollicité les amis et certains ont choisi de participer à un financement collectif, en donnant 10 ou 100 euros et d’autres financent intégralement une restauration de « leur buste » ! Les Amis ont aujourd’hui adopté 12 bustes ! Il en reste encore quelques-uns à financer …
Il y a aussi la campagne de restauration des tableaux de la Galerie des Cotelle « adopter un tableau » : une quinzaine de tableaux doivent être restaurés, chacun pour 25 000 euros. Les Amis ont déjà adopté 2 tableaux.
Y a-t-il également des campagnes de plus grande ampleur ?
Nous nous positionnons aussi sur de très grands projets d’acquisitions ou de restaurations comme celle du boudoir de Marie-Antoinette, dit cabinet de la Méridienne, pour un budget estimé à 800 000 €. Pour cette opération nous avons utilisé des legs reçus, mais 200 000 euros proviennent de plus de 1200 dons….Pour remercier les donateurs, nous avons organisé des visites du chantier, dont 500 donateurs ont pu profiter. Puis, une fois la pièce restaurée, ils ont été conviés à admirer le travail final et à rencontrer les restaurateurs issus des métiers d’art, ainsi que les conservateurs et les architectes !
Il y a également des campagnes de dons libres pour participer au remeublement du château. Quand un meuble réapparait (via un particulier ou une vente aux enchères), il faut des fonds. C’est là que les Amis entrent en scène : s’il y a une belle acquisition, ils souhaitent s’impliquer. En novembre dernier, nous avons eu une chance folle : l’un des bureaux de Louis XIV, disparu depuis Louis XV, s’est retrouvé sur le marché, au prix d1,3 M d’€. Il a été réalisé en 1685 par Alexandre-Jean Oppenordt pour le Petit Cabinet du Roi.
C’est une pièce splendide, d’un intérêt historique majeur et classé trésor national. Grâce aux Amis, nous avons rassemblé 500 000 € !
Retrouvez toutes les opérations réalisées par ici : http://www.amisdeversailles.com/mecenat_sav.php
Ce sont là de belles réussites, en effet ! Vous avez l’art de motiver les « amis » à participer et de les impliquer dans toutes vos opérations. Je suis curieuse d’en savoir plus sur votre parcours : comment en êtes-vous arrivée à occuper ce poste de Directrice de la Société des Amis de Versailles ?
De formation ingénieur centrale Lyon, puis sciences po Paris, j’ai travaillé dans l’assurance et les services financiers pendant 15 ans, chez AXA. Puis de fil en aiguille j’ai rejoint l’activité d’assurance d’objets d’art, au sein de ce même groupe. Assurer les objets d’art des musées, des galeries, des foires et des collections privées a été une expérience passionnante. Au bout de 5 ans, on m’a demandé de revenir à mon métier « d’origine », du côté des services financiers... Mais le virus de l’art ne voulait pas me quitter. Je suis donc partie en 2005 pour trouver un poste dans le secteur culturel et en parallèle, je me suis engagée dans une association sur un sujet très différent « Femmes Business Angels ». Il y a 3 ans, tandis que je préparais une conférence pour encourager les élèves de l’Ecole du Louvre à valoriser leur potentiel sur le marché du travail, j’ai consulté les offres d’emploi dans le secteur culturel. C’est alors que j’ai eu connaissance du poste à la société des Amis de Versailles : c’était fait pour moi ! Je me plais énormément ici. J’exploite pleinement mes compétences de développement et d’organisation, mais aussi de gestionnaire, car ce qui attire les « amis » c’est avant tout la rigueur et la transparence de notre gestion. Nous n’avons aucun but lucratif, et chaque euro va au château à travers un projet que nous choisissons avec le plus grand soin pour attirer de nouveaux « amis ». Nous ne sommes d’ailleurs que 3 salariés, mais avons la chance de pouvoir compter sur le soutien d’une formidable équipe de bénévoles pour nous aider.
En tous cas, votre enthousiasme est communicatif, et votre envie de partager la passion de Versailles est palpable
Pour moi, ce qui prime c’est la satisfaction des membres et la confiance qu’ils nous renouvellent chaque année ; nous passons beaucoup de temps à les remercier, que ce soit à travers des visites dédiées, un « grand livre du mécénat » ou des lettres personnalisées. Ce qui est certain, c’est que travailler ici est un privilège : quand j’arrive le matin, je vois le lever de soleil se refléter dans les fenêtres du château : c’est féérique !
Pour découvrir le château de Versailles avec une visite guidée, cliquez ici
Propos recueillis par Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com