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Départ pour le bal (Saint Martino) - Le Semeur au soleil couchant - Femmes à la balustrade
Le
19 May 2020,
La moutarde est un
condiment préparé à partir des graines d'une plante appelée aussi moutarde. Répandue
dans plusieurs cuisines, sur l'ensemble des épices et condiments, c’est le 3ème
produit le plus consommé dans le monde après le sel et le poivre. Le but de cet
article n’est pas de vous parler de tous les types de moutarde qu’on peut déguster
de par le monde, mais de gloser sur sa couleur, un coloris
jaune chaud assez clair.
Cette teinte est beaucoup utilisée dans la mode ou la décoration. Votre rédacteur a même une veste de cette teinte… Le "jaune moutarde" a un côté magique car il donne à lui seul de l'allure, tant en mode qu’en décoration. Sa tonalité légèrement désaturée en fait un atout lumineux, à la fois doux et dynamisant.
Et aussi dans les beaux-arts… même s’il est des couleurs mal-aimées par l’histoire de l’art et le jaune en fait partie !
Van Gogh en use dans sa période provençale. Lui qui ne connaît pas le Sud de la France, décide de quitter Paris en février 1888 pour s’installer à Arles, attiré par la chaleur et la lumière provençale. La couleur jaune joue un rôle primordial dans son œuvre à cette période. Il vénère littéralement le jaune du soleil de la Provence, et la teinte soufrée et dorée de sa lumière. Celle-ci lui permet de peindre avec les couleurs franches et puissantes qu’il affectionne tant.
Il n’est pas le seul à peindre des tableaux avec cette lumière si particulière, qui offre des possibilités de coloris bien plus vastes que celles, souvent froides, des régions du Nord.
Les adversaires de William Turner le disent atteint de la "fièvre jaune". Ses collègues peintres, jaloux de sa formidable capacité à représenter la lumière sur la toile, gloussent et disent : "Passez la moutarde". En effet, il a une prédilection pour les couleurs solaires qui lui vaut, de son vivant, plein de boutades.
Turner n’a que faire de ces réactions jalouses. Aussi audacieux qu’impertinent, il en plaisante même, et aucun critique ne peut l’en faire démordre : le jaune est la couleur reine de sa palette. Sur les routes d’Ecosse, de France, de Suisse ou d’Italie, jamais il ne part sans les vessies et tubes chargés de ses pigments de prédilection : or, miel, tournesol, canari, blond vénitien ou fleur de soufre. Ses peintures sont radieuses.
Il est aujourd’hui celui que les Britanniques considèrent comme le plus grand de leurs peintres.
Kees van Dongen est un peintre néerlandais. En 1904, il expose au Salon des indépendants et se lie avec Henri Matisse. Il expose ses œuvres à Paris à l’exposition controversée de 1905 du Salon d'automne, où expose également, entre autres, Henri Matisse. Les couleurs vives de leurs œuvres sont à l’origine du nom de ce groupe de peintres : les fauves. Dans "Femmes à la balustrade", la simplification des formes et les couleurs vives rendent l’atmosphère festive et chatoyante des fêtes.
Les 3 tableaux que votre rédacteur a proposé sont :
- Départ pour le bal (Saint Martino), de William Turner, 1846, Tate, Londres
- Le Semeur au soleil couchant, de Van Gogh, 1888, Kröller-Müller Museum, Otterlo
- Femmes à la balustrade, de Kees van Dongen, 1911, Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez
Jean-Paul Desprat, avec son roman Jaune de Naples, nous entraîne de rebondissements en rebondissements
La maison jaune, roman du critique d'art Martin Gayford, nous parle de l'époque provençale de Van Gogh, et ses démêlés avec Gauguin
Michel Pastoureau n'en finit pas de faire le tour des couleurs avec Jaune - Histoire d'une couleur
Picasso a dit : " Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ; d'autres transforment un point jaune en soleil."
Joyeux jaune !
Cette teinte est beaucoup utilisée dans la mode ou la décoration. Votre rédacteur a même une veste de cette teinte… Le "jaune moutarde" a un côté magique car il donne à lui seul de l'allure, tant en mode qu’en décoration. Sa tonalité légèrement désaturée en fait un atout lumineux, à la fois doux et dynamisant.
Et aussi dans les beaux-arts… même s’il est des couleurs mal-aimées par l’histoire de l’art et le jaune en fait partie !
Van Gogh en use dans sa période provençale. Lui qui ne connaît pas le Sud de la France, décide de quitter Paris en février 1888 pour s’installer à Arles, attiré par la chaleur et la lumière provençale. La couleur jaune joue un rôle primordial dans son œuvre à cette période. Il vénère littéralement le jaune du soleil de la Provence, et la teinte soufrée et dorée de sa lumière. Celle-ci lui permet de peindre avec les couleurs franches et puissantes qu’il affectionne tant.
Il n’est pas le seul à peindre des tableaux avec cette lumière si particulière, qui offre des possibilités de coloris bien plus vastes que celles, souvent froides, des régions du Nord.
Les adversaires de William Turner le disent atteint de la "fièvre jaune". Ses collègues peintres, jaloux de sa formidable capacité à représenter la lumière sur la toile, gloussent et disent : "Passez la moutarde". En effet, il a une prédilection pour les couleurs solaires qui lui vaut, de son vivant, plein de boutades.
Turner n’a que faire de ces réactions jalouses. Aussi audacieux qu’impertinent, il en plaisante même, et aucun critique ne peut l’en faire démordre : le jaune est la couleur reine de sa palette. Sur les routes d’Ecosse, de France, de Suisse ou d’Italie, jamais il ne part sans les vessies et tubes chargés de ses pigments de prédilection : or, miel, tournesol, canari, blond vénitien ou fleur de soufre. Ses peintures sont radieuses.
Il est aujourd’hui celui que les Britanniques considèrent comme le plus grand de leurs peintres.
Kees van Dongen est un peintre néerlandais. En 1904, il expose au Salon des indépendants et se lie avec Henri Matisse. Il expose ses œuvres à Paris à l’exposition controversée de 1905 du Salon d'automne, où expose également, entre autres, Henri Matisse. Les couleurs vives de leurs œuvres sont à l’origine du nom de ce groupe de peintres : les fauves. Dans "Femmes à la balustrade", la simplification des formes et les couleurs vives rendent l’atmosphère festive et chatoyante des fêtes.
Les 3 tableaux que votre rédacteur a proposé sont :
- Départ pour le bal (Saint Martino), de William Turner, 1846, Tate, Londres
- Le Semeur au soleil couchant, de Van Gogh, 1888, Kröller-Müller Museum, Otterlo
- Femmes à la balustrade, de Kees van Dongen, 1911, Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez
Jean-Paul Desprat, avec son roman Jaune de Naples, nous entraîne de rebondissements en rebondissements
La maison jaune, roman du critique d'art Martin Gayford, nous parle de l'époque provençale de Van Gogh, et ses démêlés avec Gauguin
Michel Pastoureau n'en finit pas de faire le tour des couleurs avec Jaune - Histoire d'une couleur
Picasso a dit : " Certains peintres transforment le soleil en un point jaune ; d'autres transforment un point jaune en soleil."
Joyeux jaune !