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I locked the door upon myself, Neue Pinakohtek, Munich
Le
1 February 2019,
Connaissez-vous Fernand Khnopff? L'artiste belge est exposé en ce moment au Petit Palais, à Paris. Il fut un artiste énigmatique, fuyant la réalité par l'exploration des songes et la production d'images symbolistes dont le sens continue à nous échapper, nous menant vers les rivages de l'inconscient. Proche d'un Klimt, du mouvement de la Sécession viennoise, il a développé son propre vocabulaire, reconnaissable entre tous.
Dans ses portraits, les yeux sont souvent blancs, presque effacés, ou renversés : c'est un moyen de figurer le rêve, la vie intérieure et le mystère, que le peintre aimait explorer. Ses figures évanescentes, vaporeuses, sont comme autant d'apparitions. Son modèle préféré n'était autre que Marguerite, sa soeur. Adulée, inaccessible, idéalisée, c'est la figure féminine qui traverse toute son oeuvre. Ce qui intéresse Khnopff, ce n'est pas de représenter la réalité, mais d'explorer l'énigme de ce qui nous échappe. Parfois froids ou inquiétants, ses portraits semblent venus d'un autre monde.L'une de ses toiles se nomme " I locked the door upon myself", "J'ai refermé la porte sur moi-même". Un véritable manifeste en faveur de la vie intérieure, et contre les mondanités. Le peintre passait pour un être froid, il est certain qu'il était doté d'une personnalité complexe, d'un sens de l'observation aigu, et qu'il était plutôt introverti.
Ce monde du rêve, c'est celui du symbolisme, un courant qui s'opposait à celui des impressionnistes, et qui comptait réaffirmer la place de l'onirisme, de la mythologie, de la poésie dans l'expression picturale. Klimt, Munch, Ensor, Puvis de Chavannes appartenaient eux aussi au mouvement symboliste. Les oeuvres de Khnopff ne se livrent pas entièrement, elle sont le support de notre imagination, et demandent à être méditées silencieusement.
Si on le connaît surtout à travers ses portraits (de femmes, d'enfants et de figures merveilleuses), il fut aussi un grand paysagiste au début et à la fin de sa carrière, retraçant notamment la ville de son enfance, Bruges, dans une série de tableaux réalisés d'après photos. Une ville qui lui va comme un gant, avec son aura romantique et les nappes d e brume qui nimbent les ponts et les maisons de brique rouge...
La magie et le supplément d'âme que l'on perçoit dans la peinture de Khnopff préfigurait les surréalistes, et on peut sans peine l'affilier à des peintres plus récents, comme Magritte et Dali, qui ont beaucoup hérité de cette étrangeté.
Vous pouvez découvrir cette exposition avec une visite guidée
Pour découvrir le musée du Petit Palais c'est ici
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Vous pouvez écouter le podcast de l'article, en cliquant ici
Dans ses portraits, les yeux sont souvent blancs, presque effacés, ou renversés : c'est un moyen de figurer le rêve, la vie intérieure et le mystère, que le peintre aimait explorer. Ses figures évanescentes, vaporeuses, sont comme autant d'apparitions. Son modèle préféré n'était autre que Marguerite, sa soeur. Adulée, inaccessible, idéalisée, c'est la figure féminine qui traverse toute son oeuvre. Ce qui intéresse Khnopff, ce n'est pas de représenter la réalité, mais d'explorer l'énigme de ce qui nous échappe. Parfois froids ou inquiétants, ses portraits semblent venus d'un autre monde.L'une de ses toiles se nomme " I locked the door upon myself", "J'ai refermé la porte sur moi-même". Un véritable manifeste en faveur de la vie intérieure, et contre les mondanités. Le peintre passait pour un être froid, il est certain qu'il était doté d'une personnalité complexe, d'un sens de l'observation aigu, et qu'il était plutôt introverti.
Ce monde du rêve, c'est celui du symbolisme, un courant qui s'opposait à celui des impressionnistes, et qui comptait réaffirmer la place de l'onirisme, de la mythologie, de la poésie dans l'expression picturale. Klimt, Munch, Ensor, Puvis de Chavannes appartenaient eux aussi au mouvement symboliste. Les oeuvres de Khnopff ne se livrent pas entièrement, elle sont le support de notre imagination, et demandent à être méditées silencieusement.
Si on le connaît surtout à travers ses portraits (de femmes, d'enfants et de figures merveilleuses), il fut aussi un grand paysagiste au début et à la fin de sa carrière, retraçant notamment la ville de son enfance, Bruges, dans une série de tableaux réalisés d'après photos. Une ville qui lui va comme un gant, avec son aura romantique et les nappes d e brume qui nimbent les ponts et les maisons de brique rouge...
La magie et le supplément d'âme que l'on perçoit dans la peinture de Khnopff préfigurait les surréalistes, et on peut sans peine l'affilier à des peintres plus récents, comme Magritte et Dali, qui ont beaucoup hérité de cette étrangeté.
Vous pouvez découvrir cette exposition avec une visite guidée
Pour découvrir le musée du Petit Palais c'est ici
Sonia Zannad / Mes sorties culture
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