Il y a 50 ans, Martin Luther King...
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Le 4 Avril 1968, Martin Luther King, 39 ans, l'un des principaux meneurs du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis et prix Nobel de la paix, est assassiné à Memphis, dans le Tennessee…  


On assassine un homme de luttes

Dans les années 1950 et 1960, Martin Luther King, pasteur, est le principal responsable du mouvement afro-américain des droits civiques. Il organise et dirige des actions pour défendre, entre autres, le droit de vote et l’arrêt de la ségrégation raciale. Il reçoit souvent des menaces de mort, dont il ne tient pas compte.  

Son assassinat provoque une énorme vague d'émeutes raciales, dans des dizaines de villes des Etats-Unis, faisant de nombreux morts et nécessitant l'intervention de la garde nationale.

Cinq jours plus tard, en son honneur, le président Johnson déclare un jour de deuil national. Plus de 300,000 personnes assistent à ses funérailles. Mahalia Jackson, la chanteuse et amie très chère du pasteur, y chante son hymne favori, Take My Hand, Precious Lord.  


Un homme de lutte à Lyon

Il sillonne le monde, comme en 1966, à la "Grande nuit pour l’égalité raciale", à Paris. A l’initiative d’un collectif d’associations et de syndicats il s’exprime aussi à Lyon, dans les murs bondés de la Bourse du Travail, où 8,000 personnes sont venues pour l’entendre.  


28 Août 1963, I have a dream  

Un des discours les plus célèbres, "I have a dream", aurait pu rester dans les mémoires sous le nom "Let Freedom Ring" ou "Go back" ou ne pas avoir de nom du tout, car aujourd’hui, il serait oublié…  

Dans un hôtel de Washington, il parle du discours du lendemain avec ses conseillers, l’un deux étant sûr d’une chose : "Ne mets pas 'le rêve'. C’est trop banal, trop cliché.".  

Le lendemain, devant 250,000 personnes, et les télévisions du monde entier, orateur pourtant aguerri, il est stressé. Il lit son texte, trop. La fin du discours approche… A ce moment-là, Mahalia Jackson, lui lance depuis l’arrière de l’estrade : "Dis leur ton rêve, Martin ! Le rêve…".  

Alors, il lâche son papier, et on l’entend dire à une foule électrisée : "je rêve qu'un jour sur les collines rouges de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu'un jour, même l'état du Mississippi, un état qui étouffe dans la fournaise de l'injustice, qui étouffe dans la fournaise de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice. Je rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur leur personnalité propre"  

L’année suivante toutes les lois raciales sont abolies. Pour le racisme, c’est une autre histoire…    


A l'occasion du 50e anniversaire de son assassinat, la Bibliothèque de Lyon à lui rend hommage. Cette exposition s’inscrit dans le temps. N’hésitez pas à suivre le guide.


Je ne peux que vous conseiller de lire La rose dans le bus jaune de Eugène Ebodé, qui retrace le boycott des bus de Montgomery, et la vie de Rosa Parks ou alors Les larmes noires de Mary Luther de Anna Jean Mayhew.

Et de voir le film Selma. C'est le récit des événements historiques ayant eu lieu dans la ville (puis sur la route entre Selma et Montgomery). Notamment, le film représente le rôle qu'a joué Martin Luther King.


Une pensée pour un grand homme...




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