Credits image :
delcampe.net
Le
5 February 2016,
Aujourd'hui, Mes Sorties Culture vous propose de découvrir un musée aussi étonnant que méconnu, situé au 3è étage de la préfecture de Paris dans le 5è arrondissement.
Franchir la porte du Poste de police par un mercredi après-midi froid et pluvieux, une mauvaise idée? Pas forcément, car il s'y cache un musée plein de surprises. La preuve en 6 points :
1 - C'est une occasion en or de visiter un musée sans cohue : ici, on ne se bouscule pas, on a le temps de lire, d'explorer, de regarder de près. Nous n'avons croisé qu'une dizaine de visiteurs - discrets - au cours de notre visite.
2 - C'est entièrement gratuit!
3 - C'est un voyage à travers l'histoire de Paris : depuis sa création sous Louis XIV, la police a été à la fois actrice et témoin de tous les grands événements parisiens. Ainsi, de nombreux documents officiels évoquent des moments particulièrement marquants pour la ville : conspiration de la "machine infernale" par Fieschi en 1799, Commune de Paris, assassinat de Paul Doumer en 1932, Libération...
4 - C'est un voyage à travers l'histoire de la justice française : peines, grâces, exceptions et châtiments : les cas d'école sont variés et les décisions de justice parfois surprenantes. Ainsi apprend-on que l'assassin de Jaurès (Raoul Villain, ça ne s'invente pas) fut acquitté, tandis que l'un des coupables de l'attentat manqué contre De Gaulle, en 1962 (attentat dit du "petit Clamart) fut condamné à mort et fusillé.
5 - Ce musée du crime est le lieu rêvé de tous les amateurs de polars et d'énigmes en tous genres : on y plonge au coeur des faits divers par le biais d'une foule de photos, de documents et d'objets qui ont été autant de pièces à conviction, en leur temps. On y croise des héros peu recommandables, de Casque d'Or à Violette Nozières, en passant par Landru ou Pranzini. En bref, de quoi se prendre pour Arsène Lupin pendant quelques heures.
6 - On y voit ce qu'on ne voit jamais : à travers l'extraordinaire collection léguée au musée par Gustave Macé, chef de la Sûreté parisienne de 1879 à 1884, c'est tout l'attirail de la délinquance qui s'étale sous nos yeux : le matériel qui permettait de détrousser les vendeuses des Halles, les patins en feutre dont se servaient les cambrioleurs d'antan pour couvrir les semelles de leurs chaussures, les bagues dangereuses des gangs parisiens du 20è arrondissement en 1900, des os de mouton transformés en dangereuses armes de poing, un couteau dissimulé dans un éventail...
Alors la prochaine fois que vous êtes dans le 5è arrondissement, aventurez-vous au poste de police, vous ne le regretterez pas! Attention tout de même, enfants et âmes sensibles s'abstenir.
Pour aller plus loin :
Le site officiel du musée de la préfecture de police pour retrouver toutes les informations pratiques.
Ecouter l'émission consacrée à l'histoire de la police sur la web radio Temporium.
Les visites guidées mentionnées en fin d'émission :
Découverte des Catacombes (Paris)
Les lieux cachés (Versailles)
Musée de la résistance (Bondue - Nord)
Fort de Mutzig (Dinsheim sur Bruche - Bas Rhin)
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Franchir la porte du Poste de police par un mercredi après-midi froid et pluvieux, une mauvaise idée? Pas forcément, car il s'y cache un musée plein de surprises. La preuve en 6 points :
1 - C'est une occasion en or de visiter un musée sans cohue : ici, on ne se bouscule pas, on a le temps de lire, d'explorer, de regarder de près. Nous n'avons croisé qu'une dizaine de visiteurs - discrets - au cours de notre visite.
2 - C'est entièrement gratuit!
3 - C'est un voyage à travers l'histoire de Paris : depuis sa création sous Louis XIV, la police a été à la fois actrice et témoin de tous les grands événements parisiens. Ainsi, de nombreux documents officiels évoquent des moments particulièrement marquants pour la ville : conspiration de la "machine infernale" par Fieschi en 1799, Commune de Paris, assassinat de Paul Doumer en 1932, Libération...
4 - C'est un voyage à travers l'histoire de la justice française : peines, grâces, exceptions et châtiments : les cas d'école sont variés et les décisions de justice parfois surprenantes. Ainsi apprend-on que l'assassin de Jaurès (Raoul Villain, ça ne s'invente pas) fut acquitté, tandis que l'un des coupables de l'attentat manqué contre De Gaulle, en 1962 (attentat dit du "petit Clamart) fut condamné à mort et fusillé.
5 - Ce musée du crime est le lieu rêvé de tous les amateurs de polars et d'énigmes en tous genres : on y plonge au coeur des faits divers par le biais d'une foule de photos, de documents et d'objets qui ont été autant de pièces à conviction, en leur temps. On y croise des héros peu recommandables, de Casque d'Or à Violette Nozières, en passant par Landru ou Pranzini. En bref, de quoi se prendre pour Arsène Lupin pendant quelques heures.
6 - On y voit ce qu'on ne voit jamais : à travers l'extraordinaire collection léguée au musée par Gustave Macé, chef de la Sûreté parisienne de 1879 à 1884, c'est tout l'attirail de la délinquance qui s'étale sous nos yeux : le matériel qui permettait de détrousser les vendeuses des Halles, les patins en feutre dont se servaient les cambrioleurs d'antan pour couvrir les semelles de leurs chaussures, les bagues dangereuses des gangs parisiens du 20è arrondissement en 1900, des os de mouton transformés en dangereuses armes de poing, un couteau dissimulé dans un éventail...
Alors la prochaine fois que vous êtes dans le 5è arrondissement, aventurez-vous au poste de police, vous ne le regretterez pas! Attention tout de même, enfants et âmes sensibles s'abstenir.
Pour aller plus loin :
Le site officiel du musée de la préfecture de police pour retrouver toutes les informations pratiques.
Ecouter l'émission consacrée à l'histoire de la police sur la web radio Temporium.
Les visites guidées mentionnées en fin d'émission :
Découverte des Catacombes (Paris)
Les lieux cachés (Versailles)
Musée de la résistance (Bondue - Nord)
Fort de Mutzig (Dinsheim sur Bruche - Bas Rhin)
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com