Credits image :
etapes
Le
17 March 2023,
L'histoire d'une des plus grandes artistes de notre temps commence dans une petite ville du Japon, Matsumoto. Yayoi Kusama aime dessiner, et peindre. Mais dans sa famille traditionnelle, en province, ce n'est pas une occupation digne d'une jeune fille. A l'époque, mener une carrière artistique en tant que femme au Japon est tout simplement impensable. Alors, sa mère cache l'encre et le papier, dans l'espoir que cette idée lui passe.
Mais c'est sans compter sur la volonté de fer de Yayoi, son désir de créer, et son rêve : vivre à New York et y devenir une artiste reconnue. Ce qu'elle fera dans les années 50. Sa marque de fabrique – outre sa perruque rouge et son regard intense - ce sont les pois colorés dont elle recouvre des objets, des sculptures des pièces entières parfois, dans lesquelles elle invite le visiteur à s'immerger.
Cette obsession des pois colorés reflète en réalité sa vision du monde, et surtout une tentative de l'artiste d'échapper à des hallucinations dont elle est victime depuis l'âge de 10 ans. Fleurs ou pois, il lui arrive régulièrement de les voir envahir son champ de vision et recouvrir les objets de tous les jours.
La reprise de ces motifs obsessionnels dans son travail lui permet de créer un univers où tout semble relié, où la nature, les objets, les humains, apparaissent dans une continuité, reliés par ce point commun : les pois.
Le pois, ce point infime, est aussi pour Kusama l'expression de l'insignifiance de l'être humain, poussière d'étoile dans la galaxie. C'est un pois qui invite à une forme de modestie…
Après son séjour aux Etats-Unis, Yayoi Kusama est rentrée définitivement au Japon en 1973. Depuis 1977, elle vit dans l'hôpital psychiatrique Seiwa (où elle a demandé à être internée) où elle dispose d'un atelier. Elle expose dans le monde entier, et a réussi le prodige de nous donner accès à son univers mental tout en ouvrant une porte sur l'infini.
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Publié la première fois le 27 mars 2020
Mais c'est sans compter sur la volonté de fer de Yayoi, son désir de créer, et son rêve : vivre à New York et y devenir une artiste reconnue. Ce qu'elle fera dans les années 50. Sa marque de fabrique – outre sa perruque rouge et son regard intense - ce sont les pois colorés dont elle recouvre des objets, des sculptures des pièces entières parfois, dans lesquelles elle invite le visiteur à s'immerger.
Cette obsession des pois colorés reflète en réalité sa vision du monde, et surtout une tentative de l'artiste d'échapper à des hallucinations dont elle est victime depuis l'âge de 10 ans. Fleurs ou pois, il lui arrive régulièrement de les voir envahir son champ de vision et recouvrir les objets de tous les jours.
La reprise de ces motifs obsessionnels dans son travail lui permet de créer un univers où tout semble relié, où la nature, les objets, les humains, apparaissent dans une continuité, reliés par ce point commun : les pois.
Le pois, ce point infime, est aussi pour Kusama l'expression de l'insignifiance de l'être humain, poussière d'étoile dans la galaxie. C'est un pois qui invite à une forme de modestie…
Après son séjour aux Etats-Unis, Yayoi Kusama est rentrée définitivement au Japon en 1973. Depuis 1977, elle vit dans l'hôpital psychiatrique Seiwa (où elle a demandé à être internée) où elle dispose d'un atelier. Elle expose dans le monde entier, et a réussi le prodige de nous donner accès à son univers mental tout en ouvrant une porte sur l'infini.
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Publié la première fois le 27 mars 2020