Thermae, Cléopâtre et Gladiator
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Les thermes romains sont des établissements abritant les bains publics. Leur ouverture à toutes les couches sociales en fait des lieux de grande mixité. Ils se divisent en plusieurs salles aux fonctions différentes. En voici quelques-unes, sachant que les romains vont "du plus froid" au "plus chaud".   

On commence par l’apodyterium car il s'agit d'une salle où les visiteurs se déshabillent. Elle peut aussi faire fonction de vestiaires où les baigneurs déposent leurs vêtements et affaires personnelles dans des niches, des casiers ou sur des étagères. 
Ensuite, le frigidarium où l'on peut prendre des bains d'eau froide. C'est la première salle des thermes, avant le tepidarium et le caldarium. Pour avoir un maximum de fraîcheur, on les bâtit du côté nord des thermes, avec un minimum d'ouvertures sur l'extérieur.
Puis le tepidarium, nom donné à la pièce dite tiède. Elle sert uniquement de salle de transition entre les salles froides et les salles chaudes, évitant aux baigneurs un changement trop brutal de température.
Ensuite, vient la pièce chaude, le caldarium. Les baigneurs peuvent simplement s'y asperger d'eau chaude ou s'immerger dans les piscines d'eau chauffée.

Pour les Romains, le bain représente à la fois un luxe et une nécessité. Pour soigner leur hygiène corporelle ils s'y lavent, mais ils y rencontrent également leurs amis, font du sport, jouent aux dés, se cultivent dans les bibliothèques et peuvent aussi y traiter des affaires ou se restaurer. Mais si les lieux sont censés favoriser l'hygiène, la qualité des eaux peut laisser à désirer et les thermes sont un lieu de propagation des nombreuses maladies qui sévissent dans la Rome antique (tuberculose, typhoïde, lèpre, malaria).


Peintre britannique (1836-1912), Sir Lawrence Alma-Tadema fait des études d'art à l'Académie d'Anvers. Lors d'un voyage en Italie, il se passionne pour l'Antiquité gréco-romaine et l'archéologie égyptienne, qui deviendront ses principales sources d'inspiration et, à l’époque, il connaît un grand succès. Il est admiré pour son exactitude dans la représentation des architectures et costumes anciens, et sa précision dans le rendu des textures du marbre, du bronze et de la soie. Puis il tombe dans l’oubli…


Mais pas pour tout le monde… Les recherches archéologiques méticuleuses d’Alma-Tadema, y ​​compris sur l’architecture romaine, ses peintures très exactes des costumes de l’époque, ont conduit ses peintures à être utilisées comme matériau source pour… le cinéma. Pour leurs films, les réalisateurs hollywoodiens s’en sont servis pour leur vision du monde antique. Le réalisateur Cecil B. DeMille montre des tirages des images de ses tableaux à son équipe avant de filmer "Cléopâtre" (1934) ou "Les Dix Commandements" (1956). Plus récemment, "Gladiator" (2000) de Ridley Scott tire de nombreux détails de ses œuvres. En 2005, l’intérieur du château dans le film "Les Chroniques de Narnia: Le Lion, la Sorcière et l'Armoire magique" est inspiré de ses peintures.


Les tableaux affichés sont tous de Sir Lawrence Alma-Tadema :
 - Le frigidarium, 1890, Collection privée 
 - L’apodyterium, 1886, Collection privée 
 - Un bain ou Une coutume antique,1876, Collection privée 
 - Le tepidarium, 1881, Lady Lever Art Gallery, Liverpool 


Le commissaire va en cure thermale, et il lui arrive bien des aventures dans Les Thermes de Manuel Vazquez Montalban

Lisez ou relisez Les derniers jours de Pompéi de Edward Bulwer Lytton, ça vaut le détour

Dans Les dîners de Calpurnia de Jean Diwo, cette grande et fastueuse fresque qui, de Néron à Hadrien, fait revivre le Siècle d'Or de l'Empire

Pour ceux que les peintures d'Alma-Tadema interpellent, voici un livre sur son œuvre, sobrement intitulé Lawrence Alma-Tadema


Bonne baignade !

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