Rabat et col romain
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Les tableaux représentés sont : 
 - Portrait de Hugues Félicité Robert de Lamennais, par Paulin Guérin, en 1831, Musée National du Château de Versailles
 - Portrait de Charles Burney (1726-1814), par Joshua Reynolds, en 1781, National Portrait Gallery, Londres
 - Peinture d’un homme (curé inconnu de la province du Québec) aux cheveux courts, blonds et aux yeux bleus, par Antoine Plamondon, peintre québécois

Du 17e siècle au 20e siècle, les hommes de science, les hommes de lettres et les hommes de loi apprécient les guimpes aux dentelles luxueuses, les courtisans se parent de "fraises" imposantes. Certains évêques ne dédaignent pas non plus les dentelles, mais la plupart des prêtres portent un col à rabat blanc ou noir, simple et austère, qui cache l’échancrure de leur soutane.

Le "rabat" est une double pièce de tissu, amidonnée, de couleur blanche ou noire, et placée sous le col. Il est remplacé peu à peu par le col romain au 19e siècle. Dans les deux premiers tableaux, les hommes portent des rabats.

Le "col romain", à l’origine, se porte seulement chez le clergé de Rome. Il permet d’afficher une certaine humilité vis à vis des vêtements de la noblesse. Presque toujours blanc, il s'agit d'un col détachable qui se ferme à l'arrière du cou. Dans le troisième tableau, l’homme est vêtu d’une soutane noire et d’un col romain.

Le col romain se propage au début du 19e siècle et s’impose à l’ensemble du clergé sous le pontificat de Pie XII (1939-1958). Aujourd’hui, il tend à s’imposer un peu partout, mais n’est pas obligatoire. L’église demande simplement que les prêtres revêtent "un habit ecclésiastique convenable, selon les règles établies par la Conférence des évêques et les coutumes légitimes des lieux" (Code de droit canonique, canon 284).

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