Le
2 July 2021,
Le nom de Robert Indiana, de son vrai nom Robert Clark, né en 1928 et mort en 2018, ne vous dit peut-être rien ; pourtant, vous avez certainement croisé son œuvre "iconique" dans une grande ville : cette sculpture assez imposante et très graphique qui reprend les 4 lettres rouges du mot LOVE en majuscules, parées parfois de bleu ciel ou de vert électrique à l'extérieur et à l'intérieur, et avec le O légèrement incliné.
Fasciné par les formes basiques que sont le cercle et le carré, Indiana a réussi à intégrer un cercle (le O) dans cet empilement de lettres qui forme finalement un carré parfait, précisément grâce à l'inclinaison du O.
Quatre mots très courts ponctuent le travail d'Indiana depuis ses débuts, comme autant de pôles qui définissent nos vies : EAT, DIE, LOVE et AIR. Comme des concentrés de notre condition humaine, des mantras ou des symboles, ils nous rappellent à l'essentiel. Indiana le déclarait lui-même : "Love est un poème composé d'un seul mot".
Comme un rappel de cette aspiration universelle à trouver et donner de l'amour, la sculpture interpelle le passant et entre en concurrence avec les messages publicitaires géants qui ponctuent le paysage urbain. L'artiste déclarait d'ailleurs que les couleurs de la sculpture Love lui avaient été inspirées par la vision d'une station-essence à laquelle il se rendait avec ses parents, mélange d'uniformes rouges des pompistes, de vert de l'enseigne et de bleu du ciel sur lequel se détachait l'ensemble.
Le O déstabilisé, en appui précaire sur le L, semble nous dire que l'amour est un équilibre fragile, et nous met en garde contre toute interprétation trop premier degré de son oeuvre. Cette sculpture devenue un symbole du Pop art et récupérée par la contre-culture hippie des années 70 est en réalité inspirée par un premier projet de peinture destinée à illustrer une carte de vœux réalisée pour le MoMa de New York en 1964. En passant à la 3D en 1970, cette image typographique est devenue culte, a éclipsé les autres œuvres d'Indiana. Cinquante ans après sa création, elle n'a pas pris une ride, et on la trouve reproduite à l'infini sur tous les supports possibles, et présente dans plus d'une centaine de villes à travers le monde : Wikipédia les a même recensées !
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Fasciné par les formes basiques que sont le cercle et le carré, Indiana a réussi à intégrer un cercle (le O) dans cet empilement de lettres qui forme finalement un carré parfait, précisément grâce à l'inclinaison du O.
Quatre mots très courts ponctuent le travail d'Indiana depuis ses débuts, comme autant de pôles qui définissent nos vies : EAT, DIE, LOVE et AIR. Comme des concentrés de notre condition humaine, des mantras ou des symboles, ils nous rappellent à l'essentiel. Indiana le déclarait lui-même : "Love est un poème composé d'un seul mot".
Comme un rappel de cette aspiration universelle à trouver et donner de l'amour, la sculpture interpelle le passant et entre en concurrence avec les messages publicitaires géants qui ponctuent le paysage urbain. L'artiste déclarait d'ailleurs que les couleurs de la sculpture Love lui avaient été inspirées par la vision d'une station-essence à laquelle il se rendait avec ses parents, mélange d'uniformes rouges des pompistes, de vert de l'enseigne et de bleu du ciel sur lequel se détachait l'ensemble.
Le O déstabilisé, en appui précaire sur le L, semble nous dire que l'amour est un équilibre fragile, et nous met en garde contre toute interprétation trop premier degré de son oeuvre. Cette sculpture devenue un symbole du Pop art et récupérée par la contre-culture hippie des années 70 est en réalité inspirée par un premier projet de peinture destinée à illustrer une carte de vœux réalisée pour le MoMa de New York en 1964. En passant à la 3D en 1970, cette image typographique est devenue culte, a éclipsé les autres œuvres d'Indiana. Cinquante ans après sa création, elle n'a pas pris une ride, et on la trouve reproduite à l'infini sur tous les supports possibles, et présente dans plus d'une centaine de villes à travers le monde : Wikipédia les a même recensées !
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
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