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La Fontaine, Marcel Duchamp © Centre Pompidou, Paris
Le
24 July 2018,
La Fontaine
est un ready-made de Marcel Duchamp, sûrement le plus célèbre, consistant en un
urinoir en porcelaine renversé signé "R. Mutt" et daté 1917. Il passe
pour l'œuvre la plus controversée de l'art du 20e siècle. Duchamp tente
vainement d'exposer sa pièce en 1917, à New York, sous le pseudonyme de R.
Mutt, qui évoque, selon lui, le nom d'un fabricant local de matériel de salles
de bains.
La sculpture est refusée par le jury. Une des raisons du refus est que "C'est un plagiat, ou plutôt une simple pièce commerciale ressortissant à l'art du plombier."
Il semblerait que le jury de 1917 ne soit pas le seul à penser ainsi…
En 1993, l'artiste Pierre Pinoncelli, lors d'une exposition au Carré d'art de Nîmes, se soulage dans La Fontaine de Marcel Duchamp, tout en l’attaquant à coups de marteau…
Il déclare alors qu'il rend "sa dignité à l'objet, victime d'un détournement d'utilisation, voire de personnalité".
La miction est bénigne, mais l'artiste croit nécessaire de briser le mythe à coups de marteau : "Etre redevenu un simple objet de pissotière après avoir été l'objet le plus célèbre de l'histoire de l'art... Son existence est brisée... Il va traîner une existence misérable... Mieux vaut y mettre un terme, à coups de marteau... Pas du tout un geste de vandale, un geste charitable, plutôt...".
Plus prosaïquement, La Fontaine de Marcel Duchamp n'existe plus depuis 1917, date à laquelle l'original s'est perdu.
Les huit versions aujourd'hui disponibles sont le résultat d'une édition réalisée par l'artiste en 1964. Elles sont officiellement exposées dans des galeries comme étant des œuvres de Marcel Duchamp mais sont néanmoins signées et datées "R. Mutt 1917" comme l'original.
La dernière disponible sur le marché a été vendue à un collectionneur grec en 1999, pour l'équivalent de 1,6 million d'euros.
Mais pour en revenir à Pinoncelli, en 1969, il asperge André Malraux d'encre rouge, avec un pistolet à peinture, lors de l'inauguration du musée Chagall de Nice. Et en 2006, à 77 ans, il est arrêté et placé en garde à vue après avoir ébréché à coups de marteau, une œuvre de Marcel Duchamp installée au Centre Pompidou, dans le cadre de l'exposition Dada.
La sculpture est refusée par le jury. Une des raisons du refus est que "C'est un plagiat, ou plutôt une simple pièce commerciale ressortissant à l'art du plombier."
Il semblerait que le jury de 1917 ne soit pas le seul à penser ainsi…
En 1993, l'artiste Pierre Pinoncelli, lors d'une exposition au Carré d'art de Nîmes, se soulage dans La Fontaine de Marcel Duchamp, tout en l’attaquant à coups de marteau…
Il déclare alors qu'il rend "sa dignité à l'objet, victime d'un détournement d'utilisation, voire de personnalité".
La miction est bénigne, mais l'artiste croit nécessaire de briser le mythe à coups de marteau : "Etre redevenu un simple objet de pissotière après avoir été l'objet le plus célèbre de l'histoire de l'art... Son existence est brisée... Il va traîner une existence misérable... Mieux vaut y mettre un terme, à coups de marteau... Pas du tout un geste de vandale, un geste charitable, plutôt...".
Plus prosaïquement, La Fontaine de Marcel Duchamp n'existe plus depuis 1917, date à laquelle l'original s'est perdu.
Les huit versions aujourd'hui disponibles sont le résultat d'une édition réalisée par l'artiste en 1964. Elles sont officiellement exposées dans des galeries comme étant des œuvres de Marcel Duchamp mais sont néanmoins signées et datées "R. Mutt 1917" comme l'original.
La dernière disponible sur le marché a été vendue à un collectionneur grec en 1999, pour l'équivalent de 1,6 million d'euros.
Mais pour en revenir à Pinoncelli, en 1969, il asperge André Malraux d'encre rouge, avec un pistolet à peinture, lors de l'inauguration du musée Chagall de Nice. Et en 2006, à 77 ans, il est arrêté et placé en garde à vue après avoir ébréché à coups de marteau, une œuvre de Marcel Duchamp installée au Centre Pompidou, dans le cadre de l'exposition Dada.