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Le
16 March 2023,
La "pierre noire" permet de réaliser un dessin avec un noir sombre et mat. Autrefois, on la fabriquait avec de l’Ampélite,
une roche à l’aspect bitumeux. Les femmes s’en servaient pour se noircir
sourcils et cheveux. En Europe, on trouve l’Ampélite en Italie, mais aussi en
Bretagne et dans les Pyrénées.
L’usage de la "pierre noire" dans les arts graphiques apparaît en Italie à la fin du 15e siècle. La pierre étant taillée, les artistes l'utilisent comme crayon. Elle devient une technique très en vogue, adoptée par tous les grands artistes de la Renaissance, étant idéale pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Léonard de Vinci en use beaucoup, notamment dans ses études. Cette technique reste très en vogue jusqu’au 18e siècle.
En dessin, elle est souvent accompagnée de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou de lavis de bruns. La technique dite "aux trois crayons", très fréquente, consiste à associer 3 outils de dessin :
- "Pierre noire"
- Sanguine
- Craie blanche
Ces trois outils sont utilisés sur un papier à grain souvent teinté (gris ou brun). La "pierre noire" permet la mise en place du dessin, des tons sombres, des ombres et modelés. Elle offre une grande variété de valeurs, des noirs les plus profonds aux gris très légers. La sanguine est souvent utilisée pour des tons neutres comme la coloration des chairs, la carnation. La craie blanche permet d’ajouter tons clairs et lumières.
De nos jours, la "pierre noire" est remplacée par des crayons.
Portraitiste et caricaturiste génial, illusionniste virtuose, le peintre Louis-Léopold Boilly (1761-1845) est un observateur minutieux de ses contemporains des 18e et 19e siècles. Avec affection et beaucoup d’humour, par ses dessins, il chronique l’effervescence des boulevards de Paris, l'animation de ses rues, de ses cafés, de ses salons et boudoirs. Son regard piquant et enjoué immortalise les gens du peuple comme les bourgeois, célébrant la vie, la frénésie et la joie.
Autodidacte virtuose, il maîtrise l’art de la mise en scène, y compris de lui-même, n’hésitant à se grimer en dessin, comme dans son "Autoportrait grimaçant".
Ernest Pignon-Ernest, artiste né en 1942, incarne l'art urbain à la française depuis des décennies. Longtemps boudé par les critiques, il est considéré comme le pionnier du street-art. En 2015, il appose ses images sur les murs de Rome, la ville éternelle, et à Naples, en hommage à Pier Paolo Pasolini (1922-1975), écrivain, scénariste et réalisateur italien, assassiné 40 ans avant. Pour cela, il prépare des affiches au fusain avant de les affiner avec de la "pierre noire".
Image :
- Jeune fille portant son frère sur ses épaules dans un jardin, Louis-Léopold Boilly, 1803-1804, Collection particulière
- Personnage assis, étude de draperie, Jacques-Louis David, vers 1786, Musée Mangin, Dijon
L’usage de la "pierre noire" dans les arts graphiques apparaît en Italie à la fin du 15e siècle. La pierre étant taillée, les artistes l'utilisent comme crayon. Elle devient une technique très en vogue, adoptée par tous les grands artistes de la Renaissance, étant idéale pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Léonard de Vinci en use beaucoup, notamment dans ses études. Cette technique reste très en vogue jusqu’au 18e siècle.
En dessin, elle est souvent accompagnée de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou de lavis de bruns. La technique dite "aux trois crayons", très fréquente, consiste à associer 3 outils de dessin :
- "Pierre noire"
- Sanguine
- Craie blanche
Ces trois outils sont utilisés sur un papier à grain souvent teinté (gris ou brun). La "pierre noire" permet la mise en place du dessin, des tons sombres, des ombres et modelés. Elle offre une grande variété de valeurs, des noirs les plus profonds aux gris très légers. La sanguine est souvent utilisée pour des tons neutres comme la coloration des chairs, la carnation. La craie blanche permet d’ajouter tons clairs et lumières.
De nos jours, la "pierre noire" est remplacée par des crayons.
Portraitiste et caricaturiste génial, illusionniste virtuose, le peintre Louis-Léopold Boilly (1761-1845) est un observateur minutieux de ses contemporains des 18e et 19e siècles. Avec affection et beaucoup d’humour, par ses dessins, il chronique l’effervescence des boulevards de Paris, l'animation de ses rues, de ses cafés, de ses salons et boudoirs. Son regard piquant et enjoué immortalise les gens du peuple comme les bourgeois, célébrant la vie, la frénésie et la joie.
Autodidacte virtuose, il maîtrise l’art de la mise en scène, y compris de lui-même, n’hésitant à se grimer en dessin, comme dans son "Autoportrait grimaçant".
Ernest Pignon-Ernest, artiste né en 1942, incarne l'art urbain à la française depuis des décennies. Longtemps boudé par les critiques, il est considéré comme le pionnier du street-art. En 2015, il appose ses images sur les murs de Rome, la ville éternelle, et à Naples, en hommage à Pier Paolo Pasolini (1922-1975), écrivain, scénariste et réalisateur italien, assassiné 40 ans avant. Pour cela, il prépare des affiches au fusain avant de les affiner avec de la "pierre noire".
Image :
- Jeune fille portant son frère sur ses épaules dans un jardin, Louis-Léopold Boilly, 1803-1804, Collection particulière
- Personnage assis, étude de draperie, Jacques-Louis David, vers 1786, Musée Mangin, Dijon