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Le
17 August 2021,
Le menuisier travaille, de nos jours, principalement dans le bâtiment. Son métier consiste à réaliser et poser tous les éléments en bois (fenêtres, portes, escaliers…) et à créer l’agencement
de meubles "basiques" (dressings
contemporains, placards contemporains en cuisine ou salles de bain...). Jusqu’au
16e siècle, il fait aussi des meubles, mais ceux-ci ne sont pas travaillés
en finesse et sont très peu décorés.
L’apparition du métier d’ébéniste remonte au 16e siècle, à l’époque de la découverte des essences nouvelles telles que l’ébène ou l’acajou. Pour traiter ces bois rares, destinés à la noblesse, il faut faire appel à des artisans spécialisés, à la sensibilité artistique aiguisée et au goût du travail méticuleux. On sollicite ainsi l’ébéniste pour fabriquer ou réparer des mobiliers en bois précieux. Sous le règne de Louis XIV le mouvement artistique est dirigé par le peintre Charles Le Brun et, sous sa direction, Charles Boulle (ébéniste du roi) innove le plaquage de marqueterie en utilisant la feuille d'ébène, le cuivre, l'étain et l'écaille pour ornementer ses créations.
La différence entre le travail du menuisier et de l’ébéniste se constate donc à ce niveau. Le travail du bois précieux nécessite de la précision dans la réalisation et de la finesse dans la finition. La formation au métier d’ébéniste comprend la connaissance de l'histoire, des styles et des arts dans les objets et décorations en bois, ainsi que la transformation de matières autres que le bois (nacre, laiton, étain, os, écaille, coquille d’œuf etc).
L'armoire aux perroquets est une armoire à décor de marqueterie florale. Elle frappe par la diversité des techniques qui la composent. On trouve en effet à l’œuvre aussi bien de la marqueterie de bois polychrome, de la marqueterie de métal et du bronze doré. Il s'agit là des trois techniques dont André-Charles Boulle fait usage durant sa carrière.
Émile Gallé est le fondateur de l’École de Nancy. Très connu pour ses objets décoratifs en faïence et en verre, il est aussi créateur de meubles ouvragés. La console de salon "Les Parfums d’Autrefois" possède des petites étagères latérales destinées à supporter des flacons de parfum. Son ornementation témoigne des recherches botaniques de Gallé. Ainsi, sur le corps de la commode, plusieurs fleurs lorraines comme la Marjolaine, sont représentées en marqueterie. Tout autour du miroir, des tiges de fleurs d’églantiers se déploient et servent de support aux vases. Tel un rosier grimpant, ce décor se poursuit jusqu’au sommet de la console.
Les deux devantures de magasins très soignées, en bois exotique, inscrites aux Monuments Historiques, datent du premier quart du 20e siècle. Plaquées sur une maison plus ancienne, elles sont réalisées en style "art nouveau" et sont toutes deux l’œuvre de l’ébéniste et sculpteur drouais Joseph Cadio. On peut les voir dans la rue principale de Dreux.
L’armoire d’Aubazine, autrefois polychrome, est l'armoire liturgique la plus ancienne de France. Elle est réalisée en chêne, dont l’emploi, presque exclusif au Moyen Âge, est une des caractéristiques dominantes de cette période. Les peintures métalliques des battants rappellent celles des portes principales des églises. Ses éléments ont des similitudes avec des motifs architecturaux qui figurent dans l’église.
Dans l'image :
Armoire aux perroquets, par André-Charles Boulle, 1700, Musée du Louvre
Emile Gallé, Console de salon Les Parfums d’Autrefois, 1894, Musée de l'École de Nancy
Devanture d'ancienne imprimerie, par Joseph Cadio, 1907, Dreux
Armoire d’Aubazine, 12e siècle, Abbaye d’Aubazine
L’apparition du métier d’ébéniste remonte au 16e siècle, à l’époque de la découverte des essences nouvelles telles que l’ébène ou l’acajou. Pour traiter ces bois rares, destinés à la noblesse, il faut faire appel à des artisans spécialisés, à la sensibilité artistique aiguisée et au goût du travail méticuleux. On sollicite ainsi l’ébéniste pour fabriquer ou réparer des mobiliers en bois précieux. Sous le règne de Louis XIV le mouvement artistique est dirigé par le peintre Charles Le Brun et, sous sa direction, Charles Boulle (ébéniste du roi) innove le plaquage de marqueterie en utilisant la feuille d'ébène, le cuivre, l'étain et l'écaille pour ornementer ses créations.
La différence entre le travail du menuisier et de l’ébéniste se constate donc à ce niveau. Le travail du bois précieux nécessite de la précision dans la réalisation et de la finesse dans la finition. La formation au métier d’ébéniste comprend la connaissance de l'histoire, des styles et des arts dans les objets et décorations en bois, ainsi que la transformation de matières autres que le bois (nacre, laiton, étain, os, écaille, coquille d’œuf etc).
L'armoire aux perroquets est une armoire à décor de marqueterie florale. Elle frappe par la diversité des techniques qui la composent. On trouve en effet à l’œuvre aussi bien de la marqueterie de bois polychrome, de la marqueterie de métal et du bronze doré. Il s'agit là des trois techniques dont André-Charles Boulle fait usage durant sa carrière.
Émile Gallé est le fondateur de l’École de Nancy. Très connu pour ses objets décoratifs en faïence et en verre, il est aussi créateur de meubles ouvragés. La console de salon "Les Parfums d’Autrefois" possède des petites étagères latérales destinées à supporter des flacons de parfum. Son ornementation témoigne des recherches botaniques de Gallé. Ainsi, sur le corps de la commode, plusieurs fleurs lorraines comme la Marjolaine, sont représentées en marqueterie. Tout autour du miroir, des tiges de fleurs d’églantiers se déploient et servent de support aux vases. Tel un rosier grimpant, ce décor se poursuit jusqu’au sommet de la console.
Les deux devantures de magasins très soignées, en bois exotique, inscrites aux Monuments Historiques, datent du premier quart du 20e siècle. Plaquées sur une maison plus ancienne, elles sont réalisées en style "art nouveau" et sont toutes deux l’œuvre de l’ébéniste et sculpteur drouais Joseph Cadio. On peut les voir dans la rue principale de Dreux.
L’armoire d’Aubazine, autrefois polychrome, est l'armoire liturgique la plus ancienne de France. Elle est réalisée en chêne, dont l’emploi, presque exclusif au Moyen Âge, est une des caractéristiques dominantes de cette période. Les peintures métalliques des battants rappellent celles des portes principales des églises. Ses éléments ont des similitudes avec des motifs architecturaux qui figurent dans l’église.
Dans l'image :
Armoire aux perroquets, par André-Charles Boulle, 1700, Musée du Louvre
Emile Gallé, Console de salon Les Parfums d’Autrefois, 1894, Musée de l'École de Nancy
Devanture d'ancienne imprimerie, par Joseph Cadio, 1907, Dreux
Armoire d’Aubazine, 12e siècle, Abbaye d’Aubazine