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VUE DU CHÂTEAU ET DES JARDINS DE VERSAILLES. Pierre PATEL (1604 - 1676) © Photo RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Le
11 July 2017,
Chaque année, au sortir de l’hiver, les jardins de Versailles renaissent : les statues sont libérées de leurs housses de protection, les arbres reverdissent et l’eau jaillit à nouveau des fontaines. Versailles compte actuellement une équipe de 13 "fontainiers" qui entretient quotidiennement le réseau, métier pour lequel il n’existe pas de formation, les connaissances se transmettant de générations en générations.
Mais d’où vient l’eau de Versailles ? Comment s’organise l’approvisionnement en eau des fontaines ? Le jardin, étant situé en plaine et éloigné d’importants cours d’eau, Il a fallu sans cesse imaginer de nouveaux dispositifs pour alimenter ses nombreuses fontaines.
Dès 1661, des bassins et fontaines sont construits. Les fontaines sont alors alimentées par une pompe mécanique qui puise l’eau dans les étangs des alentours, mais ce n’est rapidement pas suffisant.
En 1664, la construction d’un moulin à vent, actionné par des chevaux, permet de pomper l’eau dans l’étang de Clagny, alimenté par quelques ruisseaux et comblé aujourd’hui. Grâce au remplissage d’un réservoir de près de 600 m3, on peut alimenter dès 1666 une douzaine de fontaines et inaugurer les premières “Grandes Eaux” de Versailles.
En 1668, le cours de la Bièvre est barré afin de remplir de nouveaux réservoirs, qui se révèlent encore trop modestes.
En 1672, trois nouveaux réservoirs sont construits mais qui restent insuffisants pour alimenter l’ensemble des fontaines en permanence. À défaut, on imagine alors un système de sifflets qui permet aux fontainiers d’actionner ou d’éteindre les fontaines au fur et à mesure de l’avancée du Roi dans les jardins, offrant au souverain l’illusion d’un spectacle continu.
Les échecs successifs des solutions conduisent à élaborer un projet ambitieux : puiser l’eau de la Seine. Cette invention folle, la machine de Marly, achevée en 1685, constituée de 14 roues de 12 mètres de diamètre, reste en service jusqu’en 1817. Pourtant, ses multiples pannes ne permettent pas de faire fonctionner les fontaines en continu.
En 1685, un dernier projet est lancé : dévier l’Eure, située à 160 km ! Mais la guerre contre la Ligue d’Augsbourg (encore appelée « guerre de Neuf Ans » ou « guerre de la Succession palatine », de 1688 à 1697) y met fin, monopolisant un trop grand nombre de soldats !
À la fin du règne de Louis XVI, par soucis d’économie, le nombre de jets est diminué : on passe de 1400 à 600 jets. Actuellement, les jardins de Versailles en comptent 670.
Jamais on ne sera parvenu à faire jaillir en même temps les 1400 fontaines souhaitées par Louis XIV !
Depuis 1980, des pompes sont installées dans le Grand Canal. Sous les jardins se cache un vrai labyrinthe ! Pas moins de 35 km de canalisations pour alimenter les fontaines ! Sous la terrasse, un réservoir de 2000 m3 permet d’alimenter les 55 bassins et fontaines, nécessitant 3000 m3 d’eau par heure pendant le fonctionnement des Grandes Eaux !
Mais d’où vient l’eau de Versailles ? Comment s’organise l’approvisionnement en eau des fontaines ? Le jardin, étant situé en plaine et éloigné d’importants cours d’eau, Il a fallu sans cesse imaginer de nouveaux dispositifs pour alimenter ses nombreuses fontaines.
Dès 1661, des bassins et fontaines sont construits. Les fontaines sont alors alimentées par une pompe mécanique qui puise l’eau dans les étangs des alentours, mais ce n’est rapidement pas suffisant.
En 1664, la construction d’un moulin à vent, actionné par des chevaux, permet de pomper l’eau dans l’étang de Clagny, alimenté par quelques ruisseaux et comblé aujourd’hui. Grâce au remplissage d’un réservoir de près de 600 m3, on peut alimenter dès 1666 une douzaine de fontaines et inaugurer les premières “Grandes Eaux” de Versailles.
En 1668, le cours de la Bièvre est barré afin de remplir de nouveaux réservoirs, qui se révèlent encore trop modestes.
En 1672, trois nouveaux réservoirs sont construits mais qui restent insuffisants pour alimenter l’ensemble des fontaines en permanence. À défaut, on imagine alors un système de sifflets qui permet aux fontainiers d’actionner ou d’éteindre les fontaines au fur et à mesure de l’avancée du Roi dans les jardins, offrant au souverain l’illusion d’un spectacle continu.
Les échecs successifs des solutions conduisent à élaborer un projet ambitieux : puiser l’eau de la Seine. Cette invention folle, la machine de Marly, achevée en 1685, constituée de 14 roues de 12 mètres de diamètre, reste en service jusqu’en 1817. Pourtant, ses multiples pannes ne permettent pas de faire fonctionner les fontaines en continu.
En 1685, un dernier projet est lancé : dévier l’Eure, située à 160 km ! Mais la guerre contre la Ligue d’Augsbourg (encore appelée « guerre de Neuf Ans » ou « guerre de la Succession palatine », de 1688 à 1697) y met fin, monopolisant un trop grand nombre de soldats !
À la fin du règne de Louis XVI, par soucis d’économie, le nombre de jets est diminué : on passe de 1400 à 600 jets. Actuellement, les jardins de Versailles en comptent 670.
Jamais on ne sera parvenu à faire jaillir en même temps les 1400 fontaines souhaitées par Louis XIV !
Depuis 1980, des pompes sont installées dans le Grand Canal. Sous les jardins se cache un vrai labyrinthe ! Pas moins de 35 km de canalisations pour alimenter les fontaines ! Sous la terrasse, un réservoir de 2000 m3 permet d’alimenter les 55 bassins et fontaines, nécessitant 3000 m3 d’eau par heure pendant le fonctionnement des Grandes Eaux !