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Le
22 February 2025,
Son bonhomme blanc se balade un peu partout sur les murs de Paris et dans le monde entier depuis 40 ans – il l'a même posé, il y a des dizaines d'années, sur la muraille de Chine et sur les pyramides d'Egypte. Lui, c'est Jérôme Mesnager, peintre né à Colmar en 1961, précurseur du street art, et son personnage fétiche, qu'il décline dans toutes les positions, est identifiable au premier coup d'œil : en quelques coups de pinceaux dynamiques, il compose cette silhouette fantomatique élancée et toujours en mouvement, qui se veut un symbole de liberté, de force et de paix, parfois accompagnée d'oiseaux.
Assumant une forme d'idéalisme, il s'inspire volontiers de la quête d'absolu et d'universalisme qui animait Yves Klein. La plus connue de ses fresques de rue est sans doute celle de Ménilmontant, terminée en 1995 (C'est nous les gars d'Ménilmontant) où ses personnages se démultiplient et se tiennent la main pour former une ronde en forme de cœur : encore un symbole de paix et d'harmonie pour rappeler aux parisiens l'importance de la solidarité. Son premier corps blanc apparaît dans une rue parisienne en 1983, tandis qu'il organise des festivals d'art dans la rue, dans des lieux désaffectés.
Sa cible principale, à l'époque : les barricades des chantiers et des quartiers en transition et les maisons à démolir, dont il anime les murs et les parpaings en quelques secondes, d'un trait vif, pour "animer la tristesse" et se fait à la fois "témoin et révélateur", pour reprendre ses paroles, de ces moments de la vie d'une ville. Parallèlement à son art de rue, qui implique beaucoup de rapidité et d'adaptation – sans compter la notion d'interdit, même si sa notoriété le met certainement à l'abri - Mesnager travaille sur toile et sur bois dans son atelier de Montreuil ; c'est le lieu où il développe ses idées, selon une temporalité plus lente.
Un artiste fidèle à son personnage fétiche, qui n'a pas fini d'animer les rues de Paris et d'ailleurs!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Assumant une forme d'idéalisme, il s'inspire volontiers de la quête d'absolu et d'universalisme qui animait Yves Klein. La plus connue de ses fresques de rue est sans doute celle de Ménilmontant, terminée en 1995 (C'est nous les gars d'Ménilmontant) où ses personnages se démultiplient et se tiennent la main pour former une ronde en forme de cœur : encore un symbole de paix et d'harmonie pour rappeler aux parisiens l'importance de la solidarité. Son premier corps blanc apparaît dans une rue parisienne en 1983, tandis qu'il organise des festivals d'art dans la rue, dans des lieux désaffectés.
Sa cible principale, à l'époque : les barricades des chantiers et des quartiers en transition et les maisons à démolir, dont il anime les murs et les parpaings en quelques secondes, d'un trait vif, pour "animer la tristesse" et se fait à la fois "témoin et révélateur", pour reprendre ses paroles, de ces moments de la vie d'une ville. Parallèlement à son art de rue, qui implique beaucoup de rapidité et d'adaptation – sans compter la notion d'interdit, même si sa notoriété le met certainement à l'abri - Mesnager travaille sur toile et sur bois dans son atelier de Montreuil ; c'est le lieu où il développe ses idées, selon une temporalité plus lente.
Un artiste fidèle à son personnage fétiche, qui n'a pas fini d'animer les rues de Paris et d'ailleurs!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
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