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Le
21 April 2017,
En cette période d'élection présidentielle, Mes Sorties Culture vous propose de jeter un œil dans le rétroviseur et
de voter pour votre musée favori ou votre institution culturelle préférée,
héritage des septennats et quinquennats précédents. Et on débute cette
rétrospective par le Centre Pompidou !
On le connaît sous le nom de « Beaubourg » ou de « Centre Pompidou » : ce musée est devenu un emblème de l’art moderne et contemporain, et depuis son ouverture en 1977, il rencontre un immense succès.
En 1969, le Président Georges Pompidou décide de construire un centre culturel pluridisciplinaire inédit., déclarant : « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel (…) qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle ».
Le projet doit intégrer une bibliothèque de lecture publique accessible au plus grand nombre (BPI) ; la réhabilitation du musée national d’art moderne (MNAM), installé trop à l’étroit dans l’une des ailes du Palais de Tokyo ; le projet d’un centre de création musicale (IRCAM) organisé selon les vues du compositeur français Pierre Boulez.
Le musée national d’art moderne conserve la plus importante collection d’art moderne et contemporain d'Europe et l'une des deux premières au monde avec plus de 100 000 œuvres de 1905 à nos jours, avec des œuvres de Matisse, Pierre Bonnard, Robert Delaunay, Georges Braque ou Pablo Picasso.
Le centre culturel s’agrandit avec le Centre Pompidou en 1977 et le musée est installé dans le nouveau bâtiment créé par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers. La vocation pluridisciplinaire de l’institution, tournée vers la création la plus actuelle, marque profondément la politique d’acquisition du Centre Pompidou en accueillant les artistes contemporains et en s’ouvrant à l’art international. Le musée est alors en mesure de rivaliser avec ses grands concurrents, notamment avec New York.
De grandes figures de l’art moderne dont l’œuvre était auparavant absent du musée font leur entrée dans les collections, comme Giorgio de Chirico, René Magritte, Piet Mondrian, Jackson Pollock ainsi que des contemporains comme Joseph Beuys, Andy Warhol, Lucio Fontana, Yves Klein…
Aujourd’hui, le centre poursuit sa mission en consacrant de vastes rétrospectives à des artistes contemporains renommés du monde entier, et en ouvrant également ses espaces à la jeune création et à une foule d’événements (cinéma, musique, expos photos gratuites…)
Quiconque l’a déjà observé de l’extérieur ou est entré dans sa grande nef a pu ressentir qu’il ne s’agit pas d’un musée comme les autres. Sa structure en « exosquelette », qui fait penser à une usine, avec tuyauterie apparente et colorée, lui donne des airs de Meccano géant.
A l’intérieur, on peut être dérouté par l’immense nef qui accueille les visiteurs, les espaces d’exposition étant « rejetés » tout autour, dessous et au-dessus. La sensation d’espace est immédiate, et malgré la foule, on s’y sent à son aise. Ce manifeste pour la liberté d’expression né dans les années 1970 a trouvé sa place, malgré les détracteurs qui continuent de clamer qu’il « défigure » le centre de Paris !
Il est assez amusant de songer que ce président conservateur a aussi été un grand modernisateur de l’architecture parisienne et du rapport à l’art. Il disait ainsi : « L’art doit discuter, contester, protester… Il est l’expression d’une époque, d’une civilisation (…), le meilleur témoignage que l’homme puisse donner de sa dignité… L’art est toujours plus ou moins une remise en question des choses.»
Il existe désormais un Centre Pompidou Metz, qui est la première décentralisation d’un établissement culturel public national. Le site du Centre Pompidou Metz précise bien qu’il ne s’agit ni d’une antenne, ni d’une annexe mais bien d’une institution sœur. Les deux musées partagent leur volonté d’ouverture à tous les publics, leur attachement à la création, et une architecture hors-normes. Une autre institution sœur devrait voir le jour à Bruxelles dans les années à venir.
Le Centre Pompidou de Paris vient de fêter ses 40 ans et son succès ne se dément pas, avec une moyenne de 3 millions de visiteurs par an, et plus de 650 000 rien que pour l’exposition Jeff Koons en 2014…
Pour découvrir tous les articles de la série les présidents et leurs musées, cliquez ici
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Vous pouvez écouter le podcast de l'article, en cliquant ici
On le connaît sous le nom de « Beaubourg » ou de « Centre Pompidou » : ce musée est devenu un emblème de l’art moderne et contemporain, et depuis son ouverture en 1977, il rencontre un immense succès.
En 1969, le Président Georges Pompidou décide de construire un centre culturel pluridisciplinaire inédit., déclarant : « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel (…) qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle ».
Le projet doit intégrer une bibliothèque de lecture publique accessible au plus grand nombre (BPI) ; la réhabilitation du musée national d’art moderne (MNAM), installé trop à l’étroit dans l’une des ailes du Palais de Tokyo ; le projet d’un centre de création musicale (IRCAM) organisé selon les vues du compositeur français Pierre Boulez.
Le musée national d’art moderne conserve la plus importante collection d’art moderne et contemporain d'Europe et l'une des deux premières au monde avec plus de 100 000 œuvres de 1905 à nos jours, avec des œuvres de Matisse, Pierre Bonnard, Robert Delaunay, Georges Braque ou Pablo Picasso.
Le centre culturel s’agrandit avec le Centre Pompidou en 1977 et le musée est installé dans le nouveau bâtiment créé par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers. La vocation pluridisciplinaire de l’institution, tournée vers la création la plus actuelle, marque profondément la politique d’acquisition du Centre Pompidou en accueillant les artistes contemporains et en s’ouvrant à l’art international. Le musée est alors en mesure de rivaliser avec ses grands concurrents, notamment avec New York.
De grandes figures de l’art moderne dont l’œuvre était auparavant absent du musée font leur entrée dans les collections, comme Giorgio de Chirico, René Magritte, Piet Mondrian, Jackson Pollock ainsi que des contemporains comme Joseph Beuys, Andy Warhol, Lucio Fontana, Yves Klein…
Aujourd’hui, le centre poursuit sa mission en consacrant de vastes rétrospectives à des artistes contemporains renommés du monde entier, et en ouvrant également ses espaces à la jeune création et à une foule d’événements (cinéma, musique, expos photos gratuites…)
Quiconque l’a déjà observé de l’extérieur ou est entré dans sa grande nef a pu ressentir qu’il ne s’agit pas d’un musée comme les autres. Sa structure en « exosquelette », qui fait penser à une usine, avec tuyauterie apparente et colorée, lui donne des airs de Meccano géant.
A l’intérieur, on peut être dérouté par l’immense nef qui accueille les visiteurs, les espaces d’exposition étant « rejetés » tout autour, dessous et au-dessus. La sensation d’espace est immédiate, et malgré la foule, on s’y sent à son aise. Ce manifeste pour la liberté d’expression né dans les années 1970 a trouvé sa place, malgré les détracteurs qui continuent de clamer qu’il « défigure » le centre de Paris !
Il est assez amusant de songer que ce président conservateur a aussi été un grand modernisateur de l’architecture parisienne et du rapport à l’art. Il disait ainsi : « L’art doit discuter, contester, protester… Il est l’expression d’une époque, d’une civilisation (…), le meilleur témoignage que l’homme puisse donner de sa dignité… L’art est toujours plus ou moins une remise en question des choses.»
Il existe désormais un Centre Pompidou Metz, qui est la première décentralisation d’un établissement culturel public national. Le site du Centre Pompidou Metz précise bien qu’il ne s’agit ni d’une antenne, ni d’une annexe mais bien d’une institution sœur. Les deux musées partagent leur volonté d’ouverture à tous les publics, leur attachement à la création, et une architecture hors-normes. Une autre institution sœur devrait voir le jour à Bruxelles dans les années à venir.
Le Centre Pompidou de Paris vient de fêter ses 40 ans et son succès ne se dément pas, avec une moyenne de 3 millions de visiteurs par an, et plus de 650 000 rien que pour l’exposition Jeff Koons en 2014…
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Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Vous pouvez écouter le podcast de l'article, en cliquant ici