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Couvertures du Petit Écho de la Mode, à gauche : 21 avril 1880, à droite. : 28 octobre 1888
Le
16 October 2018,
Nous sommes en 1880.
Suite à la défaite de 1871, la France perd une région riche et industrielle, et doit à l'Empire Allemand la somme de 5 milliards de franc-or à verser en trois ans, somme représentant à l'époque environ 20% de son PIB. En garantie du règlement de cette dette de guerre, de nombreux départements sont occupés, leur évacuation se faisant au fur et à mesure des paiements. Des emprunts publics sont alors levés… et les français doivent se serrer la ceinture… Les ménages exsangues, et surtout les ménagères, sont à la recherche d’astuces pour améliorer le quotidien.
Et c’est là qu’apparaît le journal hebdomadaire Le Petit Écho de la Mode, fondé en 1880 et qui a disparu en…1983. Un record de longévité ! C’est le premier journal destiné aux femmes !
Ce titre connaît un succès immédiat et atteint un tirage de 300,000 exemplaires en 1900 et plus d’un million et demi d’exemplaires chaque semaine en 1950.
Chaque numéro comprend des conseils dans 4 domaines distincts :
• vestimentaire : un patron encarté permettant d'habiller toute la famille avec les tissus qu'on a sous la main
• culinaire : des recettes de cuisine permettant de se concocter des repas avec des ingrédients bon marché
• sanitaire et hygiénique : des "remèdes de grand-mère" évitant d'aller chez le médecin, cause de fortes dépenses
• culturel : des articles permettant à toute la famille de s’intéresser aux arts, aux sciences et à l'histoire
Il aborde tous les sujet de la vie familiale : l’éducation des enfants, les bonnes mœurs, le courrier médical, des enquêtes – comme lors du plébiscite sur le vote des femmes, au début des années 1900 - les menus de la semaine, des jeux… Bref, des têtes de rubrique qu’on retrouve dans les magazines d’aujourd’hui !
Son déclin s’amorce dès les années 1960. La concurrence avec les nouveaux venus comme Femmes d’Aujourd’hui y contribue. Et puis, le mode de vie des Françaises change : elles travaillent davantage, ont moins de temps pour coudre, mais davantage de moyens pour acheter des vêtements que la fabrication industrielle qui se développe met à leur portée. On est entré dans les Trente Glorieuses et on s'achemine vers la société de consommation.
Le coup de grâce sera l’apparition, en 1968, de la publicité commerciale à la télévision qui fait baisser les recettes publicitaires dans toute la presse. Le tirage ne cesse de baisser… Après moult rachats, le titre disparaît définitivement en 1983. L’hebdomadaire Femmes d'Aujourd'hui a, quant à lui, cessé de paraître en France en 1991...
De nos jours, situé au cœur de Châtelaudren, le Petit Echo de la Mode est un pôle de développement culturel et touristique, ainsi nommé car il se trouve dans les locaux de l’ancienne imprimerie de l’hebdomadaire.
N'hésitez pas à aller au musée Eugène Carrière, qui présente une exposition temporaire sur "l'âge d'or de la presse 1880-1910".
Osez quelques visites en lien avec l'imprimerie.
Ou en lien avec des auteurs dont l'œuvre est parue dans la presse avant d'être éditée en livres :
• les petits préférés de celui qui m'a dicté cet article : Alexandre Dumas, et bien sûr Jules Verne
• ou encore Georges Sand
• ou encore Verlaine dont le premier poème est paru dans la revue mensuelle Revue du Progrès moral
Hormis pendant la 1ère guerre mondiale, pendant toute sa carrière de journaliste, Clemenceau s'est battu pour la liberté de la presse.
Si vous aimez les belles images, n'hésitez pas avec ce livre Le petit écho de la mode, Un siècle de presse féminine
Et la chanson préféré de celui qui m'a dicté cet article Sous les jupes des filles, de Alain Souchon.
Bonne couture ! Bonne cuisine !
Suite à la défaite de 1871, la France perd une région riche et industrielle, et doit à l'Empire Allemand la somme de 5 milliards de franc-or à verser en trois ans, somme représentant à l'époque environ 20% de son PIB. En garantie du règlement de cette dette de guerre, de nombreux départements sont occupés, leur évacuation se faisant au fur et à mesure des paiements. Des emprunts publics sont alors levés… et les français doivent se serrer la ceinture… Les ménages exsangues, et surtout les ménagères, sont à la recherche d’astuces pour améliorer le quotidien.
Et c’est là qu’apparaît le journal hebdomadaire Le Petit Écho de la Mode, fondé en 1880 et qui a disparu en…1983. Un record de longévité ! C’est le premier journal destiné aux femmes !
Ce titre connaît un succès immédiat et atteint un tirage de 300,000 exemplaires en 1900 et plus d’un million et demi d’exemplaires chaque semaine en 1950.
Chaque numéro comprend des conseils dans 4 domaines distincts :
• vestimentaire : un patron encarté permettant d'habiller toute la famille avec les tissus qu'on a sous la main
• culinaire : des recettes de cuisine permettant de se concocter des repas avec des ingrédients bon marché
• sanitaire et hygiénique : des "remèdes de grand-mère" évitant d'aller chez le médecin, cause de fortes dépenses
• culturel : des articles permettant à toute la famille de s’intéresser aux arts, aux sciences et à l'histoire
Il aborde tous les sujet de la vie familiale : l’éducation des enfants, les bonnes mœurs, le courrier médical, des enquêtes – comme lors du plébiscite sur le vote des femmes, au début des années 1900 - les menus de la semaine, des jeux… Bref, des têtes de rubrique qu’on retrouve dans les magazines d’aujourd’hui !
Son déclin s’amorce dès les années 1960. La concurrence avec les nouveaux venus comme Femmes d’Aujourd’hui y contribue. Et puis, le mode de vie des Françaises change : elles travaillent davantage, ont moins de temps pour coudre, mais davantage de moyens pour acheter des vêtements que la fabrication industrielle qui se développe met à leur portée. On est entré dans les Trente Glorieuses et on s'achemine vers la société de consommation.
Le coup de grâce sera l’apparition, en 1968, de la publicité commerciale à la télévision qui fait baisser les recettes publicitaires dans toute la presse. Le tirage ne cesse de baisser… Après moult rachats, le titre disparaît définitivement en 1983. L’hebdomadaire Femmes d'Aujourd'hui a, quant à lui, cessé de paraître en France en 1991...
De nos jours, situé au cœur de Châtelaudren, le Petit Echo de la Mode est un pôle de développement culturel et touristique, ainsi nommé car il se trouve dans les locaux de l’ancienne imprimerie de l’hebdomadaire.
N'hésitez pas à aller au musée Eugène Carrière, qui présente une exposition temporaire sur "l'âge d'or de la presse 1880-1910".
Osez quelques visites en lien avec l'imprimerie.
Ou en lien avec des auteurs dont l'œuvre est parue dans la presse avant d'être éditée en livres :
• les petits préférés de celui qui m'a dicté cet article : Alexandre Dumas, et bien sûr Jules Verne
• ou encore Georges Sand
• ou encore Verlaine dont le premier poème est paru dans la revue mensuelle Revue du Progrès moral
Hormis pendant la 1ère guerre mondiale, pendant toute sa carrière de journaliste, Clemenceau s'est battu pour la liberté de la presse.
Si vous aimez les belles images, n'hésitez pas avec ce livre Le petit écho de la mode, Un siècle de presse féminine
Et la chanson préféré de celui qui m'a dicté cet article Sous les jupes des filles, de Alain Souchon.
Bonne couture ! Bonne cuisine !
