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Doisneau, Le Baiser de l'Hotel de Ville, 1950
Le
3 January 2017,
Cette photographie est devenue le symbole de Paris.... Un baiser si différent de celui de Rodin. Et pourtant....
Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris, elle représente un homme et une femme qui s'embrassent tout en marchant sur un trottoir encombré de passants, devant une terrasse de café.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a viré les nazis, vidé les camps et on décide de reconstruire l’Europe, ça va être la mise en place du plan Marshall. Or, pour mettre un peu de baume au cœur des populations, le magazine américain Life commande au photographe français, Robert Doisneau, un reportage photo sur les amoureux de Paris. Bin oui, Paris.
Dans les années 50, Robert se promène dans les rues de Paris, appareil photo sur l’épaule, lorsqu’il tombe sur un couple d’amoureux dans un café. Ils s’embrassent passionnément. Le photographe les trouve émouvants, ils illustrent à merveille le Paris romantique, mais il est impossible de saisir le moment.
Alors, Robert va voir le couple et demande aux jeunes gens s’ils acceptent moyennant finance de s’embrasser devant son objectif.
Ils acceptent, la photo la plus connue du photographe est née.
La suite de l’histoire est plus sordide…
Il s'agit donc d'une scène posée, réalisée dans le cadre d'un travail de l'auteur pour le magazine Life, avec la complicité des deux protagonistes, étudiants en théâtre, Françoise Delbart (née Bornet) et son petit ami Jacques Carteaud, alors élèves au Cours Simon. Robert Doisneau les avait rencontrés dans un café parisien et, les ayant vu s'embrasser, leur avait proposé une séance de prise de vue en pleine rue, moyennant une rétribution de 500 FF. L'identité des deux protagonistes fut longtemps inconnue, y compris de l'auteur lui-même.
Cette photographie est devenue particulièrement célèbre avec la commercialisation, en 1986, de 410 000 exemplaires d'un tirage en format affiche, un record mondial.
Ce cliché a été au cœur de nombreux contentieux, dont un procès retentissant du vivant de Robert Doisneau.
En 1992, le couple Lavergne revendique être les amants de l’hôtel de ville, et réclament 500 000 FF au photographe pour violation de sa vie privée. Ce procès fait resurgir Françoise Bornet qui se fait connaître de Robert Doisneau et fournit, pour prouver qu'elle est bien l'un des protagonistes, un cliché original, numéroté et estampillé que le photographe avait donné aux amants après la séance photo. Françoise Bornet fait, elle aussi, un procès et réclame 100 000 FF de rémunération complémentaire, ainsi qu'un pourcentage sur les bénéfices commerciaux.
Depuis la prise du cliché, les amants se sont séparés. Jacques Carteaud refuse quant à lui de se joindre à la démarche, refusant de « transformer cette histoire photographique en histoire de fric ».
Le 2 juin 1993, le tribunal de grande instance de Paris déboute en appel les trois demandeurs. Les époux Lavergne n'ont pas réussi à prouver qu'il s'agissait bien d'eux sur le cliché. Quant à Françoise Bornet, Robert Doisneau lui même la reconnaît comme étant la protagoniste. Mais le tribunal considère qu'elle ne peut se prévaloir d'un droit à l'image n'étant, du fait de sa position, pas reconnaissable sur le cliché.
Françoise Bornet a mis en vente son cliché original, le 25 avril 2005. Mis à prix à 10 000 € chez Artcurial à Paris, il sera adjugé 185 000 € en présence de sa propriétaire.
Retrouvez les magnifiques photos de Doisneau dans de nombreux livres, et…. dans tous les magasins de cartes postales et souvenirs de Paris. Ainsi que sur le site qui lui est consacré : http://www.robert-doisneau.com/fr/
Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris, elle représente un homme et une femme qui s'embrassent tout en marchant sur un trottoir encombré de passants, devant une terrasse de café.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a viré les nazis, vidé les camps et on décide de reconstruire l’Europe, ça va être la mise en place du plan Marshall. Or, pour mettre un peu de baume au cœur des populations, le magazine américain Life commande au photographe français, Robert Doisneau, un reportage photo sur les amoureux de Paris. Bin oui, Paris.
Dans les années 50, Robert se promène dans les rues de Paris, appareil photo sur l’épaule, lorsqu’il tombe sur un couple d’amoureux dans un café. Ils s’embrassent passionnément. Le photographe les trouve émouvants, ils illustrent à merveille le Paris romantique, mais il est impossible de saisir le moment.
Alors, Robert va voir le couple et demande aux jeunes gens s’ils acceptent moyennant finance de s’embrasser devant son objectif.
Ils acceptent, la photo la plus connue du photographe est née.
La suite de l’histoire est plus sordide…
Il s'agit donc d'une scène posée, réalisée dans le cadre d'un travail de l'auteur pour le magazine Life, avec la complicité des deux protagonistes, étudiants en théâtre, Françoise Delbart (née Bornet) et son petit ami Jacques Carteaud, alors élèves au Cours Simon. Robert Doisneau les avait rencontrés dans un café parisien et, les ayant vu s'embrasser, leur avait proposé une séance de prise de vue en pleine rue, moyennant une rétribution de 500 FF. L'identité des deux protagonistes fut longtemps inconnue, y compris de l'auteur lui-même.
Cette photographie est devenue particulièrement célèbre avec la commercialisation, en 1986, de 410 000 exemplaires d'un tirage en format affiche, un record mondial.
Ce cliché a été au cœur de nombreux contentieux, dont un procès retentissant du vivant de Robert Doisneau.
En 1992, le couple Lavergne revendique être les amants de l’hôtel de ville, et réclament 500 000 FF au photographe pour violation de sa vie privée. Ce procès fait resurgir Françoise Bornet qui se fait connaître de Robert Doisneau et fournit, pour prouver qu'elle est bien l'un des protagonistes, un cliché original, numéroté et estampillé que le photographe avait donné aux amants après la séance photo. Françoise Bornet fait, elle aussi, un procès et réclame 100 000 FF de rémunération complémentaire, ainsi qu'un pourcentage sur les bénéfices commerciaux.
Depuis la prise du cliché, les amants se sont séparés. Jacques Carteaud refuse quant à lui de se joindre à la démarche, refusant de « transformer cette histoire photographique en histoire de fric ».
Le 2 juin 1993, le tribunal de grande instance de Paris déboute en appel les trois demandeurs. Les époux Lavergne n'ont pas réussi à prouver qu'il s'agissait bien d'eux sur le cliché. Quant à Françoise Bornet, Robert Doisneau lui même la reconnaît comme étant la protagoniste. Mais le tribunal considère qu'elle ne peut se prévaloir d'un droit à l'image n'étant, du fait de sa position, pas reconnaissable sur le cliché.
Françoise Bornet a mis en vente son cliché original, le 25 avril 2005. Mis à prix à 10 000 € chez Artcurial à Paris, il sera adjugé 185 000 € en présence de sa propriétaire.
Retrouvez les magnifiques photos de Doisneau dans de nombreux livres, et…. dans tous les magasins de cartes postales et souvenirs de Paris. Ainsi que sur le site qui lui est consacré : http://www.robert-doisneau.com/fr/