Le
9 August 2024,
La Vénus de Milo est sans conteste l'une des stars du musée du Louvre. Découverte en avril 1820 par Olivier Voutier, officier de la Marine française à…Milo (d'où le nom de la célèbre statue), une île des Cyclades, elle est amenée en France après négociation avec les ottomans. Cette statue en marbre, à demi dénudée, admirée pour ses traits délicats et sa grande beauté, représente la déesse grecque Aphrodite (ou Vénus pour les latins), la déesse de l'amour.
Il s'agit d'une œuvre de l'époque hellénistique, créée vers 150-130 av. J.-C. A l'origine, la Vénus portait un diadème, bracelet en haut du bras, mais aussi des boucles d'oreille. Les spécialistes pensent qu'elle était probablement peinte, même s'il ne subsiste pas de traces de pigments ; on peut imaginer sa bouche rehaussée de rouge et ses cheveux dorés.A l'époque de la découverte de cette statue, le Louvre a un peu perdu de sa superbe et cherche à se doter d'œuvres d'envergure pour devenir un musée national incontournable. Une véritable campagne de communication est alors organisée pour célébrer l'arrivée de la statue, qui est admirée, fêtée par tous les artistes européens de passage à Paris, pour lesquels la ville est la capitale des Beaux-Arts. Si sa venue au Louvre fait sensation, c'est aussi pour d'autres raisons : il s'agit de la première statue venue de Grèce dans les collections et la première à être montrée incomplète.
Et puis, ce qui fascine ceux qui la croisent, c'est la disparition de ses bras, qui laisse place à l'interprétation. Selon les archéologues, deux pistes sont possibles : soit elle tenait la pomme du jugement de Pâris, soit elle se regarde dans le bouclier d'Arès. Dans le mythe de Pâris, les trois déesses Athéna, Héra et Aphrodite s'affrontent pour savoir qui est la plus belle ; c'est le mortel Pâris qui doit les départager en leur remettant une pomme d'or. Il finit par désigner Aphrodite, qui lui avait promis en échange la plus belle des femmes : Hélène. Quant à Arès, dieu de la guerre et de la violence, il forme un couple mythologique avec Aphrodite.
Aujourd'hui, la statue continue d'inspirer les artistes : de Dali à Arman, en passant par Yayoi Kusama, nombreux sont ceux qui se sont emparés de l'icône pour la réinterpréter à leur façon. La dernière variante est signée de l'artiste marseillais Laurent Perbos. Dans on œuvre "La Beauté et le Geste", présentée devant le bâtiment néoclassique de l'Assemblée Nationale, ses Vénus ont retrouvé des bras. Parées de couleurs pop, elles incarnent le sport au féminin, à l'heure des Jeux olympiques de Paris : le tennis, le surf, le para tir à l’arc, le basketball, la boxe et le lancer du javelot. Colorées, elles rappellent la polychromie des statues grecques antiques, mais aussi les couleurs des anneaux olympiques, et apportent une touche vive et dynamique au paysage parisien : décidément, cette Vénus n'a pas pris une ride!
Sonia Zannad / Mes Sorties Culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Il s'agit d'une œuvre de l'époque hellénistique, créée vers 150-130 av. J.-C. A l'origine, la Vénus portait un diadème, bracelet en haut du bras, mais aussi des boucles d'oreille. Les spécialistes pensent qu'elle était probablement peinte, même s'il ne subsiste pas de traces de pigments ; on peut imaginer sa bouche rehaussée de rouge et ses cheveux dorés.A l'époque de la découverte de cette statue, le Louvre a un peu perdu de sa superbe et cherche à se doter d'œuvres d'envergure pour devenir un musée national incontournable. Une véritable campagne de communication est alors organisée pour célébrer l'arrivée de la statue, qui est admirée, fêtée par tous les artistes européens de passage à Paris, pour lesquels la ville est la capitale des Beaux-Arts. Si sa venue au Louvre fait sensation, c'est aussi pour d'autres raisons : il s'agit de la première statue venue de Grèce dans les collections et la première à être montrée incomplète.
Et puis, ce qui fascine ceux qui la croisent, c'est la disparition de ses bras, qui laisse place à l'interprétation. Selon les archéologues, deux pistes sont possibles : soit elle tenait la pomme du jugement de Pâris, soit elle se regarde dans le bouclier d'Arès. Dans le mythe de Pâris, les trois déesses Athéna, Héra et Aphrodite s'affrontent pour savoir qui est la plus belle ; c'est le mortel Pâris qui doit les départager en leur remettant une pomme d'or. Il finit par désigner Aphrodite, qui lui avait promis en échange la plus belle des femmes : Hélène. Quant à Arès, dieu de la guerre et de la violence, il forme un couple mythologique avec Aphrodite.
Aujourd'hui, la statue continue d'inspirer les artistes : de Dali à Arman, en passant par Yayoi Kusama, nombreux sont ceux qui se sont emparés de l'icône pour la réinterpréter à leur façon. La dernière variante est signée de l'artiste marseillais Laurent Perbos. Dans on œuvre "La Beauté et le Geste", présentée devant le bâtiment néoclassique de l'Assemblée Nationale, ses Vénus ont retrouvé des bras. Parées de couleurs pop, elles incarnent le sport au féminin, à l'heure des Jeux olympiques de Paris : le tennis, le surf, le para tir à l’arc, le basketball, la boxe et le lancer du javelot. Colorées, elles rappellent la polychromie des statues grecques antiques, mais aussi les couleurs des anneaux olympiques, et apportent une touche vive et dynamique au paysage parisien : décidément, cette Vénus n'a pas pris une ride!
Sonia Zannad / Mes Sorties Culture
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