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Mot venant de l'arabe "barakah"  qui veut dire "bénédiction", "faveur du ciel". Passé dans l'argot pied-noir, il est ensuite passé au français vers 1910.
Et en français me direz-vous ? La baraka signifie abondance en argent, famille etc. Avoir la baraka signifie avoir de la chance !


Ca me fait penser au tableau "Les Joueurs de cartes" peint par Cézanne vers 1892, exposé au Musée d'Orsay. L'arrière-plan est presque complètement sombre, il y a la bouteille sur la table...  On peut les imaginer à la la terrasse couverte d'un café parisien. En fait, ils ont l'air concentré et triste. Lequel des deux a la baraka ? Aucun, on dirait...


Dans "Le Tricheur à l’as de carreau" peint par Georges de la Tour vers 1636, superbe tableau au Musée du Louvre, je me suis toujours demandé qui l'a, la baraka. Le tricheur ébauche un sourire, pensant sûrement l'avoir, mais l'oeil rageur de la gente dame en face de lui va peut-être la lui enlever...


Une qui, à sa table de bistrot, fixant un point obscur au loin, abattue ou fatiguée, n'a vraiment pas l'air de l'avoir, la baraka. Elle est devant son verre d'absinthe, l'alcool qui rend fou. Rappelez-vous Gervaise, dans l'Assommoir de Zola... Degas a peint "L'absinthe" vers 1875, tableau exposé au Musée d'Orsay. 
La scène se passe au café de la Nouvelle Athènes, place Pigalle, alors lieu de réunion des Impressionnistes. 
Les personnages sont l'actrice Ellen Andrée et le peintre Marcellin Desboutin. Les tons dominants sont le gris, le marron et le noir : le gris des marbres des tables de café, des journaux, des rideaux enfumés et des visages, le noir du costume de l'homme et des ombres. Pas gai tout ça !


Qui nous dira si on l'a ou pas, la baraka ? Peut-être "La Diseuse de bonne aventure" peint par Le Caravage, exposée au Musée du Louvre... 
Une bohémienne lit l’avenir à un jeune élégant et en profite pour lui dérober discrètement sa bague. Celui-là, c'est pas son jour de baraka ! Cette scène contient des connotations moralisatrices, concernant les fausses prophéties et la séduction intéressée. 


Monsieur Charles Aznavour semble l'avoir, lui qui nous la chante depuis 1974, "La baraka".


Profitez des vacances pour suivre le guide, et aller vous changer les idées avec une visite guidée au Louvre ou une visite guidée à Orsay


Rien ne vaut un bon polar, Une chance de trop de Harlan Coben ou bien Jour de chance de Joseph Finder pour musarder en lisant, en se disant que, par rapport aux personnages du livre, quelle baraka on a !


Coluche disait : "Si un mec voit passer la chance et qu'il ne l'attrape pas, c'est vraiment un imbécile".


Bonne chance ! Baraka !


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