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Le
2 July 2024,
Comme nos voix,
daba daba da, daba daba da
Chantent tout bas, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs y voient, daba daba da, daba daba da
Comme une chance, comme un espoir
Frida Kahlo (1907-1954) est une figure emblématique de l’art mexicain du 20e siècle. Son style unique tout en couleurs, ainsi que son parcours personnel mouvementé, ont marqué l’histoire de la peinture.
De santé fragile depuis l’enfance, elle est victime de poliomyélite à l'âge de 6 ans puis, à 18 ans, d'un très grave accident de bus. Elle doit subir de nombreuses interventions chirurgicales, notamment dorsales, puis porter un corset. Le reste de sa vie n’est que douleur. Après l’accident, autodidacte, elle se forme à la peinture et devient mondialement connue, surtout pour ses autoportraits, transformant sa souffrance en création artistique.
Comme nos voix, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs y croient, daba daba da, daba daba da
Encore une fois, daba daba da, daba daba da
Tout recommence, la vie repart
Nickolas Muray (1892-1965), américain d'origine hongroise, est photographe.
En tant que photographe, Nickolas Muray a un parcours extraordinaire : arrivé en 1913 à New York avec 25 dollars et un vocabulaire de 50 mots, il devient au fil du temps l'un des plus grands photographes des États-Unis, et le premier à publier une photographie en couleurs dans une revue nord-américaine.
Escrimeur passionné, "sabreur", il est champion des États-Unis en 1927 et participe aux JO d'été de 1928 et 1932. Il continue à pratiquer ce sport après la fin de sa carrière, notamment en tant qu'arbitre aux JO de 1956, 1960 et 1964. En 1965, il succombe à une crise cardiaque. Au moment de sa mort, il est salué comme "l'un des vingt plus grands escrimeurs de l'histoire américaine".
Combien de joies, bien des drames
Et voilà
C'est une longue histoire
Un homme, une femme
Ont forgé la trame du hasard
En mai 1931, Nickolas Muray, tout juste divorcé de sa seconde épouse, rend visite à un ami, Miguel Covarrubias, à Mexico.
En 1931, Frida Kahlo est mariée avec Diego Rivera, de 21 ans son aîné, son grand amour. Mais c’est un amour compliqué et passionnel ! Diego ne cesse de la tromper. De son côté, bisexuelle, Frida s'engage dans de nombreuses relations extraconjugales, séduisant de nombreux hommes et femmes.
Nick rencontre Frida par l’intermédiaire de Miguel Covarrubias. Frida et Nick tombent éperdument amoureux. Leur romance dure dix ans, malgré les divorces et remariages de l’un ou de l’autre. Au cours de ces dix ans, Nick réalise les photographies en couleur les plus belles et les plus connues de Frida. Elles mettent en lumière le profond intérêt de Frida pour son héritage mexicain et participent pleinement à l'immortalisation du peintre.
Ces deux photographies datent de 1939. Tout n’y est qu’harmonie et charme.
Sur la première, souvent appelée "La Frida classique", Frida se tient face à l'appareil, un châle rouge couvrant ses épaules et sa poitrine, couleur faisant écho à ses lèvres écarlates et ses mains aux ongles peints en rouge. Son diadème violet en laine tressée nous renvoie à la jupe violette qui occupe la partie inférieure du cadrage. Son visage légèrement tourné et incliné vers la droite souligne ses sourcils en forme d'ailes d'oiseau.
Frida, les avant-bras croisés, y offre une expression paisible et douce, telle celle d'une amante heureuse et comblée.
Sur la seconde, appelée "Frida sur le banc", Frida, vêtue en Tehuana, tenue traditionnelle d'Oaxaca, région du Mexique, est assise de face, les épaules couvertes d'un châle noir, sa jupe noire étant prolongée par un volant blanc. Elle porte un collier et des boucles d'oreilles typiques d'Oaxaca.
Frida affiche une expression sereine.
Frida écrit en juin 1939 : "Nick chéri, j’ai reçu ma magnifique photo, je la trouve encore plus belle qu’à New York […] Diego dit que c’est aussi merveilleux qu’un Piero della Francesca. Pour moi, c’est plus que ça, c’est un trésor […]."
Après leur liaison, Nick et Frida restent amis jusqu’à la mort de celle-ci, dans la douleur et la maladie, en 1954.
Comme nos voix, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs en joie, daba daba da, daba daba da
Ont fait le choix, daba daba da, daba daba da
D'une romance, qui passait là
Dans son journal, en février 1954, pas très longtemps avant sa mort, elle avait écrit : "J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empêche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. Il me l’a dit, et je le crois. Mais jamais de toute ma vie je n’ai souffert davantage. J’attendrai encore un peu…".
Pour les 70 ans de sa mort, fin 2024, une grande exposition immersive devrait [à confirmer] débarquer à Paris, au Grand Palais Immersif, proposant une plongée totale dans l'univers de Frida Kahlo. L'événement promet une expérience narrative mêlant projections à 360º, animations sophistiquées et une bande sonore originale, pour plonger les visiteurs au cœur de l'œuvre et de la vie de cette artiste hors norme.
La bande son de cet article est celle du film de Claude Lelouch, "Un homme et une femme".
Comme dirait Frida, Viva la Vida !
Chantent tout bas, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs y voient, daba daba da, daba daba da
Comme une chance, comme un espoir
Frida Kahlo (1907-1954) est une figure emblématique de l’art mexicain du 20e siècle. Son style unique tout en couleurs, ainsi que son parcours personnel mouvementé, ont marqué l’histoire de la peinture.
De santé fragile depuis l’enfance, elle est victime de poliomyélite à l'âge de 6 ans puis, à 18 ans, d'un très grave accident de bus. Elle doit subir de nombreuses interventions chirurgicales, notamment dorsales, puis porter un corset. Le reste de sa vie n’est que douleur. Après l’accident, autodidacte, elle se forme à la peinture et devient mondialement connue, surtout pour ses autoportraits, transformant sa souffrance en création artistique.
Comme nos voix, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs y croient, daba daba da, daba daba da
Encore une fois, daba daba da, daba daba da
Tout recommence, la vie repart
Nickolas Muray (1892-1965), américain d'origine hongroise, est photographe.
En tant que photographe, Nickolas Muray a un parcours extraordinaire : arrivé en 1913 à New York avec 25 dollars et un vocabulaire de 50 mots, il devient au fil du temps l'un des plus grands photographes des États-Unis, et le premier à publier une photographie en couleurs dans une revue nord-américaine.
Escrimeur passionné, "sabreur", il est champion des États-Unis en 1927 et participe aux JO d'été de 1928 et 1932. Il continue à pratiquer ce sport après la fin de sa carrière, notamment en tant qu'arbitre aux JO de 1956, 1960 et 1964. En 1965, il succombe à une crise cardiaque. Au moment de sa mort, il est salué comme "l'un des vingt plus grands escrimeurs de l'histoire américaine".
Combien de joies, bien des drames
Et voilà
C'est une longue histoire
Un homme, une femme
Ont forgé la trame du hasard
En mai 1931, Nickolas Muray, tout juste divorcé de sa seconde épouse, rend visite à un ami, Miguel Covarrubias, à Mexico.
En 1931, Frida Kahlo est mariée avec Diego Rivera, de 21 ans son aîné, son grand amour. Mais c’est un amour compliqué et passionnel ! Diego ne cesse de la tromper. De son côté, bisexuelle, Frida s'engage dans de nombreuses relations extraconjugales, séduisant de nombreux hommes et femmes.
Nick rencontre Frida par l’intermédiaire de Miguel Covarrubias. Frida et Nick tombent éperdument amoureux. Leur romance dure dix ans, malgré les divorces et remariages de l’un ou de l’autre. Au cours de ces dix ans, Nick réalise les photographies en couleur les plus belles et les plus connues de Frida. Elles mettent en lumière le profond intérêt de Frida pour son héritage mexicain et participent pleinement à l'immortalisation du peintre.
Ces deux photographies datent de 1939. Tout n’y est qu’harmonie et charme.
Sur la première, souvent appelée "La Frida classique", Frida se tient face à l'appareil, un châle rouge couvrant ses épaules et sa poitrine, couleur faisant écho à ses lèvres écarlates et ses mains aux ongles peints en rouge. Son diadème violet en laine tressée nous renvoie à la jupe violette qui occupe la partie inférieure du cadrage. Son visage légèrement tourné et incliné vers la droite souligne ses sourcils en forme d'ailes d'oiseau.
Frida, les avant-bras croisés, y offre une expression paisible et douce, telle celle d'une amante heureuse et comblée.
Sur la seconde, appelée "Frida sur le banc", Frida, vêtue en Tehuana, tenue traditionnelle d'Oaxaca, région du Mexique, est assise de face, les épaules couvertes d'un châle noir, sa jupe noire étant prolongée par un volant blanc. Elle porte un collier et des boucles d'oreilles typiques d'Oaxaca.
Frida affiche une expression sereine.
Frida écrit en juin 1939 : "Nick chéri, j’ai reçu ma magnifique photo, je la trouve encore plus belle qu’à New York […] Diego dit que c’est aussi merveilleux qu’un Piero della Francesca. Pour moi, c’est plus que ça, c’est un trésor […]."
Après leur liaison, Nick et Frida restent amis jusqu’à la mort de celle-ci, dans la douleur et la maladie, en 1954.
Comme nos voix, daba daba da, daba daba da
Nos cœurs en joie, daba daba da, daba daba da
Ont fait le choix, daba daba da, daba daba da
D'une romance, qui passait là
Dans son journal, en février 1954, pas très longtemps avant sa mort, elle avait écrit : "J’ai toujours envie de me suicider. Seul Diego m’en empêche, car je m’imagine que je pourrais lui manquer. Il me l’a dit, et je le crois. Mais jamais de toute ma vie je n’ai souffert davantage. J’attendrai encore un peu…".
Pour les 70 ans de sa mort, fin 2024, une grande exposition immersive devrait [à confirmer] débarquer à Paris, au Grand Palais Immersif, proposant une plongée totale dans l'univers de Frida Kahlo. L'événement promet une expérience narrative mêlant projections à 360º, animations sophistiquées et une bande sonore originale, pour plonger les visiteurs au cœur de l'œuvre et de la vie de cette artiste hors norme.
La bande son de cet article est celle du film de Claude Lelouch, "Un homme et une femme".
Comme dirait Frida, Viva la Vida !