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Les Bleus de 1930 : (de g.à dr. debout) Chantrel, Pinel, Thépot, Capelle, Mattler, Villaplane ; (assis) Liberati, Delfour, Maschinot, Laurent, Langiller.
Le
3 August 2021,
La FIFA est créée en 1904, la première Coupe du monde de football a lieu en 1930, le
premier but de la première Coupe du monde est français. Mais qui s’en
souvient encore ?
La FIFA est fondée en 1904 par les principales fédérations européennes. Depuis 1930, elle est chargée de l'organisation des grands tournois mondiaux. Le français Jules Rimet en est le président de 1921 à 1954. Il est l'initiateur de la Coupe du monde de football dont la première édition a lieu en 1930 en Uruguay.
Pourquoi l’Uruguay ?
Tout d’abord, l'Uruguay a remporté les tournois de football aux JO de 1924 et 1928, réservés aux amateurs. Il est donc retenu pour organiser en 1930 la première Coupe du Monde de football, laquelle est ouverte aux professionnels. De plus, il doit célébrer, pendant la compétition, le centenaire de son indépendance.
Ensuite, ce choix est appuyé par Jules Rimet. Ce dernier veut, en effet, démontrer que le football professionnel ne se limite pas à l'Europe. Les autres pays d'Amérique latine appuient évidemment la candidature de l'Uruguay. Déjà, à l'époque, la liaison entre football et politique est évidente…
Le premier match de la Première Coupe du monde de football est France-Mexique. Le cadre n'a rien de majestueux : le petit stade accueille 4000 spectateurs. Jules Rimet a pourtant tout essayé pour que ce match se joue dans le grand stade du Centenaire, avec ses 105 000 places. Sauf qu'il n'est pas prêt, et que son inauguration est prévue cinq jours plus tard…
En France, ce match n'intéresse personne. Aucun membre de la Fédération n'a accompagné les Bleus et leur entraîneur. Ne croyant pas à la pérennité de cette Coupe du monde et accaparés par le Tour de France, les journaux français n'ont dépêché aucun envoyé spécial.
Pour les Bleus, il faut bien l’avouer, ce match est plus l'occasion d'un grand voyage qu'un événement sportif. Une aventure entamée à bord d’un paquebot qui a mis deux semaines à relier Montevideo, la capitale uruguayenne.
Mais revenons sur le terrain.
L'hiver est bien installé dans l'hémisphère Sud. Il est 15h, ce dimanche 13 juillet 1930. Il fait un froid de canard et il neige sur Montevideo. Sur le terrain, en maillot en laine et col en V, les joueurs français soufflent dans leurs mains pour se réchauffer. A la 19e minute, Lucien Laurent marque le premier but ! Une heure plus tard, la France s'impose 4-1 !
A la fin de ce match, les joueurs veulent rentrer au chaud pour préparer leurs deux prochains. Ils les perdront le 15 juillet contre l'Argentine (1-0) et trois jours plus tard contre le Chili (1-0). Eliminés… Après un crochet par le Brésil, ils rentrent en France par le premier bateau. Leur récompense ? Une montre… et peut-être une aura de légende qui entoure toujours les pionniers.
La finale de la Coupe du monde se déroule dans le Stade Centenario le 30 juillet 1930 à 15h30 entre les deux favoris de la compétition, l'Uruguay et l'Argentine. Les deux pays entretiennent alors une grande rivalité sportive, s'étant déjà affrontés une centaine de fois. Après un début difficile, les Uruguayens redressent la tête pour l'emporter 4-2, devant 90 000 personnes en délire. Mais plusieurs milliers de supporters argentins étaient absents, leurs paquebots ayant été retardés par le brouillard !
Malgré le faible nombre d'équipes participantes et les incertitudes liées à l'organisation d'une première édition, cette Coupe du monde est considérée comme une grande réussite sportive, avec des matchs de très bon niveau. C’est aussi un succès populaire, avec plus de 500 000 spectateurs cumulés.
Les amateurs de foot connaissent mieux que moi les matchs à aller voir. Votre rédacteur vous conseille, par contre, la visite des principaux stades de France, ça vaut le détour. Certains sont vraiment impressionnants !
Bien assis sur un gradin, en attendant que la match démarre, rien ne vaut un bon livre :
- Une "histoire du football" par Paul Dietschy
- La véritable histoire du football et autres révélations de Dominique Noguez
- Une peinture au vitriol du football anglais par John King dans son roman Football factory
- Et rien ne vaut un bon polar, au Mexique, Narco football club de Marc Fernandez et Jean-Christophe Rampal
Bon match !
La FIFA est fondée en 1904 par les principales fédérations européennes. Depuis 1930, elle est chargée de l'organisation des grands tournois mondiaux. Le français Jules Rimet en est le président de 1921 à 1954. Il est l'initiateur de la Coupe du monde de football dont la première édition a lieu en 1930 en Uruguay.
Pourquoi l’Uruguay ?
Tout d’abord, l'Uruguay a remporté les tournois de football aux JO de 1924 et 1928, réservés aux amateurs. Il est donc retenu pour organiser en 1930 la première Coupe du Monde de football, laquelle est ouverte aux professionnels. De plus, il doit célébrer, pendant la compétition, le centenaire de son indépendance.
Ensuite, ce choix est appuyé par Jules Rimet. Ce dernier veut, en effet, démontrer que le football professionnel ne se limite pas à l'Europe. Les autres pays d'Amérique latine appuient évidemment la candidature de l'Uruguay. Déjà, à l'époque, la liaison entre football et politique est évidente…
Le premier match de la Première Coupe du monde de football est France-Mexique. Le cadre n'a rien de majestueux : le petit stade accueille 4000 spectateurs. Jules Rimet a pourtant tout essayé pour que ce match se joue dans le grand stade du Centenaire, avec ses 105 000 places. Sauf qu'il n'est pas prêt, et que son inauguration est prévue cinq jours plus tard…
En France, ce match n'intéresse personne. Aucun membre de la Fédération n'a accompagné les Bleus et leur entraîneur. Ne croyant pas à la pérennité de cette Coupe du monde et accaparés par le Tour de France, les journaux français n'ont dépêché aucun envoyé spécial.
Pour les Bleus, il faut bien l’avouer, ce match est plus l'occasion d'un grand voyage qu'un événement sportif. Une aventure entamée à bord d’un paquebot qui a mis deux semaines à relier Montevideo, la capitale uruguayenne.
Mais revenons sur le terrain.
L'hiver est bien installé dans l'hémisphère Sud. Il est 15h, ce dimanche 13 juillet 1930. Il fait un froid de canard et il neige sur Montevideo. Sur le terrain, en maillot en laine et col en V, les joueurs français soufflent dans leurs mains pour se réchauffer. A la 19e minute, Lucien Laurent marque le premier but ! Une heure plus tard, la France s'impose 4-1 !
A la fin de ce match, les joueurs veulent rentrer au chaud pour préparer leurs deux prochains. Ils les perdront le 15 juillet contre l'Argentine (1-0) et trois jours plus tard contre le Chili (1-0). Eliminés… Après un crochet par le Brésil, ils rentrent en France par le premier bateau. Leur récompense ? Une montre… et peut-être une aura de légende qui entoure toujours les pionniers.
La finale de la Coupe du monde se déroule dans le Stade Centenario le 30 juillet 1930 à 15h30 entre les deux favoris de la compétition, l'Uruguay et l'Argentine. Les deux pays entretiennent alors une grande rivalité sportive, s'étant déjà affrontés une centaine de fois. Après un début difficile, les Uruguayens redressent la tête pour l'emporter 4-2, devant 90 000 personnes en délire. Mais plusieurs milliers de supporters argentins étaient absents, leurs paquebots ayant été retardés par le brouillard !
Malgré le faible nombre d'équipes participantes et les incertitudes liées à l'organisation d'une première édition, cette Coupe du monde est considérée comme une grande réussite sportive, avec des matchs de très bon niveau. C’est aussi un succès populaire, avec plus de 500 000 spectateurs cumulés.
Les amateurs de foot connaissent mieux que moi les matchs à aller voir. Votre rédacteur vous conseille, par contre, la visite des principaux stades de France, ça vaut le détour. Certains sont vraiment impressionnants !
Bien assis sur un gradin, en attendant que la match démarre, rien ne vaut un bon livre :
- Une "histoire du football" par Paul Dietschy
- La véritable histoire du football et autres révélations de Dominique Noguez
- Une peinture au vitriol du football anglais par John King dans son roman Football factory
- Et rien ne vaut un bon polar, au Mexique, Narco football club de Marc Fernandez et Jean-Christophe Rampal
Bon match !