Nina Childress, peintre, académicienne…et punk
Dans les années 1980, Nina Childress, qui vient d’entrer à l’Académie des Beaux Arts en qualité de peintre a fait partie de plusieurs groupes de punk. Et ce n’est pas un détail de sa biographie : le fait de contester l’ordre social, pour elle, ne passe pas seulement à travers la musique ; cet état d’esprit est au cœur de sa pratique artistique. En représentant non pas des figures historiques mais plutôt des stars de la culture pop internationale (cinéma, chanson), ses toiles joyeusement bizarres et hyper colorées, parfois en très grand format, détonnent dans les galeries et les musées. Son goût du kitsch, sa tendance à flirter avec le mauvais goût instillent une bonne dose d’ ironie et de critique dans les espaces où ses images s’infiltrent.

En parallèle, sa maîtrise technique rend ses tableaux hypnotiques. Abstraction ou hyperréalisme, objets du quotidien magnifiés ou autoportraits introspectifs, elle sait tout faire.La franco-américaine sait aussi inviter le jeu dans des lieux souvent très sérieux, en proposant par exemple aux visiteurs de se munir d’une lampe de poche pour mieux admirer certaines peintures, réalisées à la peinture phosphorescente.

Intronisée à l’Académie des Beaux-Arts de Paris le 25 juin dernier – c’est la première femme peintre à y entrer - elle a su introduire la rébellion punk dans la cérémonie, en arborant une grande baguette magique (oui, avec une étoile au bout, comme sur les jouets de petite fille) à la place de la traditionnelle épée !
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