
Le
14 juin 2025,
Si l'on en croit les auteurs anciens (grecs comme romains), la célèbre Cléopâtre, qui fut reine d'Egypte entre 51 et 30 av. J.-C, aurait orchestré son suicide en faisant dissimuler un serpent venimeux dans un panier de figues ; elle succomba à sa morsure, avec deux de ses servantes. En effet, après sa défaite face à Octave, chef romain qui deviendra l’empereur Auguste, la reine voulait éviter l'humiliation. La description de son suicide - entre autres légendes au sujet de sa personnalité ou de sa beauté - a alimenté le mythe et fortement influencé l'iconographie du 19e siècle, au travers de peintures qui mettent en scène ce moment tragique.
En effet, après la campagne d'Egypte menée par Bonaparte et ses successeurs jusqu'en 1801, les érudits qui ont accompagné l'invasion de l'Egypte ont accumulé un grand nombre de connaissances sur l'histoire du pays et ont donné naissance à l'égyptologie. Mais en parallèle, c'est une véritable égyptomanie qui s'empare de la France, une fascination pour l'Egypte ancienne qui se soucie peu de de la réalité historique ; il s'agit de réutiliser les composantes de l’art égyptien antique tout en les adaptant au goût du jour et en en modifiant les symboles. On voit alors fleurir dans l'architecture, dans la peinture et les arts décoratifs des scarabées, des sphinx, des bijoux d'inspiration égyptienne et autres cartouches de hiéroglyphes fantaisistes.
C'est dans cette tradition que s'inscrit le très classique - voire pompier - tableau du peintre Jean André Vixens, une huile sur toile de grand format qui date de 1874 et représente justement le moment fatidique de la mort de Cléopâtre, juste après son suicide. Bien que les détails soient rendus avec précision, donnant une impression saisissante de réalisme - le peintre est allé jusqu'à étudier les cadavres à la morgue - il n'y a là rien de fidèle aux réalités historiques de l'époque, qu'il s'agisse de l'apparence de la reine ou du décor dans lequel on la voit, qui ressemble davantage à une scène de théâtre qu'à une reconstitution historique.
Il faut enfin noter la dimension érotique et morbide de la représentation, qui porte un regard très sexiste sur la reine dénudée et sans vie, son corps offert aux spectateur, au premier plan.
En effet, après la campagne d'Egypte menée par Bonaparte et ses successeurs jusqu'en 1801, les érudits qui ont accompagné l'invasion de l'Egypte ont accumulé un grand nombre de connaissances sur l'histoire du pays et ont donné naissance à l'égyptologie. Mais en parallèle, c'est une véritable égyptomanie qui s'empare de la France, une fascination pour l'Egypte ancienne qui se soucie peu de de la réalité historique ; il s'agit de réutiliser les composantes de l’art égyptien antique tout en les adaptant au goût du jour et en en modifiant les symboles. On voit alors fleurir dans l'architecture, dans la peinture et les arts décoratifs des scarabées, des sphinx, des bijoux d'inspiration égyptienne et autres cartouches de hiéroglyphes fantaisistes.
C'est dans cette tradition que s'inscrit le très classique - voire pompier - tableau du peintre Jean André Vixens, une huile sur toile de grand format qui date de 1874 et représente justement le moment fatidique de la mort de Cléopâtre, juste après son suicide. Bien que les détails soient rendus avec précision, donnant une impression saisissante de réalisme - le peintre est allé jusqu'à étudier les cadavres à la morgue - il n'y a là rien de fidèle aux réalités historiques de l'époque, qu'il s'agisse de l'apparence de la reine ou du décor dans lequel on la voit, qui ressemble davantage à une scène de théâtre qu'à une reconstitution historique.
Il faut enfin noter la dimension érotique et morbide de la représentation, qui porte un regard très sexiste sur la reine dénudée et sans vie, son corps offert aux spectateur, au premier plan.