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Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa, Antoine-Jean Gros, 1804, Musée du Louvre
Le
21 August 2018,
La
peste bubonique est la forme la plus fréquente de peste en milieu naturel. Faisant
suite à la morsure par une puce infectée, elle se déclare d'abord chez les
rongeurs, puis chez l'Homme et les animaux domestiques. Un gonflement des
ganglions lymphatiques (bubons) se produit souvent au cou, aux aisselles et à
l'aine, évoluant vers le décès par septicémie dans 60 % des cas.
Elle est présente dès la haute Antiquité.
La première pandémie de peste bubonique, seconde moitié du 6e siècle, est dite peste de Justinien. Par la suite la peste semble disparaître de l'Occident.
Au 14e siècle, la seconde pandémie de peste bubonique, appelée peste noire, traverse l'Europe. On estime qu’elle tue entre 30 et 50 % de la population européenne en 5 ans (1347-1352), faisant environ 25 millions de victimes.
En 1799, la ville de Jaffa est un des principaux centres marchands de Syrie. Son port peut fournir un abri essentiel. Le succès de l'expédition d'Égypte dépend donc de sa capture. Pour avancer, Napoléon doit gagner Jaffa.
Le siège de Jaffa a lieu du 3 au 7 mars 1799. L'armée de Bonaparte y défait les forces ottomanes. Causée par le manque d'hygiène, une épidémie de peste décime la population de Jaffa aussi bien que l'armée française.
A l’époque, le seul moyen de lutter contre la peste est la vaccine (c’est-à-dire qu’on prélève le pus d’un malade et on l’introduit dans le sang d’une personne non malade). La question de la vaccine est très débattue alors, car 1/300 personne meurt après injection de la vaccine.
1804, Antoine-Jean Gros, sur commande de Napoléon, pour représenter un épisode de la campagne d'Égypte, peint Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
La scène se passe dans une mosquée. En arrière-plan, il y a les murailles de la ville.
À droite, Napoléon touche le bubon d'un malade à son aisselle. Au premier plan, un médecin arabe donne des soins à un autre malade. Le bas du tableau est occupé par des hommes prostrés. La lumière du tableau et le jeu des couleurs mettent en évidence Napoléon Bonaparte.
Les figures présentes y sont tristes et désabusées. Deux Arabes portent un brancard qui soutient certainement un cadavre. Un médecin turc prélève le liquide présent dans un bubon, afin d’en faire de la vaccine.
Le malade aux yeux bandés souffre d'ophtalmie en plus de la peste. Depuis leur arrivée en Égypte en juillet 1798, les soldats sont nombreux à être touchés par des troubles graves aux yeux dus au sable, à la poussière et à la lumière du soleil.
1894, Alexandre Yersin (1863-1943), médecin, bactériologiste, disciple de Pasteur, découvre le bacille de la peste (Yersinia pestis) et la préparation du premier sérum anti-pesteux. Un traitement réel n’a été disponible qu’après la découverte du bacille en 1894. Actuellement, le traitement par antibiotiques est le seul véritablement efficace (guérison en quelques jours).
Ne manquez pas de faire un petit voyage médical : visiter la Maison de Louis Pasteur, à Arbois, dans le Jura, puis, le Musée d'Histoire de la Médecine de Paris, puis la Faculté de Médecine et son musée, à Montpellier, et enfin, au Louvre... le tableau Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
Pour continuer le voyage médical, une exposition au Palais de la découverte de Paris consacrée à Pasteur.
Elle est présente dès la haute Antiquité.
La première pandémie de peste bubonique, seconde moitié du 6e siècle, est dite peste de Justinien. Par la suite la peste semble disparaître de l'Occident.
Au 14e siècle, la seconde pandémie de peste bubonique, appelée peste noire, traverse l'Europe. On estime qu’elle tue entre 30 et 50 % de la population européenne en 5 ans (1347-1352), faisant environ 25 millions de victimes.
En 1799, la ville de Jaffa est un des principaux centres marchands de Syrie. Son port peut fournir un abri essentiel. Le succès de l'expédition d'Égypte dépend donc de sa capture. Pour avancer, Napoléon doit gagner Jaffa.
Le siège de Jaffa a lieu du 3 au 7 mars 1799. L'armée de Bonaparte y défait les forces ottomanes. Causée par le manque d'hygiène, une épidémie de peste décime la population de Jaffa aussi bien que l'armée française.
A l’époque, le seul moyen de lutter contre la peste est la vaccine (c’est-à-dire qu’on prélève le pus d’un malade et on l’introduit dans le sang d’une personne non malade). La question de la vaccine est très débattue alors, car 1/300 personne meurt après injection de la vaccine.
1804, Antoine-Jean Gros, sur commande de Napoléon, pour représenter un épisode de la campagne d'Égypte, peint Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
La scène se passe dans une mosquée. En arrière-plan, il y a les murailles de la ville.
À droite, Napoléon touche le bubon d'un malade à son aisselle. Au premier plan, un médecin arabe donne des soins à un autre malade. Le bas du tableau est occupé par des hommes prostrés. La lumière du tableau et le jeu des couleurs mettent en évidence Napoléon Bonaparte.
Les figures présentes y sont tristes et désabusées. Deux Arabes portent un brancard qui soutient certainement un cadavre. Un médecin turc prélève le liquide présent dans un bubon, afin d’en faire de la vaccine.
Le malade aux yeux bandés souffre d'ophtalmie en plus de la peste. Depuis leur arrivée en Égypte en juillet 1798, les soldats sont nombreux à être touchés par des troubles graves aux yeux dus au sable, à la poussière et à la lumière du soleil.
1894, Alexandre Yersin (1863-1943), médecin, bactériologiste, disciple de Pasteur, découvre le bacille de la peste (Yersinia pestis) et la préparation du premier sérum anti-pesteux. Un traitement réel n’a été disponible qu’après la découverte du bacille en 1894. Actuellement, le traitement par antibiotiques est le seul véritablement efficace (guérison en quelques jours).
Ne manquez pas de faire un petit voyage médical : visiter la Maison de Louis Pasteur, à Arbois, dans le Jura, puis, le Musée d'Histoire de la Médecine de Paris, puis la Faculté de Médecine et son musée, à Montpellier, et enfin, au Louvre... le tableau Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
Pour continuer le voyage médical, une exposition au Palais de la découverte de Paris consacrée à Pasteur.