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Sortir à Paris
Le
18 January 2019,
1 – Observer les visiteurs
Vous connaissez peut-être le compte Instagram de ce photographe qui répertorie des photos de visiteurs dont l'accoutrement ou l'allure s'inscrit à merveille dans la toile qu'ils sont entrain d'admirer… Même si ces coïncidences sont assez rares, il est amusant de se poser pour observer les réactions des autres visiteurs. Il y a ceux qui flânent sans s'arrêter, d'autres qui sont intrigués par un détail. Il y a ceux qui s'abandonnent à la contemplation, qui s'approchent et prennent du recul pour mieux saisir l'intention de l'artiste… Toute une chorégraphie qui mérite d'être observée. Et qui pourrait vous mener à voir les œuvres d'un autre œil!
2 – Retrouver des yeux d'enfant
Oubliez tout ce que vous savez sur le peintre, ne cherchez pas à lire les cartels, ne vous renseignez pas à l'avance, et laissez-vous emporter par les formes, les couleurs, les matières, comme si vous entriez au musée pour la toute première fois. Autorisez-vous à penser et à ressentir ce que vous voulez face à chaque œuvre, cherchez la fantaisie, l'étrangeté, l'étonnement. Renouer avec cette spontanéité permet là aussi d'accéder à des détails qui pourraient vous échapper quand vous êtes en mode "adulte".
3 – Parler aux autres visiteurs
Ce n'est pas toujours facile de dépasser sa propre timidité, surtout que les musées sont souvent des lieux calmes, presque des cathédrales dédiées à la culture. Ce n'est pas là qu'on chahute, ni qu'on parle fort, ou qu'on rit aux éclats – à moins d'être un enfant, et encore. Pourtant, les oeuvres peuvent procurer des émotions fortes, et il est souvent passionnant d'engager la discussion avec les autres visiteurs, surtout lorsqu'on visite un musée ou une exposition seul. "Qu'en pensez-vous?" ou "J'adore cette toile" peuvent être des phrases d'accroche toutes simples qui permettent d'engager la discussion. C'est ainsi que la dernière fois, j'ai appris, au musée du Havre, qu'une dame anglaise venait chaque année avec son mari pour admirer une peinture en particulier, une peinture de Félix Vallotton intitulée "La Valse", et qui emporte celui qui le regarde dans un tourbillon sensoriel et amoureux… une histoire touchante qui m'a offert un autre regard sur l'œuvre en question. Car c'est toujours cela qui est en jeu : rafraîchir son regard, ouvrir son esprit.
4 – Approcher ce qui ne nous attire pas
Et si vous essayiez de dépasser vos préjugés? Nous sommes tous attirés par certaines formes d'expression artistique, certaines époques, certains artistes. Mais que se passe-t-il quand on prend le temps d'approcher une œuvre qui, a priori, ne nous inspire rien de particulier? Il est intéressant de développer sa curiosité à leur égard, ne serait-ce que pour comprendre ce qui nous dérange, nous titille, nous rebute. L'art nous aide souvent à mieux cerner les contours de notre propre état d'esprit, de notre humeur du moment, comme un révélateur. Et en bonus, parfois, on découvre un détail qui ne nous déplaît pas, comme un fil à tirer, vers un monde encore méconnu.
5 – Commencer par la fin
Certes, les commissaires d'exposition ou les responsables de collections ont imaginé que le visiteur verrait les oeuvres dans un certain ordre, selon une certaine logique. Mais rien ne vous empêche de l'envisager à rebours! Dans le cas d'une exposition monographique, le voyage dans le temps peut se révéler fascinant. Quelles sont les occasions, dans la vie, de partir de la conclusion pour arriver aux débuts de l'histoire, simplement en déambulant? Explorer l'évolution d'un artiste dans ce sens-là offre la possibilité de regarder son parcours autrement, de lire dans les œuvres des débuts ce qui annonçait les oeuvres tardives, de se libérer de l'idée d'une progression linéaire.
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Vous connaissez peut-être le compte Instagram de ce photographe qui répertorie des photos de visiteurs dont l'accoutrement ou l'allure s'inscrit à merveille dans la toile qu'ils sont entrain d'admirer… Même si ces coïncidences sont assez rares, il est amusant de se poser pour observer les réactions des autres visiteurs. Il y a ceux qui flânent sans s'arrêter, d'autres qui sont intrigués par un détail. Il y a ceux qui s'abandonnent à la contemplation, qui s'approchent et prennent du recul pour mieux saisir l'intention de l'artiste… Toute une chorégraphie qui mérite d'être observée. Et qui pourrait vous mener à voir les œuvres d'un autre œil!
2 – Retrouver des yeux d'enfant
Oubliez tout ce que vous savez sur le peintre, ne cherchez pas à lire les cartels, ne vous renseignez pas à l'avance, et laissez-vous emporter par les formes, les couleurs, les matières, comme si vous entriez au musée pour la toute première fois. Autorisez-vous à penser et à ressentir ce que vous voulez face à chaque œuvre, cherchez la fantaisie, l'étrangeté, l'étonnement. Renouer avec cette spontanéité permet là aussi d'accéder à des détails qui pourraient vous échapper quand vous êtes en mode "adulte".
3 – Parler aux autres visiteurs
Ce n'est pas toujours facile de dépasser sa propre timidité, surtout que les musées sont souvent des lieux calmes, presque des cathédrales dédiées à la culture. Ce n'est pas là qu'on chahute, ni qu'on parle fort, ou qu'on rit aux éclats – à moins d'être un enfant, et encore. Pourtant, les oeuvres peuvent procurer des émotions fortes, et il est souvent passionnant d'engager la discussion avec les autres visiteurs, surtout lorsqu'on visite un musée ou une exposition seul. "Qu'en pensez-vous?" ou "J'adore cette toile" peuvent être des phrases d'accroche toutes simples qui permettent d'engager la discussion. C'est ainsi que la dernière fois, j'ai appris, au musée du Havre, qu'une dame anglaise venait chaque année avec son mari pour admirer une peinture en particulier, une peinture de Félix Vallotton intitulée "La Valse", et qui emporte celui qui le regarde dans un tourbillon sensoriel et amoureux… une histoire touchante qui m'a offert un autre regard sur l'œuvre en question. Car c'est toujours cela qui est en jeu : rafraîchir son regard, ouvrir son esprit.
4 – Approcher ce qui ne nous attire pas
Et si vous essayiez de dépasser vos préjugés? Nous sommes tous attirés par certaines formes d'expression artistique, certaines époques, certains artistes. Mais que se passe-t-il quand on prend le temps d'approcher une œuvre qui, a priori, ne nous inspire rien de particulier? Il est intéressant de développer sa curiosité à leur égard, ne serait-ce que pour comprendre ce qui nous dérange, nous titille, nous rebute. L'art nous aide souvent à mieux cerner les contours de notre propre état d'esprit, de notre humeur du moment, comme un révélateur. Et en bonus, parfois, on découvre un détail qui ne nous déplaît pas, comme un fil à tirer, vers un monde encore méconnu.
5 – Commencer par la fin
Certes, les commissaires d'exposition ou les responsables de collections ont imaginé que le visiteur verrait les oeuvres dans un certain ordre, selon une certaine logique. Mais rien ne vous empêche de l'envisager à rebours! Dans le cas d'une exposition monographique, le voyage dans le temps peut se révéler fascinant. Quelles sont les occasions, dans la vie, de partir de la conclusion pour arriver aux débuts de l'histoire, simplement en déambulant? Explorer l'évolution d'un artiste dans ce sens-là offre la possibilité de regarder son parcours autrement, de lire dans les œuvres des débuts ce qui annonçait les oeuvres tardives, de se libérer de l'idée d'une progression linéaire.
Sonia Zannad / Mes sorties culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com