
Le
8 March 2025,
La plasticienne et sculptrice Prune Nourry, née en 1985, travaille entre Paris et New York. Elle s'inspire des femmes depuis toujours, qu'elle mette en scène un immense sein devenu cible des flèches d'une amazone imaginaire, une femme enceinte géante qui se fond dans un décor naturel ou une armée de soldates aux visages de petites filles faisant directement référence à l' armée de terre cuite de Xi’an, datant du IIIe siècle avant J.-C. et retrouvée dans les années 1970, enterrée dans la région du Shaanxi, en Chine.
L'un de ses derniers projets est né d'une rencontre avec Ghada Hatem, fondatrice en 2016 de la Maison des femmes de Saint-Denis (93). Gynécologue obstétricienne, elle accueille des femmes en difficulté, victimes de toutes sortes de violences, et leur offre un accompagnement pluridisciplinaire. Plusieurs de ces femmes ont accepté de poser nues pour la sculptrice, qui a réalisé des figurines en argile à leur effigie en s'inspirant des Vénus préhistoriques comme la célèbre Vénus de Willendorf, l’un des exemples les plus importants d’art ancien en Europe.
Comme cette Vénus originelle, les traits de leurs visages ne sont pas définis ; elles deviennent ainsi universelles. Les femmes qui ont été ses modèles ont en commun de grandes souffrances physiques et/ou psychologiques, et témoignent dans un film documentaire des vertus thérapeutiques de ces séances de pose, et des œuvres qui en ont résulté : se voir ainsi représentées leur a (re)donné une dignité, leur a permis de voir leur beauté, leur a montré qu'un autre rapport à leur féminité était possible, quelle que soit leur âge, leur silhouette ou leur passé. Les mains de la sculptrice, en manipulant la terre, ont aussi réparé l'âme et le corps de ces femmes meurtries : avec Prune Nourry, l'art répare.
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
L'un de ses derniers projets est né d'une rencontre avec Ghada Hatem, fondatrice en 2016 de la Maison des femmes de Saint-Denis (93). Gynécologue obstétricienne, elle accueille des femmes en difficulté, victimes de toutes sortes de violences, et leur offre un accompagnement pluridisciplinaire. Plusieurs de ces femmes ont accepté de poser nues pour la sculptrice, qui a réalisé des figurines en argile à leur effigie en s'inspirant des Vénus préhistoriques comme la célèbre Vénus de Willendorf, l’un des exemples les plus importants d’art ancien en Europe.
Comme cette Vénus originelle, les traits de leurs visages ne sont pas définis ; elles deviennent ainsi universelles. Les femmes qui ont été ses modèles ont en commun de grandes souffrances physiques et/ou psychologiques, et témoignent dans un film documentaire des vertus thérapeutiques de ces séances de pose, et des œuvres qui en ont résulté : se voir ainsi représentées leur a (re)donné une dignité, leur a permis de voir leur beauté, leur a montré qu'un autre rapport à leur féminité était possible, quelle que soit leur âge, leur silhouette ou leur passé. Les mains de la sculptrice, en manipulant la terre, ont aussi réparé l'âme et le corps de ces femmes meurtries : avec Prune Nourry, l'art répare.
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
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