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2 February 2021,
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était bien jeune quand une chanson lui a fait découvrir Pierrot et Colombine. Depuis,
ils ne l’ont pas quitté. Allez, on retourne dans le passé…
Née au 16e siècle, la commedia dell'arte est du théâtre italien où les acteurs improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l'ingéniosité. Jeunes amants, valets malicieux, étudiants candides, marchands cupides, soudards, vieillards libidineux et avares, ses personnages truculents sont souvent issus du théâtre du Moyen Âge. Ils se retrouvent d’une pièce de théâtre à l’autre, et, depuis, pour certains, sont passés à la postérité. Votre rédacteur vous présente ses préférés.
Polichinelle
"Un secret de Polichinelle" est une expression employée au sujet d’une révélation que l’on n’ose pas faire mais dont tout le monde est au courant. Personnage de la commedia dell’arte, Polichinelle représente un valet d’origine paysanne, fanfaron, dénué de finesse et disgracieux. Il se caractérise par son nez en bec d’oiseau, sa bosse, son gros ventre et sa voix nasillarde, et parle fort sans toujours réfléchir à ses paroles. C’est ainsi qu’il dévoile, avec une incroyable maladresse, les secrets qui lui sont confiés.
Arlequin
Arlequin est un des plus célèbres de la commedia dell'arte. L'origine de ce personnage est sans doute liée à celle de "l'Hellequin". Diablotin malveillant des légendes médiévales françaises, "l'Hellequin" est, au Moyen Âge, chef d'une bande de fantômes qui mènent grand bruit pendant la nuit.
Arlequin appartient, comme Polichinelle, à la famille des "Zanni", c'est-à-dire des valets, les plus populaires des personnages comiques. Il est un meneur de l'intrigue, rusé, spirituel et railleur. Son costume est couvert de pièces colorées. Avec son masque noir, sa voix de fausset, ses pétarades et son pas trépidant dérivé de la danse macabre, Arlequin figure un être diabolique.
Il est un sujet privilégié en peinture.
Pierrot et Colombine
Jeune valet candide, rêveur et poétique, Pierrot est lui aussi un des "zanni" de la comédie italienne. Amant malheureux de Colombine, il est en butte aux facéties des autres personnages. Il joue sans masque, la figure enfarinée. De tous les masques et bouffons de la comédie italienne, Pierrot est celui qui s’est le plus longtemps maintenu au théâtre.
Soubrette vive, vêtue de blanc, coiffée d'un petit bonnet, Colombine est souvent courtisée par des vieillards amoureux. Elle est tour à tour la maîtresse et la femme d'Arlequin, ou de Pierrot. Elle est hardie et insolente.
Les Compagnons de la Chanson les ont immortalisés dans la chanson "Au temps de Pierrot et Colombine" sur l’air de la symphonie n°40 de Mozart.
Tous ces personnages font partie de plusieurs carnavals en Europe, par exemple la Belgique pour Arlequin, Venise pour Polichinelle ou Paris pour Pierrot. De bonnes idées de déguisements !
São Vicente est la seconde île la plus peuplée des îles du Cap-Vert. Son carnaval, chanté par la regrettée Césaria Evora, ancré dans les traditions cap-verdiennes, est parfois comparé à un petit carnaval de Rio.
L’image est constituée d’extraits des tableaux suivants :
- Polichinelle, par Ernest Meissonier, 1860, Wallace Collection, Londres
- Arlequin, par Paul Cézanne, 1890, National Gallery of Art, Washington
- Arlequin et Colombine, par Edgar Degas, 1884, Musée d'Orsay, Paris
- Pierrot, par Antoine Watteau, 1719, Musée du Louvre, Paris
- Arlequin et Pierrot, par André Derain, 1924, Musée de l’Orangerie, Paris
Des visites guidées vous permettent d'aller les voir au Louvre et au Musée d'Orsay.
Paul Verlaine, dans son recueil "Fêtes Galantes", nous a laissé un poème "Colombine", avec une Colombine bien coquine !
Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,
Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisant sous
Son masque,
- Do, mi, sol, mi, fa, -
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante
Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : " À bas
Les pattes ! "
- Eux ils vont toujours ! -
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres
L'implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?
Joyeux Carnaval !
Née au 16e siècle, la commedia dell'arte est du théâtre italien où les acteurs improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l'ingéniosité. Jeunes amants, valets malicieux, étudiants candides, marchands cupides, soudards, vieillards libidineux et avares, ses personnages truculents sont souvent issus du théâtre du Moyen Âge. Ils se retrouvent d’une pièce de théâtre à l’autre, et, depuis, pour certains, sont passés à la postérité. Votre rédacteur vous présente ses préférés.
Polichinelle
"Un secret de Polichinelle" est une expression employée au sujet d’une révélation que l’on n’ose pas faire mais dont tout le monde est au courant. Personnage de la commedia dell’arte, Polichinelle représente un valet d’origine paysanne, fanfaron, dénué de finesse et disgracieux. Il se caractérise par son nez en bec d’oiseau, sa bosse, son gros ventre et sa voix nasillarde, et parle fort sans toujours réfléchir à ses paroles. C’est ainsi qu’il dévoile, avec une incroyable maladresse, les secrets qui lui sont confiés.
Arlequin
Arlequin est un des plus célèbres de la commedia dell'arte. L'origine de ce personnage est sans doute liée à celle de "l'Hellequin". Diablotin malveillant des légendes médiévales françaises, "l'Hellequin" est, au Moyen Âge, chef d'une bande de fantômes qui mènent grand bruit pendant la nuit.
Arlequin appartient, comme Polichinelle, à la famille des "Zanni", c'est-à-dire des valets, les plus populaires des personnages comiques. Il est un meneur de l'intrigue, rusé, spirituel et railleur. Son costume est couvert de pièces colorées. Avec son masque noir, sa voix de fausset, ses pétarades et son pas trépidant dérivé de la danse macabre, Arlequin figure un être diabolique.
Il est un sujet privilégié en peinture.
Pierrot et Colombine
Jeune valet candide, rêveur et poétique, Pierrot est lui aussi un des "zanni" de la comédie italienne. Amant malheureux de Colombine, il est en butte aux facéties des autres personnages. Il joue sans masque, la figure enfarinée. De tous les masques et bouffons de la comédie italienne, Pierrot est celui qui s’est le plus longtemps maintenu au théâtre.
Soubrette vive, vêtue de blanc, coiffée d'un petit bonnet, Colombine est souvent courtisée par des vieillards amoureux. Elle est tour à tour la maîtresse et la femme d'Arlequin, ou de Pierrot. Elle est hardie et insolente.
Les Compagnons de la Chanson les ont immortalisés dans la chanson "Au temps de Pierrot et Colombine" sur l’air de la symphonie n°40 de Mozart.
Tous ces personnages font partie de plusieurs carnavals en Europe, par exemple la Belgique pour Arlequin, Venise pour Polichinelle ou Paris pour Pierrot. De bonnes idées de déguisements !
São Vicente est la seconde île la plus peuplée des îles du Cap-Vert. Son carnaval, chanté par la regrettée Césaria Evora, ancré dans les traditions cap-verdiennes, est parfois comparé à un petit carnaval de Rio.
L’image est constituée d’extraits des tableaux suivants :
- Polichinelle, par Ernest Meissonier, 1860, Wallace Collection, Londres
- Arlequin, par Paul Cézanne, 1890, National Gallery of Art, Washington
- Arlequin et Colombine, par Edgar Degas, 1884, Musée d'Orsay, Paris
- Pierrot, par Antoine Watteau, 1719, Musée du Louvre, Paris
- Arlequin et Pierrot, par André Derain, 1924, Musée de l’Orangerie, Paris
Des visites guidées vous permettent d'aller les voir au Louvre et au Musée d'Orsay.
Paul Verlaine, dans son recueil "Fêtes Galantes", nous a laissé un poème "Colombine", avec une Colombine bien coquine !
Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,
Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisant sous
Son masque,
- Do, mi, sol, mi, fa, -
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante
Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : " À bas
Les pattes ! "
- Eux ils vont toujours ! -
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres
L'implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?
Joyeux Carnaval !
