Le
17 octobre 2025,
Avec le duo d’artistes Pierre et Gilles, la pop culture tutoie la religion.
Depuis plus de quarante ans, le photographe Pierre Commoy et le peintre Gilles Blanchard bricolent ensemble un univers saturé de paillettes, de fleurs et de saints. Chaque image est comme un petit autel : un mélange de religion, d’icônes queer et de glamour à outrance. Madonna, Zahia, Christophe, Lio, Etienne Daho, Catherine Deneuve ou des anonymes s’y muent en divinités laïques, quelque part entre calendrier des pompiers et retable byzantin.
« On aime idéaliser mais on parle aussi de la mort, du mystère et de l'étrangeté de la vie. Il y a autant de douceur que de violence dans nos images… », disent-ils.
Leur secret tient en grande partie à la fusion plastique entre photo et de la peinture. Pierre photographie, Gilles repeint par-dessus, retouche à la main, dore les contours, dans un geste artisanal. Ce n’est pas de la retouche sur Photoshop, mais une sorte de fétichisme pictural.
Mais derrière les couleurs saturées, on peut percevoir une forme de gravité. Leurs « saints pop » semblent dire tout à la fois la mélancolie, le désir et la blessure d’être différent. Sous la couche de vernis, on devine une grande tendresse, et une forme de foi – dans l’art, dans l’amour, dans la possibilité d’être soi.
Leurs oeuvres sont parfaitement kitsch et « too much » : une dimension totalement assumée par les artistes. Dans un monde obsédé par l’image jetable, ils produisent des reliques cousues main, pleines d’humanité, qui n’ont que faire du bon goût.
Depuis plus de quarante ans, le photographe Pierre Commoy et le peintre Gilles Blanchard bricolent ensemble un univers saturé de paillettes, de fleurs et de saints. Chaque image est comme un petit autel : un mélange de religion, d’icônes queer et de glamour à outrance. Madonna, Zahia, Christophe, Lio, Etienne Daho, Catherine Deneuve ou des anonymes s’y muent en divinités laïques, quelque part entre calendrier des pompiers et retable byzantin.
« On aime idéaliser mais on parle aussi de la mort, du mystère et de l'étrangeté de la vie. Il y a autant de douceur que de violence dans nos images… », disent-ils.
Leur secret tient en grande partie à la fusion plastique entre photo et de la peinture. Pierre photographie, Gilles repeint par-dessus, retouche à la main, dore les contours, dans un geste artisanal. Ce n’est pas de la retouche sur Photoshop, mais une sorte de fétichisme pictural.
Mais derrière les couleurs saturées, on peut percevoir une forme de gravité. Leurs « saints pop » semblent dire tout à la fois la mélancolie, le désir et la blessure d’être différent. Sous la couche de vernis, on devine une grande tendresse, et une forme de foi – dans l’art, dans l’amour, dans la possibilité d’être soi.
Leurs oeuvres sont parfaitement kitsch et « too much » : une dimension totalement assumée par les artistes. Dans un monde obsédé par l’image jetable, ils produisent des reliques cousues main, pleines d’humanité, qui n’ont que faire du bon goût.