
Le
20 avril 2025,
C’est souvent des contrastes que naît la beauté, de l’étonnement que naît l’intérêt pour une œuvre d’art. Et c’est assurément le cas avec cet « Autoportrait au chapeau fleuri » de James Ensor, peint en 1883. Natif d’Ostende, ce peintre fantasque et plein d’autodérision fait ici référence aux maîtres anciens, en particulier à Rembrandt, son modèle, avec des tons sombres et le choix de l’autoportrait.
Mais ce qui accroche le regard, c’est le contraste entre l’expression grave de l’artiste et ce chapeau carnavalesque, entre les couleurs éteintes du fond et de la veste et le traitement impressionniste, en touches lumineuses du visage et surtout du chapeau. Il faut y voir en réalité une sorte de memento mori, car Ensor a déjà affublé un crâne de ce chapeau dans son atelier…
Obsédé par la mort - il perdit des proches assez jeune - et plein d’autodérision, il multipliera les représentations de squelettes dans ses oeuvres postérieures, qui prendront un tour de plus en plus étrange. Cet autoportrait réalisé alors qu’il n’était âgé que d’une vingtaine d’années préfigurait déjà la fantaisie, l’humour et la bizarrerie qui allaient caractériser toute son œuvre !
Mais ce tableau porte aussi un autre nom : "Mon portrait déguisé", qui le rend encore plus énigmatique. Ensor prouve ici qu'on peut se montrer en se cachant, être à la fois grave et plein d'autodérision, jouer avec son genre et son identité, et même déguiser ses propres toiles, car ce tableau a été repris à plusieurs reprises, les premières versions ne comprenant pas le chapeau qui lui donne toute sa singularité.
Mais ce qui accroche le regard, c’est le contraste entre l’expression grave de l’artiste et ce chapeau carnavalesque, entre les couleurs éteintes du fond et de la veste et le traitement impressionniste, en touches lumineuses du visage et surtout du chapeau. Il faut y voir en réalité une sorte de memento mori, car Ensor a déjà affublé un crâne de ce chapeau dans son atelier…
Obsédé par la mort - il perdit des proches assez jeune - et plein d’autodérision, il multipliera les représentations de squelettes dans ses oeuvres postérieures, qui prendront un tour de plus en plus étrange. Cet autoportrait réalisé alors qu’il n’était âgé que d’une vingtaine d’années préfigurait déjà la fantaisie, l’humour et la bizarrerie qui allaient caractériser toute son œuvre !
Mais ce tableau porte aussi un autre nom : "Mon portrait déguisé", qui le rend encore plus énigmatique. Ensor prouve ici qu'on peut se montrer en se cachant, être à la fois grave et plein d'autodérision, jouer avec son genre et son identité, et même déguiser ses propres toiles, car ce tableau a été repris à plusieurs reprises, les premières versions ne comprenant pas le chapeau qui lui donne toute sa singularité.