Le
26 March 2021,
Tsuguharu Foujita : tel est le nom de l'artiste japonais qui fut la coqueluche du Paris des années folles, et dont les œuvres se vendaient en un clin d'œil. Lorsqu'il arrive à Paris en 1913, il n'a pas encore trente ans. Plus jeune, il apprend le français et découvre les toiles de Monet, qui lui font l'effet d'une révélation, en lui montrant la voie de la liberté picturale, loin du classicisme très codifié de l'art japonais. Vêtu dans un style mi-oriental mi-occidental, adepte de la marinière avant Picasso et du marcel avant Marlon Brando, il porte aussi des lunettes rondes à la John Lennon (avant l'heure, là aussi), une coupe au bol digne des années 1960 et des boucles d'oreilles comme les hipsters d'aujourd'hui.
Ce dandy au style précurseur aime attirer les regards, et cultive une image sophistiquée et décalée. Séducteur, il multiplie les conquêtes féminines, qui sont aussi ses modèles. Parmi ses sujets de prédilection, il y a bien sûr les nus féminins, mais aussi les natures mortes, les enfants et quantité d'autoportraits. Mais surtout…une obsession incroyable pour les chats : des chats de gouttière qu'il recueille chez lui, en général. Foujita dit d'eux : "Ils n'abandonnent jamais. Ils sont prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Ils ont des manières passionnées de tigre si on les provoque. Ils ont cette grâce, cette mystérieuse langueur, ces mouvements magnifiques. Ils ne sont jamais pressés, jamais anguleux. Ils se meuvent en douceur, lentement, tout en courbes et en déliés."
Une source d'inspiration sans fin pour l'artiste, qui cherche à capturer cette grâce qui lui plaît tant, dans le mouvement fluide et précis de ses pinceaux – des poils pour en figurer d'autres. Avec son style hybride, très moderne dans l'expression et les sujets, mais qui emprunte techniquement à l'estampe traditionnelle japonaise, avec des fonds blancs - dont il gardait jalousement le secret - Foujita parvient mieux que quiconque à saisir du bout du pinceau les attitudes joueuses des petits félins, leur grâce naturelle, leurs élans affectueux.Regarder les chats de Foujita aujourd'hui, c'est retrouver le regard amusé et fasciné de l'artiste ; et si vous croisez un chat, après avoir vu ces dessins, vous l'observerez d'un autre œil!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Ce dandy au style précurseur aime attirer les regards, et cultive une image sophistiquée et décalée. Séducteur, il multiplie les conquêtes féminines, qui sont aussi ses modèles. Parmi ses sujets de prédilection, il y a bien sûr les nus féminins, mais aussi les natures mortes, les enfants et quantité d'autoportraits. Mais surtout…une obsession incroyable pour les chats : des chats de gouttière qu'il recueille chez lui, en général. Foujita dit d'eux : "Ils n'abandonnent jamais. Ils sont prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Ils ont des manières passionnées de tigre si on les provoque. Ils ont cette grâce, cette mystérieuse langueur, ces mouvements magnifiques. Ils ne sont jamais pressés, jamais anguleux. Ils se meuvent en douceur, lentement, tout en courbes et en déliés."
Une source d'inspiration sans fin pour l'artiste, qui cherche à capturer cette grâce qui lui plaît tant, dans le mouvement fluide et précis de ses pinceaux – des poils pour en figurer d'autres. Avec son style hybride, très moderne dans l'expression et les sujets, mais qui emprunte techniquement à l'estampe traditionnelle japonaise, avec des fonds blancs - dont il gardait jalousement le secret - Foujita parvient mieux que quiconque à saisir du bout du pinceau les attitudes joueuses des petits félins, leur grâce naturelle, leurs élans affectueux.Regarder les chats de Foujita aujourd'hui, c'est retrouver le regard amusé et fasciné de l'artiste ; et si vous croisez un chat, après avoir vu ces dessins, vous l'observerez d'un autre œil!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
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