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© Musée d'Orsay / Sophie Boegly
Le
16 December 2016,
Le temps d’un week-end, du 2 au 5 décembre derniers, le musée d’Orsay célébrait les trente ans écoulés depuis son inauguration. Les portes du temple de l’art du XIXe siècle étaient alors grandes ouvertes et l’accès entièrement gratuit du vendredi 2 décembre à 19 heures au dimanche 4 décembre 2016 à 18 heures. De façon très conviviale, les visiteurs pouvaient ainsi déambuler à leur gré et (re)découvrir les collections permanentes tout comme les prêts exceptionnels par des institutions partenaires ou encore les expositions temporaires telles que « Frédéric Bazille (1841-1870), la jeunesse de l'impressionnisme » et « Spectaculaire Second Empire (1852-1870) ». Tout en se délectant des oeuvres d’art, le visiteur était ainsi agréablement surpris dans sa promenade par les multiples activités proposées de façon inédite par le musée, à l’occasion de l’anniversaire de l’institution.
Au programme, en journée, le samedi 3 et le dimanche 4 décembre, on pouvait ainsi apprendre les “petites et les grandes histoires” (“30 ans 30 histoires”) du musée, plus ou moins connues, et racontées toutes les heures dans divers endroits du musée par tous ceux qui le font vivre depuis trente ans, qu’ils soient conservateurs, guides-conférenciers, ou amateurs d’art comme les intervenants de la start-up Artips. Étaient en outre proposés des “cafés en coulisse” afin que les visiteurs puissent rencontrer, le temps d’un café dans le petit salon du restaurant du musée, des personnalités emblématiques du week-end, à l’instar du chorégraphe José Montalvo, qui intervenait au sujet de sa carte blanche au musée d’Orsay, ou encore Arnaud de Gioanni, président de l’association Carnet de Bals, qui proposait une intervention au sujet des danses du Second Empire.
Pendant ce temps, des projections non-stop avaient lieu dans l’auditorium, avec une sélection de films en lien avec les collections du musée et les expositions temporaires, comme par exemple le film "Second Empire, Le pouvoir en scène" réalisé en 2016 par Laurence Jourdan. France Culture était en outre invité à Orsay le samedi 3 décembre de 10h à 18h. De nombreuses émissions en lien avec le musée ont ainsi été enregistrées en direct du salon de l’horloge, avec la participation des visiteurs.
Ce qui a véritablement donné son côté festif à ce week-end réside sans aucun doute dans les évènements qui mettaient à l’honneur tous les sens et qui parvenaient à raviver avec succès l’esprit spectaculaire du Second Empire. Tel était notamment le cas du Banquet Second Empire qui était proposé le samedi et dimanche midi dans le magnifique décor du restaurant. Mais les temps forts du week-end étaient surtout des moments dansés, où la musique et la gestuelle s’ajoutaient au plaisir déjà visuel d’admirer les oeuvres d’art. Le vendredi soir et le dimanche après-midi, la proposition contemporaine de José Montalvo misait sur les performances des danseurs, musiciens et modèles vivants pour que ces chorégraphies dialoguent avec les courbes des sculptures du XIXe siècle, où là aussi comme en danse, le corps est véritablement à l’honneur. Le samedi après-midi, ce sont les danseurs de l’association Carnet de Bal qui ont su fasciner une foule de visiteurs dans la nef du musée (“Dansons sous la nef”). Que ce soit une Mazurka tchèque, une Marche de Malbroug ou encore une Gigue américaine, toutes ces danses costumées ont réussi le pari de transporter le(s) public(s), du plus jeune enfant au retraité, dans l’univers haut en couleur et en faste qui était celui du Second Empire. La démonstration était d’autant plus fascinante qu’elle avait un caractère interactif, puisque les danseurs invitaient régulièrement le public à se joindre à eux et à tenter ces danses historiques à leur tour: immersion assurée dans le Second Empire!
Point d’orgue de ces interventions dansées, le grand bal Second Empire du samedi soir permettait de véritablement revivre la magie d’un bal tel qu’il avait lieu à cette époque où la représentation en public était si importante. Les quatre-vingt danseurs de Carnet de Bals animaient la fête en se mêlant aux amateurs ou au plus initiés, tous costumés! Juste avant le bal, les danseurs ont pu circuler dans l’exposition Second Empire en costume, où ils étaient ainsi entièrement dans leur élément et où la magie opérait véritablement. Complet en quelques heures, ce bal se déroulait dans la salle de bal du musée, là encore pour une parfaite immersion dans la période.
En résumé, ce week-end anniversaire a été un franc succès et il a été à la hauteur du caractère festif qui avait été prévu pour les trente ans du musée d’Orsay. La multitude d’événements prévus pour l’occasion sont le signe que les musées, s’ils veulent réussir leur mission de démocratisation de la culture, doivent désormais concevoir une programmation événementielle très variée et originale autour des collections, et dans laquelle l'interaction avec les publics est le maître-mot. Les arts se mélangent (danse, peinture, sculpture, musique, cinéma) pour mieux sublimer le fond muséal. Ces événements sont également le signe d’un renouvellement de la médiation où l’implication de(s) public(s) est aujourd'hui plus que jamais de mise.
Il ne s’agit plus de regarder un spectacle de danses historiques ou d’écouter un guide-conférencier en silence et sans réagir. Le but de cette représentation “globale” n’est autre que de plonger le visiteur dans une ambiance intemporelle, qui parvienne à le faire rêver et à revivre le XIXe siècle durant tout un week-end. Avec ces dispositifs et grâce à l’action de plus en plus importante des services culturels et de médiation, les publics qui ne viennent d’habitude pas au musée se sentent désormais vraiment les bienvenus et osent pousser la porte de cette prestigieuse institution. Grâce aux films, aux danses, à la parole des médiateurs, les tableaux et sculptures reprennent vie et la réputation poussiéreuse voire parfois ennuyeuse d’une visite au musée est complètement dépassée. Le musée d’Orsay a ainsi une nouvelle fois prouvé que l’on pouvait désormais faire la fête, danser, s’amuser, s’émerveiller, déguster, partager… tout cela au musée!
Ecrit par Doriane Foix
Au programme, en journée, le samedi 3 et le dimanche 4 décembre, on pouvait ainsi apprendre les “petites et les grandes histoires” (“30 ans 30 histoires”) du musée, plus ou moins connues, et racontées toutes les heures dans divers endroits du musée par tous ceux qui le font vivre depuis trente ans, qu’ils soient conservateurs, guides-conférenciers, ou amateurs d’art comme les intervenants de la start-up Artips. Étaient en outre proposés des “cafés en coulisse” afin que les visiteurs puissent rencontrer, le temps d’un café dans le petit salon du restaurant du musée, des personnalités emblématiques du week-end, à l’instar du chorégraphe José Montalvo, qui intervenait au sujet de sa carte blanche au musée d’Orsay, ou encore Arnaud de Gioanni, président de l’association Carnet de Bals, qui proposait une intervention au sujet des danses du Second Empire.
Pendant ce temps, des projections non-stop avaient lieu dans l’auditorium, avec une sélection de films en lien avec les collections du musée et les expositions temporaires, comme par exemple le film "Second Empire, Le pouvoir en scène" réalisé en 2016 par Laurence Jourdan. France Culture était en outre invité à Orsay le samedi 3 décembre de 10h à 18h. De nombreuses émissions en lien avec le musée ont ainsi été enregistrées en direct du salon de l’horloge, avec la participation des visiteurs.
Ce qui a véritablement donné son côté festif à ce week-end réside sans aucun doute dans les évènements qui mettaient à l’honneur tous les sens et qui parvenaient à raviver avec succès l’esprit spectaculaire du Second Empire. Tel était notamment le cas du Banquet Second Empire qui était proposé le samedi et dimanche midi dans le magnifique décor du restaurant. Mais les temps forts du week-end étaient surtout des moments dansés, où la musique et la gestuelle s’ajoutaient au plaisir déjà visuel d’admirer les oeuvres d’art. Le vendredi soir et le dimanche après-midi, la proposition contemporaine de José Montalvo misait sur les performances des danseurs, musiciens et modèles vivants pour que ces chorégraphies dialoguent avec les courbes des sculptures du XIXe siècle, où là aussi comme en danse, le corps est véritablement à l’honneur. Le samedi après-midi, ce sont les danseurs de l’association Carnet de Bal qui ont su fasciner une foule de visiteurs dans la nef du musée (“Dansons sous la nef”). Que ce soit une Mazurka tchèque, une Marche de Malbroug ou encore une Gigue américaine, toutes ces danses costumées ont réussi le pari de transporter le(s) public(s), du plus jeune enfant au retraité, dans l’univers haut en couleur et en faste qui était celui du Second Empire. La démonstration était d’autant plus fascinante qu’elle avait un caractère interactif, puisque les danseurs invitaient régulièrement le public à se joindre à eux et à tenter ces danses historiques à leur tour: immersion assurée dans le Second Empire!
Point d’orgue de ces interventions dansées, le grand bal Second Empire du samedi soir permettait de véritablement revivre la magie d’un bal tel qu’il avait lieu à cette époque où la représentation en public était si importante. Les quatre-vingt danseurs de Carnet de Bals animaient la fête en se mêlant aux amateurs ou au plus initiés, tous costumés! Juste avant le bal, les danseurs ont pu circuler dans l’exposition Second Empire en costume, où ils étaient ainsi entièrement dans leur élément et où la magie opérait véritablement. Complet en quelques heures, ce bal se déroulait dans la salle de bal du musée, là encore pour une parfaite immersion dans la période.
En résumé, ce week-end anniversaire a été un franc succès et il a été à la hauteur du caractère festif qui avait été prévu pour les trente ans du musée d’Orsay. La multitude d’événements prévus pour l’occasion sont le signe que les musées, s’ils veulent réussir leur mission de démocratisation de la culture, doivent désormais concevoir une programmation événementielle très variée et originale autour des collections, et dans laquelle l'interaction avec les publics est le maître-mot. Les arts se mélangent (danse, peinture, sculpture, musique, cinéma) pour mieux sublimer le fond muséal. Ces événements sont également le signe d’un renouvellement de la médiation où l’implication de(s) public(s) est aujourd'hui plus que jamais de mise.
Il ne s’agit plus de regarder un spectacle de danses historiques ou d’écouter un guide-conférencier en silence et sans réagir. Le but de cette représentation “globale” n’est autre que de plonger le visiteur dans une ambiance intemporelle, qui parvienne à le faire rêver et à revivre le XIXe siècle durant tout un week-end. Avec ces dispositifs et grâce à l’action de plus en plus importante des services culturels et de médiation, les publics qui ne viennent d’habitude pas au musée se sentent désormais vraiment les bienvenus et osent pousser la porte de cette prestigieuse institution. Grâce aux films, aux danses, à la parole des médiateurs, les tableaux et sculptures reprennent vie et la réputation poussiéreuse voire parfois ennuyeuse d’une visite au musée est complètement dépassée. Le musée d’Orsay a ainsi une nouvelle fois prouvé que l’on pouvait désormais faire la fête, danser, s’amuser, s’émerveiller, déguster, partager… tout cela au musée!
Ecrit par Doriane Foix