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RFI
Le
10 September 2016,
Du 6 juillet au 10 octobre 2016, l’exposition « Miroir du désir,
images de femmes dans l’estampe japonaise » au musée Guimet nous fait
caresser du regard la quintessence de la féminité et l’intimité mise en scène
des plaisirs charnels. Entre pudeur et séduction, entre nudité anodine et
sophistication des geishas, entre érotisme poétique et scènes pornographiques,
la femme et le désir se dévoilent sous des jours inattendus, qui renversent
notre point de vue occidental sur le corps et l’érotisme.
Entre intimité et séduction, la double facette de la féminité
Prêtant leur plume aux anonymes comme aux plus célèbres geishas, des scènes de genre nous font entrer avec une grande simplicité dans les coulisses de la féminité. Côté pile, l’entre soi féminin : promenades sur la rivière Sumida, contemplation du crépuscule, corps détendus et rires autour d’un banquet... de ces estampes émane la sérénité délicate et authentique d’un paradis secret protégé du regard masculin et du poids des codes sociaux, où la féminité fait corps avec la poésie de la nature. Côté face, les secrets de séduction des geishas : soigneusement lavés, peignés en arrière et arrangés en doubles chignons, les cheveux des geishas sont retenus même pendant leur sommeil par un enchevêtrement de piques. Au cœur de la féminité et de la séduction, le montage sophistiqué de la chevelure est rehaussé par de précieux peignes de bois laqué, d’écaille ou de nacre doré, en écho à la luxuriance des kimonos tissés de soie et brodés d’or.
Corps libéré, érotisme voilé
Corps dénudés mais dont la visée n’est pas érotique, scènes érotiques d’où la nudité est exclue... notre regard d’occidental est sans dessus dessous. C’est que dans la culture japonaise, le corps n’est entaché d’aucune faute. Il n’y a donc aucun tabou à le montrer nu, à l’exemple des scènes de bains publics où la nudité est montrée de façon très naturelle. Couac culturel, les scènes représentant les Ama, les pêcheuses de coquillages nues, ont été interprétées comme érotiques en Europe alors que telle n’était pas la visée de leur créateurs. L’exposition n’est certes pas en reste d’images crûment pornographiques aux phallus gargantuesques, mais le plus souvent, l’acte sexuel et ses plaisirs sont nimbés d’un voile poétique ou retenus pudiquement dans un mouchoir serré entre les dents. Qu’il s’agisse de délicates métaphores ou plus prosaïquement d’une moustiquaire ou d’un filet de pêche, l’acte est toujours voilé comme pour être mieux suggéré. Le kimono est entrouvert mais jamais dénoué et prend l’allure d’un drapé animé d’un mouvement fluide et léger dans lequel le corps se love avec la souplesse délicate d’un roseau qui ondule au vent.
En raison de la présence de scènes explicites, l’exposition est évidemment déconseillée au jeune public, mais très alléchante pour les curieux comme pour les passionnés d’arts orientaux : l’exposition nous ouvre un large éventail sur la représentation du corps féminin dans la culture japonaise à travers ses totems et ses tabous, aiguise notre curiosité et nous donne envie d’en découvrir encore davantage sur la culture érotique japonaise.
Pour retrouver les informations pratiques pour cette exposition, cliquez ici
Entre intimité et séduction, la double facette de la féminité
Prêtant leur plume aux anonymes comme aux plus célèbres geishas, des scènes de genre nous font entrer avec une grande simplicité dans les coulisses de la féminité. Côté pile, l’entre soi féminin : promenades sur la rivière Sumida, contemplation du crépuscule, corps détendus et rires autour d’un banquet... de ces estampes émane la sérénité délicate et authentique d’un paradis secret protégé du regard masculin et du poids des codes sociaux, où la féminité fait corps avec la poésie de la nature. Côté face, les secrets de séduction des geishas : soigneusement lavés, peignés en arrière et arrangés en doubles chignons, les cheveux des geishas sont retenus même pendant leur sommeil par un enchevêtrement de piques. Au cœur de la féminité et de la séduction, le montage sophistiqué de la chevelure est rehaussé par de précieux peignes de bois laqué, d’écaille ou de nacre doré, en écho à la luxuriance des kimonos tissés de soie et brodés d’or.
Corps libéré, érotisme voilé
Corps dénudés mais dont la visée n’est pas érotique, scènes érotiques d’où la nudité est exclue... notre regard d’occidental est sans dessus dessous. C’est que dans la culture japonaise, le corps n’est entaché d’aucune faute. Il n’y a donc aucun tabou à le montrer nu, à l’exemple des scènes de bains publics où la nudité est montrée de façon très naturelle. Couac culturel, les scènes représentant les Ama, les pêcheuses de coquillages nues, ont été interprétées comme érotiques en Europe alors que telle n’était pas la visée de leur créateurs. L’exposition n’est certes pas en reste d’images crûment pornographiques aux phallus gargantuesques, mais le plus souvent, l’acte sexuel et ses plaisirs sont nimbés d’un voile poétique ou retenus pudiquement dans un mouchoir serré entre les dents. Qu’il s’agisse de délicates métaphores ou plus prosaïquement d’une moustiquaire ou d’un filet de pêche, l’acte est toujours voilé comme pour être mieux suggéré. Le kimono est entrouvert mais jamais dénoué et prend l’allure d’un drapé animé d’un mouvement fluide et léger dans lequel le corps se love avec la souplesse délicate d’un roseau qui ondule au vent.
En raison de la présence de scènes explicites, l’exposition est évidemment déconseillée au jeune public, mais très alléchante pour les curieux comme pour les passionnés d’arts orientaux : l’exposition nous ouvre un large éventail sur la représentation du corps féminin dans la culture japonaise à travers ses totems et ses tabous, aiguise notre curiosité et nous donne envie d’en découvrir encore davantage sur la culture érotique japonaise.
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