Le
10 March 2023,
Le "P'tit quinquin", en ch'ti, ce patois du nord de la France, c'est le petit enfant, le gamin. C'est aussi le nom d'une chanson populaire, véritable hymne officieux de la ville de Lille et de la région, connu de tous ses habitants. Cette berceuse a été composée par Alexandre Desrousseaux, poète lillois, en 1853.
Voici ce que dit son refrain :
« Dors min, min ptit quinquin,
Min ptit pouchin,
Min gros rogin !
Te m'fras du chagrin
Si te n'dors poin chqu'à dmain.»
Autrement dit :
« Dors, mon petit bébé,
mon petit poussin, mon gros raisin
Tu me feras du chagrin
Si tu ne dors pas jusqu'à demain.»
Cette chanson pleine de tendresse met en scène une mère dentellière du quartier de Saint-Sauveur – le secteur du textile fait partie de l'histoire du Nord de la France – qui vit seule avec son enfant, et raconte en filigrane la vie de cette femme modeste, qui travaille dur pour assurer une vie digne à son petit, le vêtir, le nourrir et le divertir.
En se baladant dans Lille, vous avez peut-être déjà croisé le p'tit quinquin et sa mère au centre-ville, dans le square Foch : on peut en effet y admirer une statue de style Art nouveau réalisée par le sculpteur Eugène Desplechin en hommage à Desrousseaux, dont le buste surmonte une statue de la mère et de son enfant, très réaliste, en taille réelle. Ce monument date de 1902. L'original de cette statue se trouve à l'hôtel de ville, à l'abri des intempéries.
On y voir l'enfant qui s'endort tout habillé dans les bras de sa jeune mère souriante, les manches relevées et les bras solides ; elle a délaissé un instant son ouvrage de dentelle ; le berceau, juste à côté, est figuré dans ses moindres détails. Cette scène de la vie quotidienne inspirée par une chanson populaire témoigne d'un intérêt sincère pour la vie des gens simples et des travailleurs, dont le labeur et le dévouement sont ici mis à l'honneur. Une représentation inhabituelle dans nos villes, où l'on est plus habitués aux monuments qui mettent en scène les grands de ce monde, les généraux ou les soldats!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Voici ce que dit son refrain :
« Dors min, min ptit quinquin,
Min ptit pouchin,
Min gros rogin !
Te m'fras du chagrin
Si te n'dors poin chqu'à dmain.»
Autrement dit :
« Dors, mon petit bébé,
mon petit poussin, mon gros raisin
Tu me feras du chagrin
Si tu ne dors pas jusqu'à demain.»
Cette chanson pleine de tendresse met en scène une mère dentellière du quartier de Saint-Sauveur – le secteur du textile fait partie de l'histoire du Nord de la France – qui vit seule avec son enfant, et raconte en filigrane la vie de cette femme modeste, qui travaille dur pour assurer une vie digne à son petit, le vêtir, le nourrir et le divertir.
En se baladant dans Lille, vous avez peut-être déjà croisé le p'tit quinquin et sa mère au centre-ville, dans le square Foch : on peut en effet y admirer une statue de style Art nouveau réalisée par le sculpteur Eugène Desplechin en hommage à Desrousseaux, dont le buste surmonte une statue de la mère et de son enfant, très réaliste, en taille réelle. Ce monument date de 1902. L'original de cette statue se trouve à l'hôtel de ville, à l'abri des intempéries.
On y voir l'enfant qui s'endort tout habillé dans les bras de sa jeune mère souriante, les manches relevées et les bras solides ; elle a délaissé un instant son ouvrage de dentelle ; le berceau, juste à côté, est figuré dans ses moindres détails. Cette scène de la vie quotidienne inspirée par une chanson populaire témoigne d'un intérêt sincère pour la vie des gens simples et des travailleurs, dont le labeur et le dévouement sont ici mis à l'honneur. Une représentation inhabituelle dans nos villes, où l'on est plus habitués aux monuments qui mettent en scène les grands de ce monde, les généraux ou les soldats!
Mes Sorties Culture / Sonia Zannad
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