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Première promotion des chevaliers de l'ordre de Saint-Louis par Louis XIV (1638-1715) à Versailles, Francois Marot (1666-1719), musée du Château de Versailles
Le
1 August 2017,
Pour ne pas parler de mes bobos, je vais conter ceux d'un homme illustre... Louis XIV (1638-1715) monte sur le trône à l’âge de 5 ans et règne 72 ans.
Il affronte La Fronde, construit un état centralisé, monarchie absolue poussée à son maximum, et, par la diplomatie et la guerre, accroît sa puissance en Europe. Il développe l’économie. Et enfin…. il construit Versailles, où le prestige culturel s'affirme grâce à des artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Mais ce sont aussi les impôts toujours plus élevés, les protestants persécutés, des revers militaires, des famines.
Sa mort laisse les caisses de l’état vides, la dette s'élevant à 10 années de recettes fiscales. Et pourtant, Il serait de notre époque, il aurait aussi contribué largement au trou de la Sécu...
Ah, que de maladies, dont beaucoup seraient morts, et dont il réchappe de façon d'autant plus surprenante que les traitements pour les combattre ne sont souvent pas de nature à arranger les choses.…
Petite vérole (variole) à 9 ans, tumeur aux seins à 15, blennorragie à 17, dysenterie à 22, rougeole à 24, fièvre maligne à 35, fistule anale à 47, paludisme à 48, puis, à partir de la cinquantaine, diabète, crises de goutte, vertiges, rhumatismes et coliques néphrétiques. Sans compter les migraines, indigestions et maladies de peau, dont le roi souffre de façon chronique…
Si le roi mange tant, c’est parce qu'il est rongé par le ver solitaire.
Si le roi porte perruque, c’est parce qu’il n’a plus de cheveux, suite à une fièvre typhoïde contractée à 19 ans.
Si le roi, même inondé de fleur d’oranger, a une haleine pestilentielle, c’est qu’il souffre énormément des dents. D’ailleurs, on les lui a toutes arrachées, et en arrachant la dernière, à la grosse pince bien sûr, une partie du palais est venu avec ! Je ne parle, bien sûr, pas du palais de Versailles, mais celui de la bouche du roi. D’où cautérisation au fer chaud… Aïe aïe pour lui ! Mais avant ça, il souffre pendant longtemps d’une sinusite maxillaire gangreneuse, faisant que les aliments et boissons refluent par le nez. En effet, les infections dentaires permanentes migrent aux niveaux des sinus. Il a failli y rester le brave homme !
Si le roi tient conseil sur la chaise percée, c’est qu’il souffre de constipation chronique.
Ah, la fistule anale ! Louis XIV se plaint d'une infection insidieuse, une fistule anale (infection et abcès dans le canal anal) qu'aucun baume ne parvient à guérir. L'opération est inévitable, mais risquée. On décide de l'opérer. Avant ça, le médecin se fait la main sur des indigents. La fistule est opérée à vif, à l'aide d'un scalpel recourbé conçu spécialement. Malgré l'absence d'anesthésie, il souffre en silence.
La gangrène est sa dernière maladie. Louis XIV a du mal à marcher, ayant très mal au côté gauche. Sa jambe commence à enfler et à devenir toute noire. Le roi meurt en pourrissant petit à petit… Il décède dans de grandes douleurs.
Le roi est mort.. Vive le roi ! "Il est mort, il est mort Le soleil", chanterait Nicoletta.
Ah que potions, emplâtres, purges, lavements et saignées il subit ! Quel long martyre infligé par la médecine ! Louis XIV est saigné largement 38 fois du pied ou du bras. Il prend près de deux mille médecines purgatives, quelques centaines de clystères (lavements, au moyen d’une seringue… métallique). Il est labouré par le fer et le feu, il expérimente tous les cordiaux, toutes les tablettes, tous les bouillons médicinaux, tous les emplâtres possibles auxquels il résiste magnifiquement…
Le Château de Versailles est là, avec ses visites dans le château ou autour, pour nous raconter sa vie.
La vie difficile des protestants français pendant la période dite Le Désert, expliquée dans un musée.
Et, bien sûr, la médecine expliquée dans un musée.
Pour ceux qui aiment le 9ème art, une série de BD intitulée Louis XIV, sur Louis XIV
L'enfance de Louis XIV, romancée par Claude Duneton dans Petit Louis dit XIV, l'enfance du Roi-Soleil.
Une biographie, intitulée Louis XIV, de Max Gallo.
Et La mort de Louis XIV, en DVD.
Et la chanson de Nicoletta.
Soignez-vous bien !
Il affronte La Fronde, construit un état centralisé, monarchie absolue poussée à son maximum, et, par la diplomatie et la guerre, accroît sa puissance en Europe. Il développe l’économie. Et enfin…. il construit Versailles, où le prestige culturel s'affirme grâce à des artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Mais ce sont aussi les impôts toujours plus élevés, les protestants persécutés, des revers militaires, des famines.
Sa mort laisse les caisses de l’état vides, la dette s'élevant à 10 années de recettes fiscales. Et pourtant, Il serait de notre époque, il aurait aussi contribué largement au trou de la Sécu...
Ah, que de maladies, dont beaucoup seraient morts, et dont il réchappe de façon d'autant plus surprenante que les traitements pour les combattre ne sont souvent pas de nature à arranger les choses.…
Petite vérole (variole) à 9 ans, tumeur aux seins à 15, blennorragie à 17, dysenterie à 22, rougeole à 24, fièvre maligne à 35, fistule anale à 47, paludisme à 48, puis, à partir de la cinquantaine, diabète, crises de goutte, vertiges, rhumatismes et coliques néphrétiques. Sans compter les migraines, indigestions et maladies de peau, dont le roi souffre de façon chronique…
Si le roi mange tant, c’est parce qu'il est rongé par le ver solitaire.
Si le roi porte perruque, c’est parce qu’il n’a plus de cheveux, suite à une fièvre typhoïde contractée à 19 ans.
Si le roi, même inondé de fleur d’oranger, a une haleine pestilentielle, c’est qu’il souffre énormément des dents. D’ailleurs, on les lui a toutes arrachées, et en arrachant la dernière, à la grosse pince bien sûr, une partie du palais est venu avec ! Je ne parle, bien sûr, pas du palais de Versailles, mais celui de la bouche du roi. D’où cautérisation au fer chaud… Aïe aïe pour lui ! Mais avant ça, il souffre pendant longtemps d’une sinusite maxillaire gangreneuse, faisant que les aliments et boissons refluent par le nez. En effet, les infections dentaires permanentes migrent aux niveaux des sinus. Il a failli y rester le brave homme !
Si le roi tient conseil sur la chaise percée, c’est qu’il souffre de constipation chronique.
Ah, la fistule anale ! Louis XIV se plaint d'une infection insidieuse, une fistule anale (infection et abcès dans le canal anal) qu'aucun baume ne parvient à guérir. L'opération est inévitable, mais risquée. On décide de l'opérer. Avant ça, le médecin se fait la main sur des indigents. La fistule est opérée à vif, à l'aide d'un scalpel recourbé conçu spécialement. Malgré l'absence d'anesthésie, il souffre en silence.
La gangrène est sa dernière maladie. Louis XIV a du mal à marcher, ayant très mal au côté gauche. Sa jambe commence à enfler et à devenir toute noire. Le roi meurt en pourrissant petit à petit… Il décède dans de grandes douleurs.
Le roi est mort.. Vive le roi ! "Il est mort, il est mort Le soleil", chanterait Nicoletta.
Ah que potions, emplâtres, purges, lavements et saignées il subit ! Quel long martyre infligé par la médecine ! Louis XIV est saigné largement 38 fois du pied ou du bras. Il prend près de deux mille médecines purgatives, quelques centaines de clystères (lavements, au moyen d’une seringue… métallique). Il est labouré par le fer et le feu, il expérimente tous les cordiaux, toutes les tablettes, tous les bouillons médicinaux, tous les emplâtres possibles auxquels il résiste magnifiquement…
Le Château de Versailles est là, avec ses visites dans le château ou autour, pour nous raconter sa vie.
La vie difficile des protestants français pendant la période dite Le Désert, expliquée dans un musée.
Et, bien sûr, la médecine expliquée dans un musée.
Pour ceux qui aiment le 9ème art, une série de BD intitulée Louis XIV, sur Louis XIV
L'enfance de Louis XIV, romancée par Claude Duneton dans Petit Louis dit XIV, l'enfance du Roi-Soleil.
Une biographie, intitulée Louis XIV, de Max Gallo.
Et La mort de Louis XIV, en DVD.
Et la chanson de Nicoletta.
Soignez-vous bien !