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24 October 2023,
Le
Bleu Majorelle est la couleur avec laquelle l’artiste Jacques Majorelle a peint
sa villa, à Marrakech. Celle-ci est peinte avec des couleurs vives, dominées
par un bleu outremer violacé auquel il donne son nom.
Issu d’une famille artistique, Jacques Majorelle (1886-1962) est un peintre orientaliste. Très jeune, il fréquente les ateliers de son père, Louis Majorelle, ébéniste et décorateur du mouvement Art nouveau de l'École de Nancy. A partir de 1901, il intègre l’École des Beaux-Arts de Nancy dans la section architecture et décoration. Dès 1903, il choisit d’être peintre et part à Paris où il s'inscrit à l’Académie Julian, école privée célèbre pour le nombre et la qualité des artistes qui la fréquente entre la fin du 19e et le début du 20e siècle.
Souffrant d'une maladie pulmonaire, il recherche les climats chauds et, en 1917, découvre le Maroc où il est immédiatement séduit par la ville de Marrakech. Reçu quelques mois après son arrivée par le Pacha, il devient rapidement l’une des célébrités locales. Il y intègre alors les milieux européens comme les milieux arabes et dépeint leur quotidien.
Subjugué par la lumière, les contrastes, les odeurs, les lieux, il veut témoigner de l’authenticité des habitants, saisir leur quotidien, peindre les marchés, les souks, décrire cette activité incessante qui l’enchante. Il est particulièrement intrigué par les Kasbahs de l’Atlas, ces derniers constituant un de ses thèmes favoris. À travers ses tableaux, Jacques Majorelle n’hésite pas à représenter des paysages et villages loin de tout. Dans les différentes expositions organisées au Maroc et en France à partir des années 1920, il s’impose comme "le peintre de Marrakech" et comme "le peintre du sud marocain".
A partir de 1930, Jacques Majorelle délaisse momentanément les paysages du Maroc pour se consacrer à l’Afrique Noire. Le mythe de l’Afrique noire est alors très en vogue. Mais au-delà de l’effet de mode, le peintre semble réellement fasciné. Il y voyage du Soudan à la Guinée : foules bigarrées, scènes de marché, portraits de femmes témoignent une fois encore de la vie des habitants. La palette de l’artiste évolue et la tonalité des tableaux change : les harmonies sont plus violentes, les couleurs plus vives.
En 1923, à la limite de la palmeraie, Jacques Majorelle construit une villa de style Art Déco. Dans la continuité de son attachement au Maroc, il y introduit de nombreuses références à l’art marocain. Il y dessine les motifs des zelliges, types de mosaïque ornementale dans le domaine de l'architecture islamique, et privilégie les couleurs bleu, vert et rouge sombre.
Il conçoit un jardin, véritable oasis avec des espèces rares. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le Jardin Majorelle en 1966. Ils achètent la propriété. Restauré par leur fondation, l’atelier du peintre est transformé en un musée berbère, et le lieu est désormais ouvert au public.
Jacques Majorelle laisse une œuvre foisonnante, essentiellement visible dans des galeries et collections privées, ou lors d'expositions.
Issu d’une famille artistique, Jacques Majorelle (1886-1962) est un peintre orientaliste. Très jeune, il fréquente les ateliers de son père, Louis Majorelle, ébéniste et décorateur du mouvement Art nouveau de l'École de Nancy. A partir de 1901, il intègre l’École des Beaux-Arts de Nancy dans la section architecture et décoration. Dès 1903, il choisit d’être peintre et part à Paris où il s'inscrit à l’Académie Julian, école privée célèbre pour le nombre et la qualité des artistes qui la fréquente entre la fin du 19e et le début du 20e siècle.
Souffrant d'une maladie pulmonaire, il recherche les climats chauds et, en 1917, découvre le Maroc où il est immédiatement séduit par la ville de Marrakech. Reçu quelques mois après son arrivée par le Pacha, il devient rapidement l’une des célébrités locales. Il y intègre alors les milieux européens comme les milieux arabes et dépeint leur quotidien.
Subjugué par la lumière, les contrastes, les odeurs, les lieux, il veut témoigner de l’authenticité des habitants, saisir leur quotidien, peindre les marchés, les souks, décrire cette activité incessante qui l’enchante. Il est particulièrement intrigué par les Kasbahs de l’Atlas, ces derniers constituant un de ses thèmes favoris. À travers ses tableaux, Jacques Majorelle n’hésite pas à représenter des paysages et villages loin de tout. Dans les différentes expositions organisées au Maroc et en France à partir des années 1920, il s’impose comme "le peintre de Marrakech" et comme "le peintre du sud marocain".
A partir de 1930, Jacques Majorelle délaisse momentanément les paysages du Maroc pour se consacrer à l’Afrique Noire. Le mythe de l’Afrique noire est alors très en vogue. Mais au-delà de l’effet de mode, le peintre semble réellement fasciné. Il y voyage du Soudan à la Guinée : foules bigarrées, scènes de marché, portraits de femmes témoignent une fois encore de la vie des habitants. La palette de l’artiste évolue et la tonalité des tableaux change : les harmonies sont plus violentes, les couleurs plus vives.
En 1923, à la limite de la palmeraie, Jacques Majorelle construit une villa de style Art Déco. Dans la continuité de son attachement au Maroc, il y introduit de nombreuses références à l’art marocain. Il y dessine les motifs des zelliges, types de mosaïque ornementale dans le domaine de l'architecture islamique, et privilégie les couleurs bleu, vert et rouge sombre.
Il conçoit un jardin, véritable oasis avec des espèces rares. Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le Jardin Majorelle en 1966. Ils achètent la propriété. Restauré par leur fondation, l’atelier du peintre est transformé en un musée berbère, et le lieu est désormais ouvert au public.
Jacques Majorelle laisse une œuvre foisonnante, essentiellement visible dans des galeries et collections privées, ou lors d'expositions.