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1952 : rencontre d’Albert Einstein avec David Ben Gourion
Le
27 November 2016,
C'est en tombant sur une photo où l'on voit Einstein et Ben Gourion discutant ensemble, que je me suis demandée ce que ces deux-là avaient bien pu se raconter.... Beaucoup d'encre a coulé sur le sujet.
Voilà ce qu'a imaginé l'auteur Jose Rodrigues Dos Santos dans son roman La Formule de Dieu, vendu à plus de deux millions d'exemplaires :
1952, deux espions de la CIA épient une conversation entre David Ben Gourion, chef du nouvel État d’Israël et Albert Einstein. Les deux hommes discutent de l’obtention de l’arme nucléaire par Israël et de l’existence de Dieu. 50 ans plus tard, un expert en cryptologie, Tomas Noronha est appelé au Caire par une mystérieuse femme qui lui demande de déchiffrer un cryptogramme caché dans un document détenu par le gouvernement de Téhéran écrit de la main d’Albert Einstein et dont le contenu pourrait bousculer l’ordre mondial. Harcelé à la fois par les Iraniens et la CIA, Noronha devient agent double. En cours d’enquête, il découvre que le manuscrit contient beaucoup plus que les belligérants ne le croient…ce document ne serait rien d’autre que la preuve scientifique de l’existence de Dieu…
Dans son roman, l'auteur fait dire à Einstein : Si Dieu est bon, il ne peut pas être Tout-puissant, puisqu’Il ne parvient pas à éliminer le mal. S’Il est tout-puissant, il ne peut pas être bon puisqu’Il permet au mal d’exister. Un concept exclut l’autre. Lequel préférez-vous ?
La réalité est bien plus prosaïque....
Aux États-Unis, le savant aspire à une vie simple mais l’Histoire le rattrape.
Les idées politiques d’Einstein sont plus confuses que ses théories scientifiques. Et il n’est certainement pas le seul, alors, à connaître une telle confusion.
Tout en faisant la promotion du sionisme, il déclare en 1938 : « Ma conscience du judaïsme résiste à l’idée d’un État juif avec des frontières, une armée, et une part de pouvoir temporel ».
En 1946, il accuse les Anglais de diviser Juifs et Arabes pour mieux régner et s’oppose au partage de la Palestine en deux États. Il prône un État binational où Juifs et Arabes vivraient ensemble.
L’ONU ne l’écoute pas et vote un plan de partage qui accorde 57% de la Palestine aux Juifs et 43% aux Arabes. À l’époque, pourtant, les terres détenues par les colons sionistes ne représentent que 5,5 % de la Palestine. Aussi les Arabes refusent-ils ce partage et déclarent-ils la guerre à l’État naissant d’Israël. C’est ainsi qu’ils vont tout perdre. Les Palestiniens sont chassés de leurs maisons et deviennent des réfugiés à leur tour.
Einstein se résigne. Il admet que les Israéliens « doivent se battre pour leurs droits ». Mais en 1952 il refuse la proposition de David Ben Gourion, qui voulait faire de lui le nouveau président de l’État d’Israël : « Si j’avais été président il m’aurait fallu dire parfois au peuple israélien des choses qu’il n’a pas envie d’entendre ».
Moins romantique que le gros pavé que je conseille car il se lit d'une traite (José Rodrigues dos Santos, La Formule de Dieu, HC Éditions, juin 2012, 582 p).
Voilà ce qu'a imaginé l'auteur Jose Rodrigues Dos Santos dans son roman La Formule de Dieu, vendu à plus de deux millions d'exemplaires :
1952, deux espions de la CIA épient une conversation entre David Ben Gourion, chef du nouvel État d’Israël et Albert Einstein. Les deux hommes discutent de l’obtention de l’arme nucléaire par Israël et de l’existence de Dieu. 50 ans plus tard, un expert en cryptologie, Tomas Noronha est appelé au Caire par une mystérieuse femme qui lui demande de déchiffrer un cryptogramme caché dans un document détenu par le gouvernement de Téhéran écrit de la main d’Albert Einstein et dont le contenu pourrait bousculer l’ordre mondial. Harcelé à la fois par les Iraniens et la CIA, Noronha devient agent double. En cours d’enquête, il découvre que le manuscrit contient beaucoup plus que les belligérants ne le croient…ce document ne serait rien d’autre que la preuve scientifique de l’existence de Dieu…
Dans son roman, l'auteur fait dire à Einstein : Si Dieu est bon, il ne peut pas être Tout-puissant, puisqu’Il ne parvient pas à éliminer le mal. S’Il est tout-puissant, il ne peut pas être bon puisqu’Il permet au mal d’exister. Un concept exclut l’autre. Lequel préférez-vous ?
La réalité est bien plus prosaïque....
Aux États-Unis, le savant aspire à une vie simple mais l’Histoire le rattrape.
Les idées politiques d’Einstein sont plus confuses que ses théories scientifiques. Et il n’est certainement pas le seul, alors, à connaître une telle confusion.
Tout en faisant la promotion du sionisme, il déclare en 1938 : « Ma conscience du judaïsme résiste à l’idée d’un État juif avec des frontières, une armée, et une part de pouvoir temporel ».
En 1946, il accuse les Anglais de diviser Juifs et Arabes pour mieux régner et s’oppose au partage de la Palestine en deux États. Il prône un État binational où Juifs et Arabes vivraient ensemble.
L’ONU ne l’écoute pas et vote un plan de partage qui accorde 57% de la Palestine aux Juifs et 43% aux Arabes. À l’époque, pourtant, les terres détenues par les colons sionistes ne représentent que 5,5 % de la Palestine. Aussi les Arabes refusent-ils ce partage et déclarent-ils la guerre à l’État naissant d’Israël. C’est ainsi qu’ils vont tout perdre. Les Palestiniens sont chassés de leurs maisons et deviennent des réfugiés à leur tour.
Einstein se résigne. Il admet que les Israéliens « doivent se battre pour leurs droits ». Mais en 1952 il refuse la proposition de David Ben Gourion, qui voulait faire de lui le nouveau président de l’État d’Israël : « Si j’avais été président il m’aurait fallu dire parfois au peuple israélien des choses qu’il n’a pas envie d’entendre ».
Moins romantique que le gros pavé que je conseille car il se lit d'une traite (José Rodrigues dos Santos, La Formule de Dieu, HC Éditions, juin 2012, 582 p).