Reims et la Grande Guerre, éclats d'obus
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De façon générale, la guerre de 1914-1918 a causé de très graves dommages au patrimoine, l’armée allemande ayant bombardé, voire dynamité de nombreux édifices, avec pour seul objectif d’affaiblir la cohésion morale des Français.  

En Septembre 1914, la ville de Reims est prise par les Allemands, avant d'être reprise par les Alliés pendant la Bataille de la Marne, qui inclut Reims dans la zone des combats, avec une ligne de front se situant à quelques kilomètres au nord. Les Allemands noient la ville sous un déluge de fer et de feu…  

La cathédrale Notre-Dame, joyau de l’art gothique où étaient couronnés les rois de France, est violemment bombardée. En 1914, prétextant que la terrasse des tours peut servir de poste d’observation, l’armée allemande canonne les combles. La charpente prend feu, et embrase les échafaudages dressés contre la tour nord, elle-même bientôt calcinée.
Des travaux de reconstruction dans l'urgence et la volonté de protéger l'édifice (sacs de sable) ne peuvent éviter l'effondrement de toute la partie supérieure de la cathédrale.

La cathédrale est gravement endommagée par de constants bombardements allemands jusqu'en 1918. Au total, ce sont 350 obus qui sont tirés sur l’édifice, crevant les voûtes de la nef et mutilant 70 statues.  

La ville de Reims a été très éprouvée par la guerre de 1914 : la ville a subi un bombardement presque continu pendant toute la durée de l’occupation allemande du nord de la France, de Septembre 1914 à Octobre 1918. À la fin de la guerre, seul le gros œuvre a résisté au pilonnage des obus. La ville est détruite à 60%...  

Reims devient alors un symbole pour la France entière pour dénoncer les actions de l'armée ennemie. Une fois le conflit terminé, un débat s'engage entre ceux qui souhaitent conserver la cathédrale dans la tragique grandeur de ses ruines, afin de garder un témoignage des horreurs de la guerre, et ceux qui souhaitent une reconstruction de l'édifice. La reconstruction est finalement décidée et dure près de vingt ans. 

John Davison Rockefeller Junior, philanthrope, offre un million de dollars à la disposition d'un comité franco-américain pour la remise en état du château de Versailles et de ses jardins, la reconstruction du toit de la cathédrale de Reims et la réparation du château de Fontainebleau.  

Allez visiter la Cathédrale, mise au patrimoine mondial de l'Unesco, et n’hésitez pas à demander à un guide de vous montrer les éclats d’obus sur les piliers, témoignages de la folie des hommes. Ca ne laisse pas indemne.

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