Le Bikini à la galerie Joseph Froissart, les 70 ans d’une icône glamour
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Avec un grand B comme le Boom de l’essai nucléaire sur l’atoll de Bikini auquel il emprunte son nom, le sulfureux maillot deux pièces fête ses 70 ans en photos à la galerie Joseph Froissart jusqu’au 30 août. À petits pois, à rayures, à frous-frous ou même en « soucoupe volante », le mythique deux pièces inscrit son empreinte indélébile dans l’histoire de la mode et de la féminité, entre parfum de scandale et icônes du septième art. 


Des débuts décousus et sulfureux

Itsy itsy, petit Bikini... avant de devenir un nom commun de notre imaginaire estival, ce nom propre a connu des débuts non moins délicats que ses dentelles. Déposée en 1927, la marque éponyme d’un certain Louis Réard échappe plusieurs fois de peu à la faillite et la création du Bikini, censée faire décoller les ventes, n’obtient pas le succès escompté : au grand boom médiatique de son lancement le 5 juillet 1946 à la piscine Molitor succède une période de flottement d’une dizaine d’années. C’est que ce Bikini, dévoilant scandaleusement et pour la première fois les hanches, le nombril et une grande partie des fesses, fait outrage aux bonnes mœurs et se voit banni des plages espagnoles, italiennes et de la côte atlantique française ; en témoignage un étonnant cliché montrant une jeune femme en Bikini se faire verbaliser par la police.
   

Sous le feu des projecteurs

Heureusement meilleur en communication qu’en affaires, Louis Réard propulse son Bikini au rang d’idole à grand renfort de celebrity marketing et de publicité : Marilyn Monroe, Brigitte Bardot, Ava Gardner... quelle icône du septième art ne compte t-elle pas parmi ses plus célèbres clichés une photo en Bikini ? Autoproclamé dans ses publicités « premier maillot du monde », le Bikini parade partout où il peut prendre la lumière : dans un restaurant des Champs Élysées, sur les plateaux de cinéma hollywoodiens, à la première élection de Miss Monde... Inspirant le septième art, Louis Réard y puise en retour un véritable sens du storytelling : Parasol pour deux, Escale à Miami, Bal des sirènes... chaque modèle, dont une petite quinzaine d’originaux sont présentés, est porteur d’un imaginaire, avec toujours pour fil rouge un indissociable duo de séduction et d’évasion.  


Une indétrônable icône glamour

Figurant ou acteur principal ? De la femme ou du Bikini, qui met l’autre en valeur ? Entre Certains l’aiment chaud et la série des James Bond, le Bikini se glisse dans tous les classiques du septième art pour leur insuffler leur touche de glamour. De l’élite aux classes moyennes qui profitent des congés payés, le Bikini promet à chaque femme son quart d’heure de gloire et son charme sulfureux semble estomper les frontières entre le cinéma et la réalité, entre les stars hollywoodiennes et Mademoiselle tout le monde. Désormais ancré dans les mœurs, le Bikini n’en a pas pour autant perdu son aura glamour : l’exposition se conclue sur la vidéo du défilé « Vintage et tendances actuelles » donné à la piscine Molitor le 5 juillet 2015, où les créateurs actuels rendent hommage tout en grâce à cette éternelle source d’inspiration en mêlant aux modèles historiques les créations de la saison.


La galerie Joseph Froissart laisse donc la parole aux images pour mettre en valeur le rayonnement culturel de ce deux pièces aussi iconique qu’indémodable... preuve s’il en faut que malgré son âge avancé, le Bikini n’a pas pris une ride !
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