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Le bleu outremer a été, de tous temps, très prisé en peinture mais jusqu'au 19e siècle, il est extrêmement cher. Le lapis-lazuli, à l'origine de sa fabrication, est importé d'Afghanistan d'où son nom, du latin ultramarinus, "au-delà des mers".  

L'utilisation du bleu d'outremer se développe au Moyen Âge, les moines l'utilisant dans les enluminures. À la Renaissance, le coût de l'outremer est si élevé qu'il se trouve fréquemment spécifié dans les contrats de commande de tableaux. Il n'était pas rare que le commanditaire doive lui-même acheter le pigment et le fournir au peintre. Raphaël, Léonard de Vinci et Michel-Ange ont utilisé ce pigment.  

Dès 1806, les chimistes essaient de le produire de façon synthétique.  

C’est en 1826 que l'industriel lyonnais, Jean-Baptiste Guimet, aussi inventeur et constructeur, obtient des résultats concluants. Il reçoit le 4 février 1828 une récompense, sur présentation officielle de sa découverte. Le prix de son pigment ne dépasse pas 400 francs par livre, alors qu'au même moment le lapis-lazuli coûte entre 3000 et 5000 francs par livre !  

Le procédé Guimet est industrialisé, et la réputation du "bleu Guimet" devient mondiale par son utilisation dans les peintures, l’azurage du papier et du linge, la fabrication de papiers peints, encres d’imprimerie etc et, bien sûr, toutes couleurs pour artistes.  

Jean-Baptiste Guimet devient riche…  

À partir de 1860, il laisse à son fils, Émile Guimet, la gestion de son entreprise.

Ce dernier, grâce à la fortune constituée par son père, entreprend de lointains voyages, surtout en Extrême-Orient, d'où il ramène de nombreux objets d'art. Il est à l'initiative de la création du Musée national des arts asiatiques dit aussi Musée Guimet.

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