
Le
23 août 2025,
C’est peu de dire que la vie et l’œuvre du peintre allemand Otto Dix (1891 – 1969) furent mouvementées, à l’image du 20e siècle en Europe. Il s’enrôle volontairement dans la première guerre mondiale, dont irevient sain et sauf mais durablement marqué par les tranchées et les horreurs auxquelles il a assisté et participé. Son travail cru, aux couleurs acides, aux sujets souvent tragiques témoignent de ce traumatisme. A travers un style expressionniste qui fait la part belle aux émotions et à la subjectivité, Dix rend compte d’un réel tragique, sans concessions.
Quand il peint la société de son temps, c’est pour montrer les laissés-pour-compte : vieillards, prostituées, mendiants, dans des postures compliquées. Les doigts sont nouex, les bouches tordues. Son œil critique dévoile les tensions et la violence de l’époque, à tel point qu’il sera très vite dans le viseur des nazis En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées ». Quelque 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie «Art dégénéré ».
Dix est aussi contraint de combattre auprès des Allemands lors de la Deuxième guerre mondiale, dont il sort indemne après avoir été fait prisonnier de guerre par les Français en Alsace.
Malgré ce destin plein d'aspérités, il y a dans son oeuvre des images moins tourmentées que les autres, dont cette « Nelly parmi les fleurs » qui représente sa première fille, née en 1923. Ici pas de drame, mais le regard aimant et admiratif d’un père sur sa petite Nelly qui, à un an, montre déjà son appétit pour les couleurs, les formes, et dont les grands yeux trahissent la curiosité. Dix en profite pour peindre une nature morte très précise, les feuilles et les fleurs étant détaillées avec beaucoup de soin, dans la tradition des peintres flamands, Dürer en tête.Ce portrait universel et plein de tendresse représente une sorte de respiration, une trêve dans le tumulte du monde, un refuge fleuri et porteur d’espoir, pour qui sait regarder le monde à travers les yeux émerveillés d’un enfant.
Quand il peint la société de son temps, c’est pour montrer les laissés-pour-compte : vieillards, prostituées, mendiants, dans des postures compliquées. Les doigts sont nouex, les bouches tordues. Son œil critique dévoile les tensions et la violence de l’époque, à tel point qu’il sera très vite dans le viseur des nazis En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées ». Quelque 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie «Art dégénéré ».
Dix est aussi contraint de combattre auprès des Allemands lors de la Deuxième guerre mondiale, dont il sort indemne après avoir été fait prisonnier de guerre par les Français en Alsace.
Malgré ce destin plein d'aspérités, il y a dans son oeuvre des images moins tourmentées que les autres, dont cette « Nelly parmi les fleurs » qui représente sa première fille, née en 1923. Ici pas de drame, mais le regard aimant et admiratif d’un père sur sa petite Nelly qui, à un an, montre déjà son appétit pour les couleurs, les formes, et dont les grands yeux trahissent la curiosité. Dix en profite pour peindre une nature morte très précise, les feuilles et les fleurs étant détaillées avec beaucoup de soin, dans la tradition des peintres flamands, Dürer en tête.Ce portrait universel et plein de tendresse représente une sorte de respiration, une trêve dans le tumulte du monde, un refuge fleuri et porteur d’espoir, pour qui sait regarder le monde à travers les yeux émerveillés d’un enfant.