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Watre's Soul, 2020, Newport, Jersey City, USA
Le
20 September 2024,
La rencontre du matériel et de l'immatériel, du visible et de l'invisible. C'est ainsi que l'artiste catalan contemporain Jaume Plensa définit la sculpture. Ses oeuvres les plus connues, les plus emblématiques, sont des têtes monumentales qui renvoient à une tradition de sculpture archaïque – on pense aux têtes de l'île de Pâques, à l'art olmèque, ou aux têtes de Bouddha.
Les yeux fermés, les traits détendus, ces têtes de plusieurs mètres de haut – jusqu'à 22 m pour celle de l'illustration! - sont installées dans l'espace urbain où elles intriguent les passants du monde entier, que ce soit en Espagne, en France, au Japon, en Angleterre, ou en Corée.
La particularité des ces têtes artificiellement "allongées", c'est qu'elles donnent l’impression d’être vues à la fois de face et de profil. « Je commence par photographier des jeunes femmes, puis je scanne leur visage en 3D, avant de l’allonger », Une étrangeté qui donne un rôle particulier à celui qui regarde, car en tournant autour, non seulement la perspective change, mais la forme du visage aussi! A la fois puissantes et silencieuses, monumentales et empreintes de légèreté, ces créations invitent à la méditation "Lorsque le spectateur tourne autour de la pièce, le visage disparaît… J’adore cette contradiction entre l’invisibilité et l’opacité de la matière, montrer ce qu’on ne voit pas avec des choses tangibles », dit le sculpteur.
Ce passionné de littérature développe en parallèle un autre style, fait de silhouettes humaines, sans visage, entièrement composées de lettres et de texte, tout en transperence, comme des coquilles ouvertes sur l'extérieur, que le regard et le vent traversent. Si ses figures aux yeux fermés représentent notre vie intérieure, la part secrète de chacun, il s'agit ici au contraire de démontrer que nous sommes le fruit de mille influences, mille relations, en lien constant avec notre environnement.
A travers ces visages impassibles et ces silhouettes transparentes, ce poète de la matière nous invite à faire une pause dans un monde où tout s'accélère, pour vivre une véritable expérience spirituelle.
Sonia Zannad / Mes Sorties Culture
Ecrivez à la rédaction : szannad@messortiesculture.com
Les yeux fermés, les traits détendus, ces têtes de plusieurs mètres de haut – jusqu'à 22 m pour celle de l'illustration! - sont installées dans l'espace urbain où elles intriguent les passants du monde entier, que ce soit en Espagne, en France, au Japon, en Angleterre, ou en Corée.
La particularité des ces têtes artificiellement "allongées", c'est qu'elles donnent l’impression d’être vues à la fois de face et de profil. « Je commence par photographier des jeunes femmes, puis je scanne leur visage en 3D, avant de l’allonger », Une étrangeté qui donne un rôle particulier à celui qui regarde, car en tournant autour, non seulement la perspective change, mais la forme du visage aussi! A la fois puissantes et silencieuses, monumentales et empreintes de légèreté, ces créations invitent à la méditation "Lorsque le spectateur tourne autour de la pièce, le visage disparaît… J’adore cette contradiction entre l’invisibilité et l’opacité de la matière, montrer ce qu’on ne voit pas avec des choses tangibles », dit le sculpteur.
Ce passionné de littérature développe en parallèle un autre style, fait de silhouettes humaines, sans visage, entièrement composées de lettres et de texte, tout en transperence, comme des coquilles ouvertes sur l'extérieur, que le regard et le vent traversent. Si ses figures aux yeux fermés représentent notre vie intérieure, la part secrète de chacun, il s'agit ici au contraire de démontrer que nous sommes le fruit de mille influences, mille relations, en lien constant avec notre environnement.
A travers ces visages impassibles et ces silhouettes transparentes, ce poète de la matière nous invite à faire une pause dans un monde où tout s'accélère, pour vivre une véritable expérience spirituelle.
Sonia Zannad / Mes Sorties Culture
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