« Un jour, j’ai compris que tout ce qui était beau, dans le Jardin d’Eden, était en même temps hideux. Car je pouvais entendre ce que je ne pouvais entendre auparavant : le cri de toutes ces choses en train de mourir : les feuilles tombant du chêne, les glands sur le sol qui mourraient et mourraient encore… » 

Ainsi s’exprime Daria Endressen, jeune norvégienne aux multiples talents, dont celui de réaliser, aux moyens d’outils digitaux, de magnifiques images mélangeant habilement photographie et illustration. Sous une apparence poétique et romantique, ses photocompositions, à l’indéniable dimension fantastique, parlent de solitude, de souffrance, d’abandon, de désespoir et de mort. 

Ses autoportraits la montre affrontant sa mortelle condition humaine qu’elle a du mal à contenir à l’intérieur de son corps. Un corps que l’on a envie de protéger et soigner mais dont le sang, expression de son humanité, s’écoule de ses coutures et blessures pour nous donner à percevoir la sombre et hideuse beauté de la vie et la mort entremêlées.  

La puissance inhabituelle de ses images lui ont ouvert les portes des plus grandes galeries d’Europe et son énigmatique beauté a fait d’elle la muse et le modèle de nombreux artistes à travers le monde… 

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